Faut-Il que ma douleur aussi soit égoïste?
Faut-il que par instants je tressaille surpris
De trop souffrir pour moi? – Dans quelle pose triste,
Près de quelle fenêtre ouvrant sur des flots gris,
Au fond desquels un peu de lumière résiste
Au noir déchirement de ses derniers débris,
Songes-tu, cependant que ton regard assiste
À cette mort du jour dans les cieux défleuris?
Quel livre de chagrin et d’angoisse soufferte
Tient sa page la plus désespérée ouverte
Sous tes yeux pleins de pleurs, entre tes doigts tremblants?
Sous quels grands arbres nus traînes-tu tes pas lents?
Sur quel banc laisses-tu tomber ton corps inerte?
Dans quel miroir vois-tu tes premiers cheveux blancs?





Poèmes similaires:
- Ma douleur est au cœur de ma vie Ainsi que ma douleur est au cœur de ma vie, Ta douleur, bien-aimée, est au cœur de la mienne ; Et, comme mon chagrin saigne […]...
- La douleur du pacha – Qu’a donc l’ombre d’Allah? disait l’humble derviche ; Son aumône est bien pauvre et son trésor bien riche! Sombre, immobile, avare, il rit d’un […]...
- Douleur Voici le temps passé de cette sombre lutte ; Vivant, mais épuisé, mais meurtri par la chute, A la taille de l’homme enfin redressons-nous! Si […]...
- Douleur muette À Victor Lalotte. Pas de larmes extérieures! Sois le martyr mystérieux ; Cache ton âme aux curieux Chaque fois que tu les effleures. Au fond […]...
- Alchimie de la douleur L’un t’éclaire avec son ardeur, L’autre en toi met son deuil, Nature! Ce qui dit à l’un : Sépulture! Dit à l’autre : Vie et […]...
- Douleur bercée Toi que j’ai vu pareil au chêne foudroyé, Je te retrouve époux, je te retrouve père ; Et sur ce front songeant à la mort […]...
- Psyché Psyché dans ma chambre est entrée, Et j’ai dit à ce papillon : – » Nomme-moi la chose sacrée. » Est-ce l’ombre? est-ce le rayon? […]...
- J’ai rêvé de toi cette nuit J’ai rêvé de toi cette nuit : Tu te pâmais en mille poses Et roucoulais des tas de choses… Et moi, comme on savoure un […]...
- L’étranger Sonnet. Je me dis bien souvent : de quelle race es-tu? Ton cœur ne trouve rien qui l’enchaîne ou ravisse, Ta pensée et tes sens, […]...
- Ô saisons, ô châteaux Ô saisons ô châteaux, Quelle âme est sans défauts? Ô saisons, ô châteaux, J’ai fait la magique étude Du Bonheur, que nul n’élude. Ô vive […]...
- Épitaphe de mademoiselle de Conti (À mademoiselle de Conti, Marie de Bourbon, Morte douze ou quatorze jours après sa naissance.) 1610. Tu vois, passant, la sépulture D’un chef-d’œuvre si précieux […]...
- Le repos est plus loin Quand mon doigt, au hasard, tournait la blanche page Du livre où votre cœur se recueille et s’endort, Et qui mêle sans cesse à son […]...
- Parfois c’est un devoir de féconder l’horreur Parfois c’est un devoir de féconder l’horreur. Il convient qu’un feu sombre éclaire un empereur. J’ai fait Les Châtiments. J’ai dû faire ce livre. Moi […]...
- Quel astre malheureux X(Sur l’absence de la vicomtesse d’Auchy.) 1608. Quel astre malheureux ma fortune a bâtie? À quelles dures lois m’a le Ciel attaché, Que l’extrême regret […]...
- Ton souvenir est comme un livre Ton Souvenir est comme un livre bien aimé, Qu’on lit sans cesse, et qui jamais n’est refermé, Un livre où l’on vit mieux sa vie, […]...
- Si la perte des tiens, si les pleurs de ta mère Sonnet CIII. Si la perte des tiens, si les pleurs de ta mère, Et si de tes parents les regrets quelquefois, Combien, cruel Amour, que […]...
- Le rendez-vous Il m’attend : je ne sais quelle mélancolie Au trouble de l’amour se mêle en cet instant : Mon cœur s’est arrêté sous ma main […]...
- Le squelette laboureur I Dans les planches d’anatomie Qui traînent sur ces quais poudreux Où maint livre cadavéreux Dort comme une antique momie, Dessins auxquels la gravité Et […]...
- La colombe et le lis Femme, cette colombe au col rose et mouvant, Que ta bouche entr’ouverte baise, Ne l’avait pas sentie humecter si souvent Son bec léger qui vibre […]...
- La statue renversée Fable XVI, Livre II. Je ne sais quel despote aperçoit sa statue Le nez sur le carreau, dans la fange abattue. Jeune et prince, à […]...
- L’irréparable Pouvons-nous étouffer le vieux, le long Remords, Qui vit, s’agite et se tortille, Et se nourrit de nous comme le ver des morts, Comme du […]...
- Sainte Thérèse veut que la Pauvreté Sainte Thérèse veut que la Pauvreté soit La reine d’ici-bas, et littéralement! Elle dit peu de mots de ce gouvernement Et ne s’arrête point aux […]...
- Le mulot et l’éléphant Fable XI, Livre II. Un jour, tout en philosophant, Tout en promenant ses pensées, Une bête des plus sensées… Un homme?… non, un éléphant, D’un […]...
- À Mademoiselle de Guise (Sur son mariage avec M. le duc de Richelieu.) Un prêtre, un oui, trois mots latins A jamais fixent vos destins ; Et le célébrant […]...
- Versailles Versailles, tu n’es plus qu’un spectre de cité ; Comme Venise au fond de son Adriatique, Tu traînes lentement ton corps paralytique, Chancelant sous le […]...
- Les guèbres et l’astronome Fable VIII, Livre II. XxL’astre du jour rentrait dans sa carrière ; Les Guèbres l’adoraient. Quelle divinité, Disaient-ils à genoux, au sein de la poussière, […]...
- Le sirop et les mouches Fable I, Livre V. » On suivait Paul hier, on le fuit aujourd’hui. Me direz-vous, monsieur, à quelle circonstance Il faut imputer l’inconstance Que le […]...
- Le coq et le chapon Fable XIV, Livre IV. » L’excellente caricature! » Disait un jeune coq en riant aux éclats : Un chapon, malgré l’aventure Qui l’oblige au moins […]...
- L’âne et le petit chien Ne forçons point notre talent, Nous ne ferions rien avec grâce : Jamais un lourdaud, quoi qu’il fasse, Ne saurait passer pour galant. Peu de […]...
- Ah! Seigneur, Dieu des coeurs Ah! Seigneur, Dieu des cœurs robustes, répondez! Quel est ce temps de doute où l’homme joue aux dés Ses croyances, l’amour et le rêve et […]...