Parfums, couleurs, systèmes, lois!
Les mots ont peur comme des poules.
La chair sanglote sur la croix.
Pied, c’est du rêve que tu foules,
Et partout ricane la voix,
La voix tentatrice des foules.
Cieux bruns où nagent nos desseins,
Fleurs qui n’êtes pas le calice,
Vin et ton geste qui se glisse,
Femme et l’oeillade de tes seins,
Nuit câline aux frais traversins,
Qu’est-ce que c’est que ce délice,
Qu’est-ce que c’est que ce supplice,
Nous les damnés et vous les Saints?
(1 votes, average: 5,00 out of 5)Poèmes similaires:
- Les parfums À Georges Lorin. Un parfum chante en moi comme un air obsédant : Tout mon corps se repaît de sa moindre bouffée, Et je crois […]...
- France, mère des arts, des armes et des lois Sonnet IX. France, mère des arts, des armes et des lois, Tu m’as nourri longtemps du lait de ta mamelle : Ores, comme un agneau […]...
- Les parfums La moisson sent le pain : la terre boulangère Se trahit dans ses lourds épis aux grains roussis, Et caresse au parfum de ses chaumes […]...
- Les parfums Mon cœur est un palais plein de parfums flottants Qui s’endorment parfois aux plis de ma mémoire, Et le brusque réveil de leurs bouquets latents […]...
- Parfums anciens À François Coppée. * Ô senteur suave et modeste Qu’épanchait le front maternel, Et dont le souvenir nous reste Comme un lointain parfum d’autel, Pure […]...
- Ton rire éclaire mon vieux cœur Ton rire éclaire mon vieux cœur Comme une lanterne une cave Où mûrirait tel cru vainqueur : Aï, Beaune, Sauterne, Grave. Ton rire éclaire mon […]...
- Dedans des Prez je vis une Dryade Dedans des Prez je vis une Dryade, Qui comme fleur s’assisoyt par les fleurs, Et mignotoyt un chappeau de couleurs, Echevelée en simple verdugade. Des […]...
- Chant d’amour (V) Viens, cherchons cette ombre propice Jusqu’à l’heure où de ce séjour Les fleurs fermeront leur calice Aux regards languissants du jour. Voilà ton ciel, ô […]...
- Les violiers Ne retire pas ta douce main frêle ; Laisse sur mes doigts tes doigts familiers : On entend là-bas une tourterelle Gémir sourdement dans les […]...
- Se voir le plus possible Sonnet. Se voir le plus possible et s’aimer seulement, Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu’un désir nous trompe, ou qu’un […]...
- Premier chagrin Le bassin est uni : sur son onde limpide Pas un souffle de vent ne soulève une ride ; Au lever du soleil, chaque flot […]...
- Le parfum des pervenches Bonne Vierge, écoutez ma voix, je vous en prie! Hier, parmi les bouquets vivants de la prairie, Je cueillis, en tressant ma guirlande, une fleur […]...
- Premier désir Une femme! jamais une bouche de femme N’a soufflé sur mon front, ne m’a baisé d’amour. Je n’ai jamais senti, sous deux lèvres de flamme, […]...
- Amour, tu es trop fort, trop foible est ma Raison Amour, tu es trop fort, trop foible est ma Raison Pour soustenir le camp d’un si rude adversaire. Va, badine Raison, tu te laisses desfaire […]...
- Fantoches Scaramouche et Pulcinella, Qu’un mauvais dessein rassembla, Gesticulent, noirs sur la lune. Cependant l’excellent docteur Bolonais cueille avec lenteur Des simples parmi l’herbe brune. Lors […]...
- Conseils à une belle nonchalante Sans qu’il t’en coûte rien, Lucy, Que l’humble dépense d’un geste, Veux-tu dans ta demeure agreste Couler des jours francs de souci? Chaque matin, à […]...
- Dans l’ombre de ce vallon Dans l’ombre de ce vallon Pointent les formes légères Du Rêve. Entre les bourgeons Et du milieu des fougères Émergent des fronts songeurs Dans leurs […]...
- La leçon maternelle A Saint-Cloud, sous le bois, tout rouge de colère, Un enfant poursuivait sa bonne en la frappant ; Une dame passait qui dit, le voyant […]...
- Un scrupule qui m’a l’air sot Un scrupule qui m’a l’air sot comme un péché Argumente. Dieu vit au sein d’un cœur caché, Non d’un esprit épars, en milliers de pages, […]...
- Causerie Vous êtes un beau ciel d’automne, clair et rose! Mais la tristesse en moi monte comme la mer, Et laisse, en refluant sur ma lèvre […]...
- Le bruit des cabarets, la fange du trottoir Le bruit des cabarets, la fange du trottoir, Les platanes déchus s’effeuillant dans l’air noir, L’omnibus, ouragan de ferraille et de boues, Qui grince, mal […]...
- La bouche Ô lèvres, fleurs de sang qu’épanouit le rire, Frais calice du souffle et rose du baiser, Où, malgré moi, revient mon rêve se poser, Si […]...
- Bretonne de Paris Hélas! tu n’es plus une paysanne ; Le mal des cités a pâli ton front, Mais tu peux aller de Paimpol à Vanne, Les gens […]...
- Mon rêve familier Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime Et qui n’est, chaque fois, ni tout à […]...
- Je fus mystique et je ne le suis plus Je fus mystique et je ne le suis plus (La femme m’aura repris tout entier), Non sans garder des respects absolus Pour l’idéal qu’il fallut […]...
- Les fleurs que j’aime Fleurs arrosées Par les rosées Du mois de mai, Que je vous aime! Vous que parsème L’air embaumé! Par vos guirlandes, Les champs, les landes […]...
- Ces roses pour moi destinées Contrerime IV. Ces roses pour moi destinées Par le choix de sa main, Aux premiers feux du lendemain, Elles étaient fanées. Avec les heures, un […]...
- Hiéroglyphe J’ai trois fenêtres à ma chambre : L’amour, la mer, la mort, Sang vif, vert calme, violet. Ô femme, doux et lourd trésor! Froids vitraux, […]...
- Lever d’aube L’horloge a tinté quatre fois. Qu’est-ce donc, ces folles risées? Comme un cygne aux ailes rosées, L’aurore glisse au ras des bois. Ce sont les […]...
- Toast funèbre Ô de notre bonheur, toi, le fatal emblème! Salut de la démence et libation blême, Ne crois pas qu’au magique espoir du corridor J’offre ma […]...