Sonnet III.
N’étant, comme je suis, encore exercité
Par tant et tant de maux au jeu de la fortune,
Je suivais d’Apollon la trace non commune,
D’une sainte fureur saintement agité.
Ores ne sentant plus cette divinité,
Mais piqué du souci qui fâcheux m’importune,
Une adresse j’ai pris beaucoup plus opportune
A qui se sent forcé de la nécessité.
Et c’est pourquoi, Seigneur, ayant perdu la trace
Que suit votre Ronsard par les champs de la Grâce,
Je m’adresse où je vois le chemin plus battu :
Ne me battant le coeur, la force, ni l’haleine,
De suivre, comme lui, par sueur et par peine,
Ce pénible sentier qui mène à la vertu.





Poèmes similaires:
- Je suis comme le roi d’un pays pluvieux Je suis comme le roi d’un pays pluvieux, Riche, mais impuissant, jeune et pourtant très vieux, Qui, de ses précepteurs méprisant les courbettes, S’ennuie avec […]...
- Encore que l’on eût heureusement compris Sonnet LXXII. Encore que l’on eût heureusement compris Et la doctrine grecque et la romaine ensemble, Si est-ce, Gohory, qu’ici, comme il me semble, On […]...
- Vu le soin ménager dont travaillé je suis Sonnet XII. Vu le soin ménager dont travaillé je suis, Vu l’importun souci qui sans fin me tourmente, Et vu tant de regrets desquels je […]...
- D’où vient que nous voyons à Rome si souvent Sonnet XCVIII. D’où vient que nous voyons à Rome si souvent Ces garces forcener, et la plupart d’icelles N’être vieilles, Ronsard, mais d’âge de pucelles, […]...
- Quand je suis tout baissé sur votre belle face Quand je suis tout baissé sur votre belle face, Je vois dedans vos yeux je ne sais quoi de blanc, Je ne sais quoi de […]...
- Quand je suis vingt ou trente mois Quand je suis vingt ou trente mois Sans retourner en Vendômois, Plein de pensées vagabondes, Plein d’un remords et d’un souci, Aux rochers je me […]...
- Heureux, de qui la mort de sa gloire est suivie Sonnet XX. Heureux, de qui la mort de sa gloire est suivie, Et plus heureux celui dont l’immortalité Ne prend commencement de la postérité, Mais […]...
- Je vois, Dilliers, je vois seréner la tempête Sonnet CXXIX. Je vois, Dilliers, je vois seréner la tempête, Je vois le vieux Protée son troupeau renfermer, Je vois le vert Triton s’égayer sur […]...
- Il parle encore Ni pardon ni répit, dit le monde, Plus de place au sénat du loisir! On rend grâce et justice au désir Qui te prend d’une […]...
- Cependant que tu suis le lièvre par la plaine Sonnet LVII. Cependant que tu suis le lièvre par la plaine, Le sanglier par les bois et le milan par l’air, Et que voyant le […]...
- Gordes, il m’est avis que je suis éveillé Sonnet LXXXIX. Gordes, il m’est avis que je suis éveillé, Comme un qui tout ému d’un effroyable songe Se réveille en sursaut et par le […]...
- Ce n’est le fleuve tusque au superbe rivage Sonnet X. Ce n’est le fleuve tusque au superbe rivage, Ce n’est l’air des Latins, ni le mont Palatin, Qui ores, mon Ronsard, me fait […]...
- Ne t’ébahis, Ronsard, la moitié de mon âme Sonnet VIII. Ne t’ébahis, Ronsard, la moitié de mon âme, Si de ton Du Bellay France ne lit plus rien, Et si avec l’air du […]...
- Ne lira-t-on jamais que ce dieu rigoureux Sonnet XXIII. Ne lira-t-on jamais que ce dieu rigoureux? Jamais ne lira-t-on que cette Idalienne? Ne verra-t-on jamais Mars sans la Cyprienne? Jamais ne verra-t-on […]...
- Comme le marinier, que le cruel orage Sonnet XXXIV. Comme le marinier, que le cruel orage A longtemps agité dessus la haute mer, Ayant finalement à force de ramer Garanti son vaisseau […]...
- Baif, qui, comme moi, prouves l’adversité Sonnet LVI. Baïf, qui, comme moi, prouves l’adversité, Il n’est pas toujours bon de combattre l’orage, Il faut caler la voile, et de peur du […]...
- Oui, je suis proprement à ton nom immortel Sonnet XCVII. Oui, je suis proprement à ton nom immortel Le temple consacré, tel qu’en Tauroscytie Fut celui où le sang apaisait ton envie : […]...
- Non, je ne suis pas gaie Sonnet à Madame G. » Non, je ne suis pas gaie en mes fuites volages. Autant qu’on croirait bien, disait-elle en jouant ; Je sens […]...
- Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage Sonnet XXXI. Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme celui-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d’usage et […]...
- Comme un qui veut curer quelque cloaque immonde Sonnet CIX. Comme un qui veut curer quelque cloaque immonde, S’il n’a le nez armé d’une contresenteur, Étouffé bien souvent de la grand puanteur Demeure […]...
- Comme un roseau plaintif au bord de la rivière Comme un roseau plaintif au bord de la rivière, Tu gémissais : » Ô le méchant seigneur Hamlet! Pourquoi m’a-t-il trahie et se peut-il qu’il […]...
- Comme on voit sur la branche au mois de may la rose Comme on voit sur la branche au mois de may la rose, En sa belle jeunesse, en sa premiere fleur, Rendre le ciel jaloux de […]...
- L’espoir luit comme un brin de paille L’espoir luit comme un brin de paille dans l’étable. Que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou? Vois, le soleil toujours poudroie à […]...
- Oui, je suis le rêveur Oui, je suis le rêveur; je suis le camarade Des petites fleurs d’or du mur qui se dégrade, Et l’interlocuteur des arbres et du vent. […]...
- Je ne suis pas jaloux Je ne suis pas jaloux de ton passé, chérie, Et même je t’en aime et t’en admire mieux. Il montre ton grand cœur et la […]...
- Encore un peu ta bouche en pleurs Encore un peu ta bouche en pleurs, encore un peu Tes mains contre mon cœur et ta voix triste et basse ; Demeure ainsi longtemps, […]...
- Je ne veux feuilleter les exemplaires Grecs Sonnet IV. Je ne veux feuilleter les exemplaires Grecs, Je ne veux retracer les beaux traits d’un Horace, Et moins veux-je imiter d’un Pétrarque la […]...
- Je voudrais, si ma vie était encore à faire Je voudrais, si ma vie était encore à faire, Qu’une femme très calme habitât avec moi Plus jeune de dix ans, qui portât sans émoi […]...
- À Ronsard Sonnet. Ô maître des charmeurs de l’oreille, ô Ronsard, J’admire tes vieux vers, et comment ton génie Aux lois d’un juste sens et d’une ample […]...
- Je ne suis pas jaloux de ton passé, chérie Je ne suis pas jaloux de ton passé, chérie, Et même je t’en aime et t’en admire mieux. Il montre ton grand coeur et la […]...
- Ces passions qu’eux seuls nomment encore amours Ces passions qu’eux seuls nomment encore amours Sont des amours aussi, tendres et furieuses, Avec des particularités curieuses Que n’ont pas les amours certes de […]...
- Quinze longs jours encore et plus de six semaines Quinze longs jours encore et plus de six semaines Déjà! Certes, parmi les angoisses humaines La plus dolente angoisse est celle d’être loin. On s’écrit, […]...
- J’ai dans l’âtre encore vide et sévère J’ai dans l’âtre encore vide et sévère jeté Des lettres où l’amour mentait, des roses sèches Hier âme odorante et gloire de l’été, Et d’anciens […]...
- Encore Dieu, mais avec des restrictions Quel beau lieu! Là le cèdre avec l’orme chuchote, L’âne est Iyrique et semble avoir vu Don Quichotte, Le tigre en cage a l’air d’un […]...
- Tu sommeilles, je vois tes yeux sourire encore Tu sommeilles ; je vois tes yeux sourire encore. Ta gorge, ainsi deux beaux ramiers prennent l’essor, Se soulève et s’abaisse au gré de ton […]...
- Ronsard si tu as su par tout le monde épandre Sonnet V. Ronsard si tu as su par tout le monde épandre L’amitié, la douceur, les grâces, la fierté, Les faveurs, les ennuis, l’aise et […]...
- Lorsque j’étais encore un tout jeune homme pâle Lorsque j’étais encore un tout jeune homme pâle, Et que j’allais entrer dans la lice fatale, Sombre arène où plus d’un avant moi se perdit, […]...
- À Mademoiselle Mars De Thalie, Plus jolie, Quand Mars enchante les jeux, Cette Muse Qui s’amuse Semble rire dans ses yeux. L’amour même D’un emblème Entoure son front […]...
- Ores, plus que jamais, me plaît d’aimer la Muse Sonnet XXII. Ores, plus que jamais, me plaît d’aimer la Muse Soit qu’en français j’écrive ou langage romain, Puisque le jugement d’un prince tant humain […]...
- C’est ores, mon Vineus, mon cher Vineus, c’est ore Sonnet XLII. C’est ores, mon Vineus, mon cher Vineus, c’est ore, Que de tous les chétifs le plus chétif je suis, Et que ce que […]...