L’horizon s’étend libre au loin, laissant l’espace
Étaler la splendeur de son immensité ;
Il a beau déployer un orbe illimité,
Quelque vaste qu’il soit, notre âme le dépasse.
Rien n’a plus sa figure et rien n’a plus sa place :
Le fleuve se resserre en filet argenté ;
La forêt, s’affaissant, perd de sa majesté ;
Et l’œil embrasse tout, parce que tout s’efface.
J’aime les horizons qu’on touche de la main,
Avec des champs de blé, des arbres, un chemin
Menant au bourg, des toits moussus montrant leur faîte ;
Un vieux pâtre chante en allumant du feu,
Et la flamme agitant son fin panache bleu
Vers le grand ciel vermeil au-dessus de ma tête.
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