Monts sublimes!
Si l’Hiver glace vos âmes
Qui blanchissent dans l’azur,
De vos flancs descend l’air pur,
L’eau jaillit de vos abîmes.
Alouettes!
Du Printemps les pâquerettes
Ont brillé parmi le thym ;
Gais troupeaux, c’est le matin ;
L’aube a lui; tintez, clochettes!
Providence!
L’épi mûr, c’est l’abondance
Que pour nous l’Été blondit ;
Au soleil le champ sourit ;
Le fléau bat en cadence.
Meurs, feuillée!
Fruits tombez, l’herbe est mouillée ;
Automne, ouvre tes pressoirs ;
Courts sont les jours, doux les soirs ;
L’oiseau fuit, chante, ô veillée!
Harmonie!
Les Saisons ont un génie ;
Dans les champs et dans le cœur,
Partout il veut le bonheur ;
Œuvre sainte, oh! sois bénie!
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Les quatre saisons – L’automne L’automne fait les bruits froissés De nos tumultueux baisers. Dans l’eau tombent les feuilles sèches Et sur ses yeux, les folles mèches. Voici les pèches, […]...
- Fêtes de village en plein air Le bal champêtre est sous la tente. On prend en vain des airs moqueurs ; Toute une musique flottante Passe des oreilles aux coeurs. On […]...
- Larmes Larmes aux fleurs suspendues, Larmes de sources perdues Aux mousses des rochers creux ; Larmes d’automne épandues, Larmes de cors entendues Dans les grands bois […]...
- Les saisons et l’amour Le gazon soleilleux est plein De campanules violettes, Le jour las et brûlé halette Et pend aux ailes des moulins. La nature, comme une abeille, […]...
- Les saisons du Nord Connaissez-vous ces bords qu’arrose la Baltique, Et dont les souvenirs, aimés du Barde antique, Ont réveillé la harpe amante des torrents? Connaissez-vous ces champs qu’un […]...
- Midi au village Nul troupeau n’erre ni ne broute ; Le berger s’allonge à l’écart ; La poussière dort sur la route, Le charretier sur le brancard. Le […]...
- La nuit répand sur le village son ombre La nuit répand sur le village Son ombre et sa tranquillité. L’âme inquiète du feuillage Soupire aux souffles de l’été. En face du jour qui […]...
- Les quatre saisons – L’été En été les lis et les roses Jalousaient ses tons et ses poses, La nuit, par l’odeur des tilleuls Nous nous en sommes allés seuls. […]...
- Ô saisons, ô châteaux Ô saisons ô châteaux, Quelle âme est sans défauts? Ô saisons, ô châteaux, J’ai fait la magique étude Du Bonheur, que nul n’élude. Ô vive […]...
- Les quatre saisons – L’hiver C’est l’hiver. Le charbon de terre Flambe en ma chambre solitaire. La neige tombe sur les toits. Blanche! Oh, ses beaux seins blancs et froids! […]...
- Les quatre saisons – Le printemps Au printemps, c’est dans les bois nus Qu’un jour nous nous sommes connus. Les bourgeons poussaient vapeur verte. L’amour fut une découverte. Grâce aux lilas, […]...
- Le printemps et l’automne Deux saisons règlent toutes choses, Pour qui sait vivre en s’amusant : Au printemps nous avons les roses, A l’automne un jus bienfaisant. Les jours […]...
- Artémis La Treizième revient… C’est encor la première ; Et c’est toujours la seule, – ou c’est le seul moment : Car es-tu reine, ô toi! […]...
- Causerie Vous êtes un beau ciel d’automne, clair et rose! Mais la tristesse en moi monte comme la mer, Et laisse, en refluant sur ma lèvre […]...
- Écrit sur le tombeau d’un petit enfant au bord de la mer Vieux lierre, frais gazon, herbe, roseaux, corolles ; Église où l’esprit voit le Dieu qu’il rêve ailleurs ; Mouches qui murmurez d’ineffables paroles À l’oreille […]...
- Le son du cor s’afflige vers les bois Le son du cor s’afflige vers les bois D’une douleur on veut croire orpheline Qui vient mourir au bas de la colline Parmi la bise […]...
- Dessous la courtine mouillée Contrerime LIX. Dessous la courtine mouillée Du matin soucieux, Tu balances, harmonieux, Ta branche dépouillée, Beau peuplier qui de l’été Fais voir encor la grâce […]...
- Écrit sur le tombeau (Sur le tombeau d’un petit enfant au bord de la mer) Vieux lierre, frais gazon, herbe, roseaux, corolles ; Eglise où l’esprit voit le Dieu […]...
- Qui pleure à ma porte à la fin du jour? Qui pleure à ma porte à la fin du jour? Ouvre : c’est l’Amour. Quel est ce front pâle à ma vitre noire? Ouvre : […]...
- Dedans des Prez je vis une Dryade Dedans des Prez je vis une Dryade, Qui comme fleur s’assisoyt par les fleurs, Et mignotoyt un chappeau de couleurs, Echevelée en simple verdugade. Des […]...
- Qu’on ouvre la fenêtre au large Qu’on ouvre la fenêtre au large, qu’on la laisse Large ouverte à l’air bleu qui vient avant la nuit! Je voudrais, ah! marcher autour de […]...
- Le regard Cache-moi ton regard plein d’âme et de tristesse, Dont la langueur brûlante affaiblit ma raison ; De l’amour qu’il révèle il m’apprendrait l’ivresse ; Pour […]...
- Requiem d’automne L’automne fait gronder ses grandes orgues grises Et célèbre le deuil des soleils révolus, L’avare automne entasse aux rebords des talus Les vols de feuilles […]...
- Que je voudrais te voir Que je voudrais te voir, quand la tardive aurore Annonce le réveil de nos derniers beaux jours! Ces derniers jours si doux, bien que déjà […]...
- La rose À Madame M. Quand la rose s’entr’ouvre, heureuse d’être belle, De son premier regard elle enchante autour d’elle Et le bosquet natal et les airs […]...
- Amour, tu es trop fort, trop foible est ma Raison Amour, tu es trop fort, trop foible est ma Raison Pour soustenir le camp d’un si rude adversaire. Va, badine Raison, tu te laisses desfaire […]...
- Marie Sonnet. Ainsi, quand la fleur printanière Dans les bois va s’épanouir, Au premier souffle du zéphyr Elle sourit avec mystère ; Et sa tige, fraîche […]...
- Se voir le plus possible Sonnet. Se voir le plus possible et s’aimer seulement, Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu’un désir nous trompe, ou qu’un […]...
- À M. Eugène Fromentin Il me dit qu’il était très riche, Mais qu’il craignait le choléra ; – Que de son or il était chiche, Mais qu’il goûtait fort […]...
- Quand je me suis levée avec le petit jour Quand je me suis levée avec le petit jour, Au coin de la vitre bleutée La lune toute ronde et d’un pâle velours Penchait sa […]...