Sonnet CXX.
Voici le carnaval, menons chacun la sienne,
Allons baller en masque, allons nous promener,
Allons voir Marc Antoine ou Zany bouffonner
Avec son Magnifique à la vénitienne :
Voyons courir le pal à la mode ancienne,
Et voyons par le nez le sot buffle mener :
Voyons le fier taureau d’armes environner,
Et voyons au combat l’adresse italienne :
Voyons d’œufs parfumés un orage grêler,
Et la fusée ardent siffler menu par l’air.
Sus donc, dépêchons-nous, voici la pardonnance :
Il nous faudra demain visiter les saints lieux,
Là nous ferons l’amour, mais ce sera des yeux,
Car passer plus avant, c’est contre l’ordonnance.
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