I.
Loin du bal, dans le parc humide
Déjà fleurissaient les lilas ;
Il m’a pressée entre ses bras.
Qu’on est folle à l’âge timide!
Par un soir triomphal
Dans le parc, loin du bal,
Il me dit ce blasphème :
» Je vous aime! «
Puis j’allai chaque soir,
Blanche dans le bois noir,
Pour le revoir
Lui mon espoir, mon espoir
Suprême.
Loin du bal dans le parc humide
Qu’on est folle à l’âge timide!
II.
Dans la valse ardente il t’emporte
Blonde fiancée aux yeux verts ;
Il mourra du regard pervers,
Moi, de son amour je suis morte.
Par un soir triomphal
Dans le parc, loin du bal
Il me dit ce blasphème :
» Je vous aime! «
Ne jamais plus le voir…
À présent tout est noir ;
Mourir ce soir
Est mon espoir, mon espoir
Suprême.
Dans la valse ardente il l’emporte
Moi, je suis oubliée et morte.
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