Sonnet XXIII.
Ne lira-t-on jamais que ce dieu rigoureux?
Jamais ne lira-t-on que cette Idalienne?
Ne verra-t-on jamais Mars sans la Cyprienne?
Jamais ne verra-t-on que Ronsard amoureux?
Retistra-t-on toujours, d’un tour laborieux,
Cette toile, argument d’une si longue peine?
Reverra-t-on toujours Oreste sur la scène?
Sera toujours Roland par amour furieux?
Ton Francus, cependant, a beau hausser les voiles,
Dresser le gouvernail, épier les étoiles,
Pour aller où il dût être ancré désormais :
Il a le vent à gré, il est en équipage,
Il est encor pourtant sur le troyen rivage,
Aussi crois-je, Ronsard, qu’il n’en partit jamais.
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