Tandis qu’au restaurant en face : Aux barreaux verts
On prépare, au salon. de cinquante couverts,
Un de ces longs repas que l’argenteuil arrose
Et qu’orne un grand nougat surmonté d’une rose,
Toute la noce, avec de gros rires grivois,
Monte joyeusement sur les chevaux de bois
Et tourne, au son de l’orgue, en enfilant des bagues ;
Et c’est dans la banlieue, auprès de terrains vagues,
Où le beau-père et les gens mûrs, à quelques pas,
Vont jouer au bouchon et mettent habit bas.
(2 votes, average: 2,50 out of 5)
Poèmes similaires:
- Noces et festins La salle est magnifique et la table est immense. Toujours par quelque bout le banquet recommence, Un magique banquet, sans cesse amoncelé Dans l’or et […]...
- Le Lys Hors du coffret de laque aux clous d’argent, parmi Les fleurs du tapis jaune aux nuances calmées, Le riche et lourd collier, qu’agrafent deux camées, […]...
- L’allée Fardée et peinte comme au temps des bergeries Frêle parmi les noeuds énormes de rubans, Elle passe sous les ramures assombries, Dans l’allée où verdit […]...
- Les vierges au crépuscule – Naïs, je ne vois plus la couleur de tes bagues… – Lydé, je ne vois plus les cygnes sur les vagues… – Naïs, n’entends-tu […]...
- Auprès de ce beau teint Sonnet XLII. Auprès de ce beau teint, le lys en noir se change, Le lait est basané auprès de ce beau teint, Du cygne la […]...
- Simple ambition Être un modeste croque-notes Donnant des leçons de hasard, Qui court Paris en grosses bottes, Mais qui comprend Gluck et Mozart ; Avoir quelque part […]...
- Jours lointains Nous recevions sa visite assidue ; J’étais enfant. Jours lointains! Depuis lors La porte est close et la maison vendue : Les foyers vendus sont […]...
- Sultanerie Au comte de Chousy. Dans tes cheveux, flot brun qui submerge le peigne Sur tes seins frissonnants, ombrés d’ambre, que baigne L’odeur des varechs morts […]...
- Insomnie XxÀ Eugène Zerlaut. Voici le matin ridicule Qui vient décolorer la nuit, Réveillant par son crépuscule Le chagrin, l’intrigue et le bruit. Corrects, le zinc […]...
- Bourgeois parlant de Jésus-Christ » – Sa morale a du bon. – Il est mort à trente ans. – Il changeait en vin l’eau. – Ça s’est dit dans […]...
- Les assis Noirs de loupes, grêlés, les yeux cerclés de bagues Vertes, leurs doigts boulus crispés à leurs fémurs, Le sinciput plaqué de hargnosités vagues Comme les […]...
- Ascension Sonnet. À mesure que l’on s’élève Au-dessus des mornes terrains, On sent le poids de ses chagrins Se désalourdir comme en rêve. Pour l’âme, alors, […]...
- Chanson à boire De ce vieux vin que je révère Cherchez un flacon dans ce coin. Çà, qu’on le débouche avec soin, Et qu’on emplisse mon grand verre. […]...
- Accueillez l’immortel enfant À M. P. D. S. R. Premier commis au département de l’intérieur, En lui envoyant un exemplaire de La Pucelle de Voltaire. Accueillez l’immortel enfant […]...
- À Mademoiselle Annette Baudrit Je suis ton vieux parent et je sais ton histoire ; Je te vis naître, Annette, et je te vis grandir. Te voilà mariée, et […]...
- À Mademoiselle Anna Travers Dans la maison aux murs par les livres couverts, Le cher aïeul défunt, bien souvent, me fit fête ; Le père me témoigne une amitié […]...
- Celle du jardin Je vis l’Ange gardienne en tel jardin s’asseoir Sous des nimbes de fleurs irradiantes Et des vignes comme en voussoir ; Auprès d’elle montaient des […]...
- La veille de Noël Entre mes doigts guide ce lin docile, Pour mon enfant tourne, léger fuseau ; Seul tu soutiens sa vie encore débile, Tourne sans bruit auprès […]...
- Conquérant J’ai balayé tout le pays En une fière cavalcade ; Partout les gens se sont soumis, Ils viennent me chanter l’aubade. Ce cérémonial est fade […]...
- Le Canon Le silence imposant et la nuit solennelle Planent sur le rempart où, debout dans le vent, Le mousqueton au bras, veille une sentinelle Auprès d’un […]...
- À mon père qui vient de perdre sa mère Le jour de sa fête Dans un deuil que mon cœur révère, Pour ta fête en ce jour, ô mon vertueux père! Je n’offre point […]...
- Obstination Vous aurez beau faire et beau dire. L’oubli me serait odieux ; Et je vois toujours son sourire Des adieux. Vous aurez beau dire et […]...
- Bottom La réalité étant trop épineuse pour mon grand caractère, – je me trouvai néanmoins chez ma dame, en gros oiseau gris bleu s’essorant vers les […]...
- Réversibilités Entends les pompes qui font Le cri des chats. Des sifflets viennent et vont Comme en pourchas. Ah, dans ces tristes décors Les Déjàs sont […]...
- Deux bons vieux coqs Le cabaret qui n’est pas neuf Est bondé des plus vieux ivrognes Dont rouge brique sont les trognes Entre les grands murs sang de bœuf. […]...
- Le trou du serpent Au long des murs, quand le soleil y donne, Pour réchauffer mon vieux sang engourdi, Avec les chiens, auprès du lazarrone, Je vais m’étendre à […]...
- Décembre (Les hôtes) – Ouvrez, les gens, ouvrez la porte, Je frappe au seuil et à l’auvent, Ouvrez, les gens, je suis le vent, Qui s’habille […]...
- La rue La rue au flanc du roc serpente resserrée ; Les filets font de longs treillis sur les maisons. A tous les coins la mer, fermant […]...
- Charité Nourrissez votre cœur du feu des charités, Filles du Fils de l’homme, aux yeux pleins de clartés. Aimez celle qu’un peuple appelle politesse. Avant Notre-Seigneur, […]...
- Le fou qui vend la sagesse Jamais auprès des fous ne te mets à portée : Je ne te puis donner un plus sage conseil. Il n’est enseignement pareil À celui-là […]...