Il faudra bien t’y faire à cette solitude,
Pauvre coeur insensé, tout prêt à se rouvrir,
Qui sait si mal aimer et sait si bien souffrir.
Il faudra bien t’y faire ; et sois sûr que l’étude,
La veille et le travail ne pourront te guérir.
Tu vas, pendant longtemps, faire un métier bien rude,
Toi, pauvre enfant gâté, qui n’as pas l’habitude
D’attendre vainement et sans rien voir venir.
Et pourtant, ô mon coeur, quand tu l’auras perdue,
Si tu vas quelque part attendre sa venue,
Sur la plage déserte en vain tu l’attendras.
Car c’est toi qu’elle fuit de contrée en contrée,
Cherchant sur cette terre une tombe ignorée,
Dans quelque triste lieu qu’on ne te dira pas.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- À George Sand I Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées, Bel ange aux yeux d’azur, aux paupières voilées, Amour, mon bien suprême, et que j’avais perdu! J’ai cru, […]...
- À George Sand III Puisque votre moulin tourne avec tous les vents, Allez, braves humains, où le vent vous entraîne ; Jouez, en bons bouffons, la comédie humaine ; […]...
- À George Sand VI Porte ta vie ailleurs, ô toi qui fus ma vie ; Verse ailleurs ce trésor que j’avais pour tout bien. Va chercher d’autres lieux, toi […]...
- À George Sand V Toi qui me l’as appris, tu ne t’en souviens plus De tout ce que mon coeur renfermait de tendresse, Quand, dans nuit profonde, ô ma […]...
- À George Sand II Telle de l’Angelus, la cloche matinale Fait dans les carrefours hurler les chiens errants, Tel ton luth chaste et pur, trempé dans l’eau lustrale, Ô […]...
- À George Verlaine Ce livre ira vers toi comme celui d’Ovide S’en alla vers la Ville. Il fut chassé de Rome ; un coup bien plus perfide Loin […]...
- À Madame Sand » Ce roc voûté par art, chef-d’œuvre d’un autre âge, Ce roc de Tarascon hébergeait autrefois Les géants descendus des montagnes de Foix, Dont tant […]...
- Complainte de Minuccio Va dire, Amour, ce qui cause ma peine, A mon seigneur, que je m’en vais mourir, Et, par pitié, venant me secourir, Qu’il m’eût rendu […]...
- La prière pour tous (VI) VI. Comme une aumône, enfant, donne donc ta prière À ton père, à ta mère, aux pères de ton père ; Donne au riche à […]...
- Quand bien même une amère souffrance Sonnet. Non, quand bien même une amère souffrance Dans ce cœur mort pourrait se ranimer ; Non, quand bien même une fleur d’espérance Sur mon […]...
- À mes amis Rions, chantons, ô mes amis, Occupons-nous à ne rien faire, Laissons murmurer le vulgaire, Le plaisir est toujours permis. Que notre existence légère S’évanouisse dans […]...
- La souris métamorphosée en fille Une Souris tomba du bec d’un Chat-Huant : Je ne l’eusse pas ramassée ; Mais un Bramin le fit ; je le crois aisément : […]...
- L’enfouisseur et son compère Un pince-maille avait tant amassé Qu’il ne savait où loger sa finance. L’avarice, compagne et soeur de l’ignorance, Le rendait fort embarrassé Dans le choix […]...
- Le pot de terre et le pot de fer Le pot de fer proposa Au pot de terre un voyage. Celui-ci s’en excusa, Disant qu’il ferait que sage De garder le coin du feu, […]...
- Nouvelle chanson sur un vieil air S’il est un charmant gazon Que le ciel arrose, Où brille en toute saison Quelque fleur éclose, Où l’on cueille à pleine main Lys, chèvrefeuille […]...
- À m’avouer pour son amant A m’avouer pour son amant Il faudra bien qu’on s’habitue. – Du marbre pur, rose et charmant. J’ai fait jaillir une statue. J’ai taillé le […]...
- À la Pologne Jusqu’au jour, ô Pologne! où tu nous montreras Quelque désastre affreux, comme ceux de la Grèce, Quelque Missolonghi d’une nouvelle espèce, Quoi que tu puisses […]...
- Le Bassa et le Marchand Un marchand grec en certaine contrée Faisait trafic. Un Bassa l’appuyait ; De quoi le Grec en bassa le payait, Non en marchand : tant […]...
- À une fleur Que me veux-tu, chère fleurette, Aimable et charmant souvenir? Demi-morte et demi-coquette, Jusqu’à moi qui te fait venir? Sous ce cachet enveloppée, Tu viens de […]...
- En la forêt de Longue Attente En la forêt de Longue Attente Chevauchant par divers sentiers M’en vais, cette année présente, Au voyage de Desiriers. Devant sont allés mes fourriers Pour […]...
- Les deux taureaux et une grenouille Deux Taureaux combattaient à qui posséderait Une Génisse avec l’empire. Une Grenouille en soupirait. « Qu’avez-vous? »se mit à lui dire Quelqu’un du peuple croassant. Et ne […]...
- Si celui qui s’apprête à faire un long voyage Sonnet XXVI. Si celui qui s’apprête à faire un long voyage Doit croire celui-là qui a là voyagé, Et qui des flots marins longuement outragé, […]...
- Le lièvre et les grenouilles Un Lièvre en son gîte songeait (Car que faire en un gîte, à moins que l’on ne songe?) ; Dans un profond ennui ce Lièvre […]...
- Le renard qui prêche Un vieux renard cassé, goutteux, apoplectique, Mais instruit, éloquent, disert, Et sachant très bien sa logique, Se mit à prêcher au désert. Son style était […]...
- À mon ami Alfred T Dans mes jours de malheur, Alfred, seul entre mille, Tu m’es resté fidèle où tant d’autres m’ont fui. Le bonheur m’a prêté plus d’un lien […]...
- Le renard, le singe et les animaux Les Animaux, au décès d’un Lion, En son vivant Prince de la contrée, Pour faire un Roi s’assemblèrent, dit-on. De son étui la couronne est […]...
- Ô Nature Ô Nature! bientôt, sous le nom d’industrie, Tu vas tout envahir, tu vas tout absorber. Le poète navré s’indigne et se récrie : » Quoi! […]...
- Notre-Dame d’Amour Qu’attend-il sur la route Ce guerrier voyageur? L’idole de son cœur, C’est la gloire, sans doute? Mais à Notre-Dame d’Amour Il priait l’autre jour. Bien […]...
- Impromptu (En réponse à la question : Qu’est-ce que la Poésie?) Chasser tout souvenir et fixer sa pensée, Sur un bel axe d’or la tenir balancée, […]...
- Le squelette laboureur I Dans les planches d’anatomie Qui traînent sur ces quais poudreux Où maint livre cadavéreux Dort comme une antique momie, Dessins auxquels la gravité Et […]...