Marine

L’Océan sonore Palpite sous l’oeil De la lune en deuil Et palpite encore, Tandis qu’un éclair Brutal et sinistre Fend le ciel de bistre D’un […]



Saint Benoit-Joseph Labre

Jour de la canonisation Comme l’Église est bonne en ce siècle de haine, D’orgueil et d’avarice et de tous les péchés, D’exalter aujourd’hui le caché […]



Art poétique

De la musique avant toute chose, Et pour cela préfère l’Impair Plus vague et plus soluble dans l’air, Sans rien en lui qui pèse ou […]



En dépit des sots et des méchants

N’est-ce pas? en dépit des sots et des méchants Qui ne manqueront pas d’envier notre joie, Nous serons fiers parfois et toujours indulgents. N’est-ce pas? […]





Le clown

Bobèche, adieu! bonsoir, Paillasse! arrière, Gille! Place, bouffons vieillis, au parfait plaisantin, Place! très grave, très discret et très hautain, Voici venir le maître à […]





Le pitre

Le tréteau qu’un orchestre emphatique secoue Grince sous les grands pieds du maigre baladin Qui harangue non sans finesse et sans dédain Les badauds piétinant […]



Voulant te fuir

Voulant te fuir (fuir ses amours! Mais un poète est bête), J’ai pris, l’un de ces derniers jours, La poudre d’escampette. Qui fut penaud, qui […]



En bateau

L’étoile du berger tremblote Dans l’eau plus noire et le pilote Cherche un briquet dans sa culotte. C’est l’instant, Messieurs, ou jamais, D’être audacieux, et […]



L’amour de la Patrie

L’amour de la Patrie est le premier amour Et le dernier amour après l’amour de Dieu. C’est un feu qui s’allume alors que luit le […]







Écrit en 1875

J’ai naguère habité le meilleur des châteaux Dans le plus fin pays d’eau vive et de coteaux : Quatre tours s’élevaient sur le front d’autant […]



Un veuf parle

Je vois un groupe sur la mer. Quelle mer? Celle de mes larmes. Mes yeux mouillés du vent amer Dans cette nuit d’ombre et d’alarmes […]



Mon fils est mort

Mon fils est mort. J’adore, ô mon Dieu, votre loi. – Je vous offre les pleurs d’un cœur presque parjure, Vous châtiez bien fort et […]



À Louis II de Bavière

Roi, le seul vrai roi de ce siècle, salut, Sire, Qui voulûtes mourir vengeant votre raison Des choses de la politique, et du délire De […]



L’angoisse

Nature, rien de toi ne m’émeut, ni les champs Nourriciers, ni l’écho vermeil des pastorales Siciliennes, ni les pompes aurorales, Ni la solennité dolente des […]



À Victor Hugo

(En lui envoyant  » Sagesse « ) Nul parmi vos flatteurs d’aujourd’hui n’a connu Mieux que moi la fierté d’admirer votre gloire : Votre nom m’enivrait […]



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