Dans la soudaine nuit d’une jarre de terre
Plongé par des enfants cruels, ce papillon,
Regrettant le natal azur et la lumière,
Remplit d’un délicat bruit d’ailes sa prison.
Ainsi, captive au creux d’une forme d’argile
Qui rompt à chaque élan son essor anxieux,
Fille du jour ravie à l’existence agile,
L’âme se plaint du sort qui la tient loin des deux.
(2 votes, average: 4,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Sur la dune Couchants marins, orgueil des ciels occidentaux! Pour mieux voir s’exalter leur lumière engloutie, Viens sur la dune à l’heure où rentrent les bateaux Et regarde […]...
- Ô terre, dans ta course immense Ô terre, dans ta course immense et magnifique, L’Amérique, et l’Europe, et l’Asie, et l’Afrique Se présentent aux feux du Soleil tour à tour ; […]...
- L’autre nuit, je veillais dans mon lit Sonnet. L’autre nuit, je veillais dans mon lit sans lumière, Et la verve en mon sein à flots silencieux S’amassait, quand soudain, frappant du pied […]...
- Nuit d’ombre, nuit tragique, ô nuit désespérée Nuit d’ombre, nuit tragique, ô nuit désespérée! J’étouffe dans la chambre où mon âme est murée, Où je marche, depuis des heures, âprement, Sans pouvoir […]...
- À la nuit Nuits où meurent l’azur, les bruits et les contours, Où les vives clartés s’éteignent une à une, Ô nuit, urne profonde où les cendres du […]...
- Le ciel pâlit, la terre humide et reposée Le ciel pâlit, la terre humide et reposée Respire. Messager du matin, le vent pur Agite faiblement la vigne sur le mur Et d’une main […]...
- Paysage de nuit À Jules Berge. C’est un dimanche soir. – Un large clair de lune Étale son argent sur la grève et la dune. La mer baisse… […]...
- Dans l’ombre de ce vallon Dans l’ombre de ce vallon Pointent les formes légères Du Rêve. Entre les bourgeons Et du milieu des fougères Émergent des fronts songeurs Dans leurs […]...
- Toutes les amours de la terre Toutes les amours de la terre Laissant au cœur du délétère Et de l’affreusement amer, Fraternelles et conjugales, Paternelles et filiales, Civiques et nationales. Les […]...
- Notre terre Terre, dont les âpres rivages Et les promontoires géants Refoulent les vagues sauvages Que soulèvent deux océans ; Terre qui, chaque avril, émerges, Toute radieuse, […]...
- J’étais couché dans l’ombre J’étais couché dans l’ombre au seuil de la forêt. Un talus du chemin désert me séparait. J’écoutais s’écouler près de moi, bruit débile, Une source […]...
- À quoi pense la nuit Sonnet. À quoi pense la Nuit, quand l’âme des marais Monte dans les airs blancs sur tant de voix étranges, Et qu’avec des sanglots qui […]...
- Silence et nuit des bois Il est plus d’un silence, il est plus d’une nuit, Car chaque solitude a son propre mystère : Les bois ont donc aussi leur façon […]...
- Nuit du Walpurgis classique C’est plutôt le sabbat du second Faust que l’autre. Un rhythmique sabbat, rhythmique, extrêmement Rhythmique. – Imaginez un jardin de Lenôtre, Correct, ridicule et charmant. […]...
- L’hiver a, cette nuit, une odeur de printemps L’hiver a, cette nuit, une odeur de printemps. J’ai pour rêver ouvert ma fenêtre. J’entends Le vent qui semble fuir sur un voile de soie. […]...
- Ô trois et quatre fois malheureuse la terre Sonnet CXIV. Ô trois et quatre fois malheureuse la terre Dont le prince ne voit que par les yeux d’autrui, N’entend que par ceux-là qui […]...
- La nuit répand sur le village son ombre La nuit répand sur le village Son ombre et sa tranquillité. L’âme inquiète du feuillage Soupire aux souffles de l’été. En face du jour qui […]...
- Milly ou la terre natale (II) Voilà le banc rustique où s’asseyait mon père, La salle où résonnait sa voix mâle et sévère, Quand les pasteurs assis sur leurs socs renversés […]...
- À cette terre, où l’on ploie À cette terre, où l’on ploie Sa tente au déclin du jour, Ne demande pas la joie. Contente-toi de l’amour! Excepté lui, tout s’efface. La […]...
- Tu mettrais l’univers entier dans ta ruelle Tu mettrais l’univers entier dans ta ruelle, Femme impure! L’ennui rend ton âme cruelle. Pour exercer tes dents à ce jeu singulier, Il te faut […]...
- J’ai croisé sur la route où je vais dans la vie J’ai croisé sur la route où je vais dans la vie La Mort qui cheminait avec la Volupté, L’une pour arme ayant sa faux inassouvie, […]...
- Dans cette ville où rien ne rit Dans cette ville où rien ne rit et ne palpite, Comme dans une femme aujourd’hui décrépite, On sent que quelque chose, hélas! a disparu! Les […]...
- Ainsi soit-il Je suis devin, mes chers amis ; L’avenir qui nous est promis Se découvre à mon art subtil. Ainsi soit – il! Plus de poète […]...
- C’est la nuit ; la nuit noire C’est la nuit ; la nuit noire, assoupie et profonde. L’ombre immense élargit ses ailes sur le monde. Dans vos joyeux palais gardés par le […]...
- Nuit d’avril I Les étoiles, lueur bleuâtre, Flambent au ciel limpide et froid, Ranimons la flamme dans l’âtre De notre paradis étroit. Pas de lampes, pas de […]...
- La terre et l’enfant Enfant sur la terre on se traîne, Les yeux et l’âme émerveillés, Mais, plus tard, on regarde à peine Cette terre qu’on foule aux pieds. […]...
- L’amour par terre Le vent de l’autre nuit a jeté bas l’Amour Qui, dans le coin le plus mystérieux du parc, Souriait en bandant malignement son arc, Et […]...
- Le pot de terre et le pot de fer Le pot de fer proposa Au pot de terre un voyage. Celui-ci s’en excusa, Disant qu’il ferait que sage De garder le coin du feu, […]...
- Quel est ce lied qui fait son nid dans mon silence Quel est ce lied qui fait son nid dans mon silence Et qu’une femme au loin, délicate, apprivoise? Ah! quel lied monotone a crispé mes […]...
- Nuit blanche Sonnet. Cette nuit, tu prendras soin que dans chaque vase Frissonne, humide encore, une gerbe de fleurs. Nul flambeau dans la chambre – où tes […]...