Malingres, laids, tendant de longs bras d’araignées,
Le corps cerclé de linge et les pieds dans du fer,
A deux pas des maisons, sans espace, sans air,
Les petits arbres vont en bandes alignées.
Ils sont libres de croître aux places assignées ;
On les garde de la chaleur et de l’hiver.
Ils ont sur eux le ciel des villes, jamais clair,
Toujours morne, et qui sied aux poses résignées.
L’été, quand l’air profond s’exhale dans la nuit,
Peut-être que de loin, des bois natals, un bruit,
Une voix leur parvient qui leur parle sans haine :
» Qu’êtes-vous devenus, ô nos frères bannis,
Platane au tronc d’argent, orme rude, et toi, chêne,
Abrités mais captifs, tranquilles mais sans nids? «
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Aux arbres Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme! Au gré des envieux la foule loue et blâme ; Vous me connaissez, vous! – vous m’avez […]...
- Sous les arbres Ils marchaient à côté l’un de l’autre ; des danses Troublaient le bois joyeux ; ils marchaient, s’arrêtaient, Parlaient, s’interrompaient, et, pendant les silences, Leurs […]...
- À ceux qui sont petits Est-ce ma faute à moi si vous n’êtes pas grands? Vous aimez les hiboux, les fouines, les tyrans, Le mistral, le simoun, l’écueil, la lune […]...
- Petits bourgeois Je n’ai jamais compris l’ambition. Je pense Que l’homme simple trouve en lui sa récompense, Et le modeste sort dont je suis envieux, Si je […]...
- Les petits enfants Le jour se lève triste, et chaque heure, en silence, Tombe dans le passé pour ne plus revenir ; L’hiver a sur les bois jeté […]...
- Je prendrai par la main les deux petits enfants Je prendrai par la main les deux petits enfants ; J’aime les bois où sont les chevreuils et les faons, Où les cerfs tachetés suivent […]...
- L’hirondelle et les petits oiseaux Une Hirondelle en ses voyages Avait beaucoup appris. Quiconque a beaucoup vu Peut avoir beaucoup retenu. Celle-ci prévoyait jusqu’aux moindres orages, Et devant qu’ils fussent […]...
- L’alouette et ses petits avec le maître d’un champ Ne t’attends qu’à toi seul, c’est un commun Proverbe. Voici comme Esope le mit En crédit. Les Alouettes font leur nid Dans les blés, quand […]...
- Les arbres Ô vous qui, dans la paix et la grâce fleuris, Animez et les champs et vos forêts natales, Enfants silencieux des races végétales, Beaux arbres, […]...
- Or, vous voici promus, petits amis Or, vous voici promus, petits amis, Depuis les temps de ma lettre première, Promus, disais-je, aux fiers emplois promis À votre thèse, en ces jours […]...
- Arbres, montagnes, champs neigeux Arbres, montagnes, champs neigeux, Je vous vois naître Dans un rayonnement laiteux A ma fenêtre. Le jour passera somnolent Sans autre fête Que l’averse des […]...
- L’ombre des arbres L’ombre des arbres dans la rivière embrumée Meurt comme de la fumée, Tandis qu’en l’air, parmi les ramures réelles, Se plaignent les tourterelles. Combien, ô […]...
- Petits amis qui sûtes nous prouver Petits amis qui sûtes nous prouver Par A plus B que deux et deux font quatre, Mais qui depuis voulez parachever Une victoire où l’on […]...
- Silence et nuit des bois Il est plus d’un silence, il est plus d’une nuit, Car chaque solitude a son propre mystère : Les bois ont donc aussi leur façon […]...
- Le cloître Ont-ils le droit, ceux-là qui s’évadent du monde Pris de peur et front bas, comme d’un mauvais lieu, D’éteindre leur raison comme on éteint le […]...
- La Saint-Martin d’hiver Les bois ont dépouillé leur costume. L’été A dû livrer au vent sa riche broderie, Et les merles moqueurs, qui sifflaient la féérie, Ne savent […]...
- Dans la forêt mouillée et verte Dans la forêt mouillée et verte, Comme deux rudes compagnons, Nous allions à la découverte Cueillir au loin des champignons. Nous n’y connaissions pas grand […]...
- Chevaux de bois Tournez, tournez, bons chevaux de bois, Tournez cent tours, tournez mille tours, Tournez souvent et tournez toujours, Tournez, tournez au son des hautbois. Le gros […]...
- Bruxelles (Chevaux de bois) Tournez, tournez, bons chevaux de bois, Tournez cent tours, tournez mille tours, Tournez souvent et tournez toujours, Tournez, tournez au son des hautbois. Le gros […]...
- Le Rhin Sonnet. Ô Rhin, sais-tu pourquoi les amants insensés, Abandonnant leur âme aux tendres rêveries, Par tes bois verdoyants, par tes larges prairies S’en vont par […]...
- Les coucous Dans l’allée où l’on va souvent, près du théâtre, Vous avez admiré la gravité folâtre Des coucous du pays qu’on prendrait pour un jeu ; […]...
- Après l’hiver N’attendez pas de moi que je vais vous donner Des raisons contre Dieu que je vois rayonner ; La nuit meurt, l’hiver fuit ; maintenant […]...
- Plainte Vrai sauvage égaré dans la ville de pierre, À la clarté du gaz je végète et je meurs. Mais vous vous y plaisez, et vos […]...
- Villanelle rythmique Quand viendra la saison nouvelle, Quand auront disparu les froids, Tous les deux, nous irons, ma belle, Pour cueillir le muguet au bois ; Sous […]...
- Les saisons du Nord Connaissez-vous ces bords qu’arrose la Baltique, Et dont les souvenirs, aimés du Barde antique, Ont réveillé la harpe amante des torrents? Connaissez-vous ces champs qu’un […]...
- La bénédiction de la baie Pendant qu’au loin la grave et lente sonnerie Des cloches se répand, pareille aux chants pieux, Portant les saints de bois et les os précieux, […]...
- Dans les bois Au printemps l’oiseau naît et chante : N’avez-vous pas ouï sa voix?… Elle est pure, simple et touchante, La voix de l’oiseau – dans les […]...
- Il ne faut pas les appeler cruelles Il ne faut pas les appeler cruelles : Elles le sont tout naturellement, Comme les fleurs, quelquefois les plus belles, Dont le parfum fait qu’on […]...
- Le soir Le soir charmant qui fait rêver toutes les choses Tombe dans les vallons du haut des Alpes roses. Le ciel, rouge au couchant, à l’orient […]...
- La Liberté, ou le Serment des trois Suisses Ils étaient là tous trois! A travers les nuages, La lune révélait sur leurs mâles visages D’un héroïque espoir les présages vainqueurs : Sous leurs […]...