Ne vous offensez pas que votre indifférence
Dans mes songes pour moi se transforme en amour ;
Si la nuit à mes yeux fait briller l’espérance,
Ils sont mouillés de pleurs quand je les rouvre au jour.
Répandant sur mes sens votre douce influence,
Vous offrez-vous à moi dans un rêve enflammé ;
Il me faut redescendre encore à l’existence,
De ce divin séjour où vous m’aviez aimé.
Ah! S’il est de la mort un emblème fidèle,
Ce sommeil bienfaiteur qui vient fermer nos yeux,
Puisse le mien bientôt être éternel comme elle!
Il m’a fait pressentir les voluptés des cieux!
Par lui du firmament j’ai franchi la barrière ;
Les Anges près de vous célébraient le Seigneur ;
Vous avez dans leurs voix reconnu ma prière :
Où serait ici-bas l’ombre d’un tel bonheur?
Dans cette vie au moins embellissez mes songes,
Et ne m’enviez plus les erreurs du sommeil ;
Si vous m’apparaissez avec ses doux mensonges,
Ne suis-je pas assez puni par le réveil?





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