Mes vers, sur les lames d’ivoire
De votre carnet, font semblant
D’imiter la floraison noire
Des cheveux sur votre cou blanc.
Il faudrait d’immortelles strophes
À votre charme triomphal,
Quand dans un tourbillon d’étoffes
Vous entrez follement au bal.
Le sein palpite sous la gaze
Et, fermés à demi, les yeux
Voilent leurs éclairs de topaze
Sous la frange des cils soyeux.
Willis parisienne, empreinte
D’un charme inquiétant, mais doux,
J’attends, voluptueuse crainte,
La mort, si je valse avec vous.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Madrigal triste I Que m’importe que tu sois sage? Sois belle! et sois triste! Les pleurs Ajoutent un charme au visage, Comme le fleuve au paysage ; […]...
- À deux beaux yeux Vous avez un regard singulier et charmant ; Comme la lune au fond du lac qui la reflète, Votre prunelle, où brille une humide paillette, […]...
- Dernier madrigal Quand je mourrai, ce soir peut-être, Je n’ai pas de jour préféré, Si je voulais, je suis le maître, Mais… ce serait mal me connaître, […]...
- Madrigal Tu m’as, ces pâles jours d’automne blanc, fait mal À cause de tes yeux où fleurit l’animal, Et tu me rongerais, en princesse Souris, Du […]...
- Nuits de juin L’été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte La plaine verse au loin un parfum enivrant ; Les yeux fermés, l’oreille aux rumeurs entrouverte, […]...
- Madrigal Sur cette fougère où nous sommes, Six fois, durant le même jour, Je fus le plus heureux des hommes. Nous étions seuls avec l’amour. Sur […]...
- Madrigal d’hiver Il neige à nos vitres glacées ; Mais viens! Durant les mauvais mois, Les âmes des fleurs trépassées Habitent encore dans les bois. L’air s’imprègne […]...
- La nuit Tiède du souvenir des occidents vermeils, La nuit sur les coteaux palpite immense et bonne. Elle est comme la mer : un vent d’aile y […]...
- Taciturnes, le front baissé, nous tisonnons Taciturnes, le front baissé, nous tisonnons. La mourante lueur du feu baigne les noms Que notre main distraite a tracés dans les cendres ; Son […]...
- À des amis qui partaient Vous partez, chers amis ; la bise ride l’onde, Un beau reflet ambré dore le front du jour ; Comme un sein virginal sous un […]...
- Marine L’Océan sonore Palpite sous l’oeil De la lune en deuil Et palpite encore, Tandis qu’un éclair Brutal et sinistre Fend le ciel de bistre D’un […]...
- Le baiser (I) N’êtes-vous pas toute petite Dans votre vaste appartement, Où comme un oiseau qui palpite Voltige votre pied normand? N’est-elle pas toute mignonne, Blanche dans l’ombre […]...
- L’archet XxÀ Mademoiselle Hjardemaal. Elle avait de beaux cheveux, blonds Comme une moisson d’août, si longs Qu’ils lui tombaient jusqu’aux talons. Elle avait une voix étrange, […]...
- Les regrets Tableau IX. Justine est seule et gémissante, Et mes yeux avec intérêt La suivent dans ce lieu secret Où sa chute fut si touchante. D’abord […]...
- Coin de tableau XSensation de haschisch. Tiède et blanc était le sein. Toute blanche était la chatte. Le sein soulevait la chatte. La chatte griffait le sein. Les […]...
- Madame, autour de vous tant de grâce étincelle Mens blanda in corpore blando. Madame, autour de vous tant de grâce étincelle, Votre chant est si pur, votre danse recèle Un charme si vainqueur, […]...
- Baiser rose, baiser bleu Sonnet III. À table, l’autre jour, un réseau de guipure, Comme un filet d’argent sur un marbre jeté, De votre sein, voilant à demi la […]...
- La belle orgueilleuse Chacun de vos attraits vaut une sérénade ; Votre bouche semble être une rouge grenade, Où quiconque vous voit, voudrait pouvoir poser Avec un mot […]...
- Marie-Bleue En vain je cherche un mot charmant qui vous désigne, Un mot qui réunisse en sa simplicité Votre blanche jeunesse et votre pureté ; Aucun […]...
- Miséricorde, ô Cieux, ô Dieux impitoyables Sonnet III. Miséricorde, ô Cieux, ô Dieux impitoyables, Epouvantables flots, ô vous, pâles frayeurs Qui même avant la mort faites mourir les coeurs, En horreur, […]...
- Quand vous serez bien vieille Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, devisant et filant, Direz chantant mes vers, en vous émerveillant : […]...
- Perdu au jeu Sonnet. Je chéris ma défaite, et mon destin m’est doux, Beauté, charme puissant des yeux et des oreilles : Et je n’ai point regret qu’une […]...
- La demoiselle Dans un jour de printemps, est-il rien de joli Comme la demoiselle, aux quatre ailes de gaze, Aux antennes de soie, au corps svelte et […]...
- Je te vois anxieuse et belle Je te vois anxieuse et belle de pâleur ; Le sang fiévreux afflue et palpite à tes tempes. Ferme les yeux, prends-moi plus près de […]...
- La rencontre Vous mîtes votre bras adroit, Un soir d’été, sur mon bras… gauche. J’aimerai toujours cet endroit, Un café de la Rive-Gauche ; Au bord de […]...
- Envoi des feuilles d’automne à madame *** À Madame *** I. Ce livre errant qui va l’aile brisée, Et que le vent jette à votre croisée Comme un grêlon à tous les […]...
- Sur un éventail Sonnet. J’écris ici ces vers pour que, le soir, songeant À tous les rêves bleus que font les demoiselles, Vous laissiez sur vos yeux, placides […]...
- Quand les heures pour vous Sonnet. Quand les heures pour vous prolongeant la sieste, Toutes, d’un vol égal et d’un front différent, Sur vos yeux demi-clos qu’elles vont effleurant, Bercent […]...
- En sourdine Calmes dans le demi-jour Que les branches hautes font, Pénétrons bien notre amour De ce silence profond. Fondons nos âmes, nos coeurs Et nos sens […]...
- L’invitation Le rythme séducteur nous appelle ; venez Lui répondre en mes bras, jeune fille inconnue. Valsons légèrement de tous côtés cernés, Et qu’en nous la […]...