Sonnet.
Ainsi, mon cher ami, vous allez donc partir!
Adieu ; laissez les sots blâmer votre folie.
Quel que soit le chemin, quel que soit l’avenir,
Le seul guide en ce monde est la main d’une amie.
Vous me laissez pourtant bien seul, moi qui m’ennuie.
Mais qu’importe? L’espoir de vous voir revenir
Me donnera, malgré les dégoûts de la vie,
Ce courage d’enfant qui consiste à vieillir.
Quelquefois seulement, près de votre maîtresse,
Souvenez-vous d’un coeur qui prouva sa noblesse
Mieux que l’épervier d’or dont mon casque est armé ;
Qui vous a tout de suite et librement aimé,
Dans la force et la fleur de la belle jeunesse,
Et qui dort maintenant à tout jamais fermé.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Que le sort, quel qu’il soit Que le sort, quel qu’il soit, vous trouve toujours grande! Que demain soit doux comme hier! Qu’en vous, ô ma beauté, jamais ne se répande […]...
- L’abandon Vous en souvenez-vous de ces heures passées L’une à côté de l’autre, où toutes nos pensées Sans crainte, sans soupçon, s’échangeaient entre nous? L’amitié, disions-nous, […]...
- Le fils du Titien Lorsque j’ai lu Pétrarque, étant encore enfant, J’ai souhaité d’avoir quelque gloire en partage. Il aimait en poète et chantait en amant ; De la […]...
- Souvenez-vous de moi Grâce au hasard qui sur nous règne en maître, Ici nos pas ont pu se rencontrer. Je pars demain, et pour jamais peut-être Dans son […]...
- Semper eadem Sonnet. » D’où vous vient, disiez-vous, cette tristesse étrange, Montant comme la mer sur le roc noir et nu? » – Quand notre coeur a […]...
- À Madame M Vous m’envoyez, belle Emilie, Un poulet bien emmailloté ; Votre main discrète et polie L’a soigneusement cacheté. Mais l’aumône est un peu légère, Et malgré […]...
- Qu’en avez-vous fait Vous aviez mon coeur, Moi, j’avais le vôtre : Un coeur pour un coeur ; Bonheur pour bonheur! Le vôtre est rendu, Je n’en ai […]...
- Green Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous. Ne le déchirez pas […]...
- À Mademoiselle *** Oui, femmes, quoi qu’on puisse dire, Vous avez le fatal pouvoir De nous jeter par un sourire Dans l’ivresse ou le désespoir. Oui, deux mots, […]...
- Mon rêve » Jeune imprudent, ne brave pas l’orage, L’indépendance est un mot oublié! Courbe ton front! » me disait un vieux sage, Qu’au char des grands […]...
- Ô laissez-vous aimer À Madame ***. Ô laissez-vous aimer!… ce n’est pas un retour, Ce n’est pas un aveu que mon ardeur réclame ; Ce n’est pas de […]...
- La guenon, le singe et la noix Une jeune guenon cueillit Une noix dans sa coque verte ; Elle y porte la dent, fait la grimace… ah! Certes, Dit-elle, ma mère mentit […]...
- Ne m’aimez pas Ne m’aimez pas!… Je veux pouvoir prier pour vous, Comme pour les amis dont le soir, à genoux, Je me souviens – afin qu’éloignant la […]...
- Laissez-moi penser à mon aise Laissez-moi penser à mon aise : Hélas! donnez m’en le loisir. Je devise (1) avecques plaisir, Combien que ma bouche se taise. Quand Mélancolie mauvaise, […]...
- Le sénateur Mon épouse fait ma gloire : Rose a de si jolis yeux! Je lui dois, l’on peut m’en croire, Un ami bien précieux. Le jour […]...
- Mon Roi, s’il est ainsi que des choses futures Au roi Henri Le Grand. 1607 ou 1608. Mon roi, s’il est ainsi que des choses futures L’école d’Apollon apprend la vérité, Quel ordre merveilleux […]...
- Je l’ai vu Ma sœur, il ne faut me blâmer Si ma tristesse est sans colère : Je ne peux me sauver d’aimer, Et celui qui m’aima ne […]...
- Jamais Jamais, avez-vous dit, tandis qu’autour de nous Résonnait de Schubert la plaintive musique ; Jamais, avez-vous dit, tandis que, malgré vous, Brillait de vos grands […]...
- De plus, cette ignorance de Vous! De plus, cette ignorance de Vous! Avoir des yeux et ne pas vous voir, Une âme et ne pas vous concevoir. Un esprit sans nouvelles […]...
- À Madame N. Menessier Madame, il est heureux, celui dont la pensée (Qu’elle fût de plaisir, de douleur ou d’amour) A pu servir de sœur à la vôtre un […]...
- L’écran Le soir, quand votre front s’incline sur la plage Où s’écrit, jour à jour, plus d’un rêve charmant, Devant votre foyer élevez prudemment Cet écran […]...
- Allez en paix Allez en paix, mon cher tourment, Vous m’avez assez alarmée, Assez émue, assez charmée… Allez au loin, mon cher tourment, Hélas! mon invisible aimant! Votre […]...
- Muses, souvenez-vous Dixain. Muses, souvenez-vous du guerrier, – de l’ancien Qui ne fut général ni polytechnicien, Mais qui charma dix ans les mânes du grand Hômme! Cet […]...
- Le Dieu N’est pas athée qui veut. Napoléon. Je vous dis un soir une chose Dont vous fûtes peut-être cause : J’ai découvert un nouveau Dieu. » […]...
- Marie, vous passez en taille, et en visage Marie, vous passez en taille, et en visage, En grâce, en ris, en yeux, en sein, et en téton, Votre moyenne soeur, d’autant que le […]...
- À la Reine Marie de Médicis (II) (Sur la mort de Mgr. le duc d’Orléans, son second fils.) 1611. Consolez-vous, madame ; apaisez votre plainte : La France, à qui vos yeux […]...
- Paroles à la lune La lune, dites-nous si c’est votre plaisir, Ô lune cajoleuse! Que les hommes se plient au gré de vos désirs Comme la mer houleuse, Est-ce […]...
- À Mademoiselle de Guise (Sur son mariage avec M. le duc de Richelieu.) Un prêtre, un oui, trois mots latins A jamais fixent vos destins ; Et le célébrant […]...
- À Victor de Laprade Devant les flots heureux qui baignent les rivages De la douce Provence où vous passiez un jour, Vous avez accordé votre lyre, et ces plages […]...
- L’orgueil Bel orgueil qui logez au sein des âmes hautes Et qui soufflez ainsi que le vent dans les tours, Afin qu’aujourd’hui soit sans détresse et […]...