Sonnet XI.
Bien qu’aux arts d’Apollon le vulgaire n’aspire,
Bien que de tels trésors l’avarice n’ait soin,
Bien que de tels harnais le soldat n’ait besoin,
Bien que l’ambition tels honneurs ne désire :
Bien que ce soit aux grands un argument de rire,
Bien que les plus rusés s’en tiennent le plus loin,
Et bien que Du Bellay soit suffisant témoin
Combien est peu prisé le métier de la lyre :
Bien qu’un art sans profit ne plaise au courtisan,
Bien qu’on ne paye en vers l’œuvre d’un artisan,
Bien que la Muse soit de pauvreté suivie,
Si ne veux-je pourtant délaisser de chanter,
Puisque le seul chant peut mes ennuis enchanter,
Et qu’aux Muses je dois bien six ans de ma vie.
(2 votes, average: 3,50 out of 5)
Poèmes similaires:
- France, mère des arts, des armes et des lois Sonnet IX. France, mère des arts, des armes et des lois, Tu m’as nourri longtemps du lait de ta mamelle : Ores, comme un agneau […]...
- Le dieu des arts, le dieu des vers XxÀ l’ami que je ne connais pas. Le dieu des arts, le dieu des vers A souvent consolé ma peine ; Entre Voltaire et La […]...
- Celui vraiment était et sage et bien appris Sonnet CXVII. Celui vraiment était et sage et bien appris, Qui, connaissant du feu la semence divine Être des animants la première origine, De substance […]...
- Bien qu’elle soit ta meilleure amie Bien qu’elle soit ta meilleure amie, C’est farce ce que nous la trompons Jusques à l’excès, sans penser mie À elle, tant nos instants sont […]...
- Le Breton est savant et sait fort bien écrire Sonnet LVIII. Le Breton est savant et sait fort bien écrire En français et toscan, en grec et en romain, Il est en son parler […]...
- Bien que la guerre soit âpre Sonnet X. Bien que la guerre soit âpre, fière et cruelle Et qu’un douteux combat dérobe la douceur, Que de deux camps mêlés l’une et […]...
- Laissez. – Tous ces enfants sont bien là Sinite parvulos venire ad me. JESUS. Laissez. – Tous ces enfants sont bien là. – Qui vous dit Que la bulle d’azur que mon souffle […]...
- Bien moustrez, Printemps gracieux Bien moustrez, Printemps gracieux, De quel mestier savez servir, Car Yver fait cueurs ennuieux, Et vous les faictes resjouir. Si tost comme il vous voit […]...
- Quand vous serez bien vieille Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, devisant et filant, Direz chantant mes vers, en vous émerveillant : […]...
- Le retour de la bien-aimée I Que ces vallons déserts, que ces vastes prairies Où j’allais promener mes tristes rêveries, Que ces rivages frais, que ces bois, que ces champs, […]...
- Je voudrais bien richement jaunissant Je voudrais bien richement jaunissant En pluie d’or goutte à goutte descendre Dans le beau sein de ma belle Cassandre, Lors qu’en ses yeux le […]...
- La chanson de la bien-aimée La chanson de la Bien-Aimée, Comme un trille d’oiseau siffleur, Monte dans la nuit parfumée. L’entendez-vous sous la ramée, A travers les pommiers en fleur, […]...
- Bien souvent je revois Bien souvent je revois sous mes paupières closes, La nuit, mon vieux Moulins bâti de briques roses, Les cours tout embaumés par la fleur du […]...
- Du temps que tu fus tout mon bien Du temps que tu fus tout mon bien, Ô tête bien-aimée et folle, Par caprice tu voulais bien Voir à mon front une auréole. Dans […]...
- Bien perdu Entre quinze et vingt ans, le cœur tout neuf, qui sort De sa torpeur première et qui commence à vivre, S’enflamme quelquefois tout de bon, […]...
- Je sais bien qu’il est d’usage Je sais bien qu’il est d’usage D’aller en tous lieux criant Que l’homme est d’autant plus sage Qu’il rêve plus de néant ; D’applaudir la […]...
- Ô marâtre nature et marâtre es-tu bien Sonnet XLV. Ô marâtre nature (et marâtre es-tu bien, De ne m’avoir plus sage ou plus heureux fait naître), Pourquoi ne m’as-tu fait de moi-même […]...
- Si tu le veux bien, divine Ignorante Si tu le veux bien, divine Ignorante, Je ferai celui qui ne sait plus rien Que te caresser d’une main errante. En le geste expert […]...
- Écoutez la chanson bien douce Écoutez la chanson bien douce Qui ne pleure que pour vous plaire, Elle est discrète, elle est légère : Un frisson d’eau sur de la […]...
- J’ai beau trouver bien sympathique Contrerime XLIX. J’ai beau trouver bien sympathique Feu Loufoquadio, Ses Japs en sucre candiot, Son Bouddha de boutique ; Faime mieux le subtil schéma, Sur […]...
- Tu peux bien ne pas revenir Tu peux bien ne pas revenir Si c’est à présent ton envie ; Mais redoute mon souvenir, Qui, malgré toi, t’aura suivie Dans les songes […]...
- Ne pense, Robertet, que cette Rome-ci Sonnet LVXXXIII. Ne pense, Robertet, que cette Rome-ci Soit cette Rome-là qui te soulait tant plaire. On n’y fait plus crédit, comme l’on soulait faire, […]...
- Nous sommes bien faits Nous sommes bien faits l’un pour l’autre ; Pourtant quand tu me rencontreras Menant mes derniers embarras D’homme grave et de bon apôtre, Ruine encore […]...
- Reprends ton bien Quand l’amitié tremblante T’abandonna mon sort, Que ta main bienfaisante Me sauva de la mort, Pour la reconnaissance Je pris l’amour, Et, moins que ta […]...
- Bien que déjà, ce soir Bien que déjà, ce soir L’automne Laisse aux sentes et aux orées, Comme des mains dorées, Lentes, les feuilles choir, Bien que déjà l’automne, Ce […]...
- Quand bien même une amère souffrance Sonnet. Non, quand bien même une amère souffrance Dans ce cœur mort pourrait se ranimer ; Non, quand bien même une fleur d’espérance Sur mon […]...
- J’ai fait ce rêve bien souvent J’ai fait ce rêve bien souvent, Qui mettait mon cœur en détresse : L’amour, soufflant comme le vent, Avait emporté ma maîtresse. Mais au matin […]...
- La vie est bien sévère La vie est bien sévère A cet homme trop gai : Plus le vin dans le verre Pour le sang fatigué, Plus l’huile dans la […]...
- Bien que les champs, les fleuves et les lieux Bien que les champs, les fleuves et les lieux, Les monts, les bois, que j’ai laissés derrière, Me tiennent loin de ma douce guerrière, Astre […]...
- Bien qu’à grand tort il te plaît d’allumer Bien qu’à grand tort il te plaît d’allumer Dedans mon cœur, siège à ta seigneurie, Non d’une amour, ainçois (1) d’une Furie Le feu cruel, […]...