Sonnet IV.
Je ne veux feuilleter les exemplaires Grecs,
Je ne veux retracer les beaux traits d’un Horace,
Et moins veux-je imiter d’un Pétrarque la grâce,
Ou la voix d’un Ronsard, pour chanter mes Regrets.
Ceux qui sont de Phoebus vrais poètes sacrés
Animeront leurs vers d’une plus grande audace :
Moi, qui suis agité d’une fureur plus basse,
Je n’entre si avant en si profonds secrets.
Je me contenterai de simplement écrire
Ce que la passion seulement me fait dire,
Sans rechercher ailleurs plus graves arguments.
Aussi n’ai-je entrepris d’imiter en ce livre
Ceux qui par leurs écrits se vantent de revivre
Et se tirer tout vifs dehors des monuments.
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