Dans ce monde parfois on trouve en son chemin
Un être au front charmant dont la voix séduisante
Fait naitre au cœur (hélas! voilà le cœur humain!)
Ce trouble précurseur qui se mêle à l’attente.
On le laisse partir sans lui tendre la main,
Mais, le songe envolé, la vie impatiente
S’agite dans le vague, et jusqu’au lendemain,
L’heure pèse sur l’âme et se traîne plus lente.
Romans nés à demi, silencieux amours
Dont les regrets sont doux, si leurs destins sont courts,
Livres sans dénouement qu’entrouvre la pensée!
Ne les achevons pas, la suite a ses hasards ;
Souvent l’œuvre est plus belle à peine commencée
Que sur le piédestal qui la montre aux regards.
(2 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Rencontre Il est aux bords déserts du canal Mozambique Une lisière étroite aux pentes du rocher, Un rivage sans nom, d’aspect morne et tragique, Dont les […]...
- Rencontre Sonnet. Je ne te raille point, jeune prostituée! Tu vas l’œil provocant, le pied galant et prompt, À travers le sarcasme et l’ignoble huée : […]...
- Le spectre que parfois je rencontre riait Le spectre que parfois je rencontre riait. – Pourquoi ris-tu? Lui dis-je. – Il dit : – Homme inquiet, Regarde. Il me montrait dans l’ombre […]...
- Rencontre Après avoir donné son aumône au plus jeune, Pensif, il s’arrêta pour les voir. – Un long jeûne Avait maigri leur joue, avait flétri leur […]...
- La rencontre Vous mîtes votre bras adroit, Un soir d’été, sur mon bras… gauche. J’aimerai toujours cet endroit, Un café de la Rive-Gauche ; Au bord de […]...
- Pluriel féminin Sonnet. Je suis encombré des amours perdues, Je suis effaré des amours offertes. Vous voici pointer, jeunes feuilles vertes. Il faut vous payer, noces qui […]...
- Sous l’épais sycomore Sous l’épais sycomore, ô vierge, où tu sommeilles, Dans le jardin fleuri, tiède et silencieux, Pour goûter la saveur de tes lèvres vermeilles Un papillon […]...
- Nous n’irons plus au bois Nous n’irons plus au bois, les lauriers sont coupés. Les Amours des bassins, les Naïades en groupe Voient reluire au soleil en cristaux découpés Les […]...
- Miséricorde, ô Cieux, ô Dieux impitoyables Sonnet III. Miséricorde, ô Cieux, ô Dieux impitoyables, Epouvantables flots, ô vous, pâles frayeurs Qui même avant la mort faites mourir les coeurs, En horreur, […]...
- Les fourriers d’Amours m’ont logé Les fourriers d’Amours m’ont logé En ung lieu bien à ma plaisance, Dont les mercy de ma puissance, Et m’en tiens à eux obligé. Afin […]...
- Fleurs d’avril À André Theuriet. Le bouvreuil a sifflé dans l’aubépine blanche ; Les ramiers, deux à deux, ont au loin roucoulé, Et les petits muguets, qui […]...
- À Odette Odette, vos cheveux vermeils Ont le jaune éclat des soleils Parmi les moissons enchantées, Et caressent en nappes d’or Vos tempes plus blanches encor Que […]...
- Le meilleur moment des amours Le meilleur moment des amours N’est pas quand on a dit : » Je t’aime. » Il est dans le silence même À demi rompu […]...
- Nuits de juin L’été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte La plaine verse au loin un parfum enivrant ; Les yeux fermés, l’oreille aux rumeurs entrouverte, […]...
- À deux beaux yeux Vous avez un regard singulier et charmant ; Comme la lune au fond du lac qui la reflète, Votre prunelle, où brille une humide paillette, […]...
- Pensée perdue Elle est si douce, la pensée, Qu’il faut, pour en sentir l’attrait, D’une vision commencée S’éveiller tout à coup distrait. Le cœur dépouillé la réclame […]...
- Le printemps et l’automne Deux saisons règlent toutes choses, Pour qui sait vivre en s’amusant : Au printemps nous avons les roses, A l’automne un jus bienfaisant. Les jours […]...
- Sort inique et cruel Sonnet XCV. Sort inique et cruel! le triste laboureur Qui s’est arné le dos à suivre sa charrue, Qui sans regret semant la semence menue […]...
- Les seuils Les soirs d’été, sous les mûriers où l’on s’attable On reste après souper, l’air étant délectable, Pour oublier l’ardeur et les travaux du jour. La […]...
- Élégie Oui, sans regret, du flambeau de mes jours Je vois déjà la lumière éclipsée. Tu vas bientôt sortir de ma pensée, Cruel objet des plus […]...
- Nuit blanche Sonnet. Cette nuit, tu prendras soin que dans chaque vase Frissonne, humide encore, une gerbe de fleurs. Nul flambeau dans la chambre – où tes […]...
- À un ange gardien Mon rêve, par l’amour redevenu chrétien, T’évoque à ses côtés, ô doux ange gardien, Divin et pur esprit, compagnon invisible Qui veilles sur cette âme […]...
- L’écran Le soir, quand votre front s’incline sur la plage Où s’écrit, jour à jour, plus d’un rêve charmant, Devant votre foyer élevez prudemment Cet écran […]...
- En sourdine Calmes dans le demi-jour Que les branches hautes font, Pénétrons bien notre amour De ce silence profond. Fondons nos âmes, nos coeurs Et nos sens […]...
- L’adieu Adieu pour toujours, Mes amours ; Ne pleure pas, Tes pleurs ont trop d’appas! Presse encor ma main ; Mais, demain, Il aura fui, Le […]...
- Pourquoi ne pas aimer! Pourquoi ne pas aimer lorsqu’on est jeune et belle, Qu’on a la joue en fleur et que sous son corset, Où le sein devient fort […]...
- À M. Victor Hugo Heureux qui, dans l’essor d’une verve facile, Soumet à ses pensers un langage docile ; Qui ne sent point sa voix expirer dans son sein, […]...
- La spirale sans fin La spirale sans fin dans le vide s’enfonce ; Tout autour, n’attendant qu’une fausse réponse Pour vous pomper le sang, Sur leurs grands piédestaux semés […]...
- L’ange Il est, au pied du Christ, à côté de sa mère, Un ange, le plus beau des habitants du ciel, Un frère adolescent de ceux […]...
- Mon vers, s’il faut te le redire Mon vers, s’il faut te le redire, On veut te griser dans les bois. Les faunes ont caché ta lyre Et mis à sa place […]...