Mon âme vers ton front où rêve, ô calme sœur,
Un automne jonché de taches de rousseur
Et vers le ciel errant de ton œil angélique
Monte, comme dans un jardin mélancolique,
Fidèle, un blanc jet d’eau soupire vers l’Azur!
– Vers l’Azur attendri d’Octobre pâle et pur
Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie
Et laisse, sur l’eau morte où la fauve agonie
Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon,
Se traîner le soleil jaune d’un long rayon.
(2 votes, average: 2,50 out of 5)Poèmes similaires:
- Soupir Chanson. La nuit avec amour se penche sur la terre! Le ciel de juin s’enflamme à l’horizon, Et la rosée argente le gazon. Toute ramée […]...
- Soupir Ne jamais la voir ni l’entendre, Ne jamais tout haut la nommer, Mais, fidèle, toujours l’attendre, Toujours l’aimer. Ouvrir les bras et, las d’attendre, Sur […]...
- L’automne Voici venu le froid radieux de septembre : Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ; Mais la maison a l’air sévère, ce […]...
- Rendez-vous À J. Keck. Ma belle amie est morte, Et voilà qu’on la porte En terre, ce matin, En souliers de satin. Elle dort toute blanche, […]...
- Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui Va-t-il nous déchirer avec un coup d’aile ivre Ce lac dur oublié que hante sous le givre […]...
- Le revenant Sonnet. Comme les anges à l’oeil fauve, Je reviendrai dans ton alcôve Et vers toi glisserai sans bruit Avec les ombres de la nuit, Et […]...
- Novembre Je te rencontre un soir d’automne, Un soir frais, rose et monotone. Dans le parc oublié, personne. Toutes les chansons se sont tues : J’ai […]...
- Il fait novembre en mon âme Rayures d’eau, longues feuilles couleur de brique, Par mes plaines d’éternité comme il en tombe! Et de la pluie et de la pluie – et […]...
- Contre un poète parisien À Emmanuel des Essarts. Souvent la vision du Poète me frappe : Ange à cuirasse fauve, il a pour volupté L’éclair du glaive, ou, blanc […]...
- Tristement Obsédé par ces mots, le veuvage et l’automne, Mon rêve n’en veut pas d’autres pour exprimer Cette mélancolie immense et monotone Qui m’ôte tout espoir […]...
- Le chasseur noir – Qu’es-tu, passant? Le bois est sombre, Les corbeaux volent en grand nombre, Il va pleuvoir. – Je suis celui qui va dans l’ombre, Le […]...
- Supplication Sonnet. Tes yeux, impassibles sondeurs D’une mer polaire idéale, S’éclairent parfois des splendeurs Du rire, aurore boréale. Ta chevelure, en ces odeurs Fines et chaudes […]...
- Le vent Sur la bruyère longue infiniment, Voici le vent cornant Novembre ; Sur la bruyère, infiniment, Voici le vent Qui se déchire et se démembre, En […]...
- Personne pâle Malheureux comme les pierres triste au possible l’homme maigre Le pupitre à musique aurait voulu périr Quel froid Le vent me perce à l’endroit Des […]...
- Requiem d’automne L’automne fait gronder ses grandes orgues grises Et célèbre le deuil des soleils révolus, L’avare automne entasse aux rebords des talus Les vols de feuilles […]...
- En justice de paix Sonnet. Le vieux, contre la fenêtre, Fauve, en train de ruminer, Soudain s’entend condamner Au profit de ses trois maîtres. Il semble alors que son […]...
- À propos de la loi Faider Ce qu’on appelle Charte ou Constitution, C’est un antre qu’un peuple en révolution Creuse dans le granit, abri sûr et fidèle. Joyeux, le peuple enferme […]...
- La corbeille Choisis-moi, dans les joncs tressés de ta corbeille, Une poire d’automne ayant un goût d’abeille, Et dont le flanc doré, creusé jusqu’à moitié, Offre une […]...
- Quel froid! Sans feu Paris ne peut plus vivre ; Il court, tout crispé de frissons, Secouant sa barbe de givre Et son lourd manteau de glaçons. […]...
- Que la nuit m’enveloppe et dorlote ma peine Que la nuit m’enveloppe et dorlote ma peine De toute sa bonté, de toute sa douceur ; Que les flocons légers de la neige à […]...
- Pluviôse, irrité contre la ville entière Sonnet. Pluviôse, irrité contre la ville entière, De son urne à grands flots verse un froid ténébreux Aux pâles habitants du voisin cimetière Et la […]...
- Musique sur l’eau Oh! Écoute la symphonie ; Rien n’est doux comme une agonie Dans la musique indéfinie Qu’exhale un lointain vaporeux ; D’une langueur la nuit s’enivre, […]...
- À la gloire du vent – Toi qui t’en vas là-bas, Par toutes les routes de la terre, Homme tenace et solitaire, Vers où vas-tu, toi qui t’en vas? – […]...
- L’agonie Vous qui m’aiderez dans mon agonie, Ne me dites rien ; Faites que j’entende un peu d’harmonie, Et je mourrai bien. La musique apaise, enchante […]...
- Las de l’amer repos Las de l’amer repos où ma paresse offense Une gloire pour qui jadis j’ai fui l’enfance Adorable des bois de roses sous l’azur Naturel, et […]...
- Nocturne Contrerime IX. Ô mer, toi que je sens frémir A travers la nuit creuse, Comme le sein d’une amoureuse Qui ne peut pas dormir ; […]...
- Elle a des yeux d’acier Sonnet. Elle a des yeux d’acier ; ses cheveux noirs et lourds Ont le lustre azuré des plumes d’hirondelle ; Blanche à force de nuit […]...
- Je me tais et je pleure À Madame *** qui demandait des vers pour son album. Les vers n’arrivent pas au gré de mon désir, L’heure du feu sacré ne saurait […]...
- Ce n’est pas de mon gré, Carle, que mon navire Sonnet CXXVIII. Ce n’est pas de mon gré, Carle, que mon navire Erre en la mer thyrenne : un vent impétueux Le chasse malgré moi […]...
- Pendant une maladie On dit que je suis fort malade, Ami ; j’ai déjà l’oeil terni ; Je sens la sinistre accolade Du squelette de l’infini. Sitôt levé, […]...