Dans Naxos, où les fleurs ouvrent leurs grands calices
Et que la douce mer baise avec des sanglots,
Dans l’île fortunée, enchantement des flots,
Le divin Iacchos apporte ses délices.
Entouré des lions, des panthères, des lices,
Le Dieu songe, les yeux voilés et demi-clos ;
Les Thyades au loin charment les verts îlots
Et de ses raisins noirs ornent leurs cheveux lisses.
Assise sur un tigre amené d’Orient,
Ariane triomphe, indolente, et riant
Aux lieux même où pleura son amour méprisée.
Elle va, nue et folle et les cheveux épars,
Et, songeant comme en rêve à son vainqueur Thésée,
Admire la douceur des fauves léopards.
(2 votes, average: 4,50 out of 5)
Poèmes similaires:
- Elsa au miroir C’était au beau milieu de notre tragédie Et pendant un long jour assise à son miroir Elle peignait ses cheveux d’or Je croyais voir Ses […]...
- Conseil Sonnet. Quand sur vos cheveux blonds, et fauves au soleil, Vous mettez des rubans de velours noir, méchante, Je pense au tigre dont le pelage […]...
- Fable ou histoire Un jour, maigre et sentant un royal appétit, Un singe d’une peau de tigre se vêtit. Le tigre avait été méchant ; lui, fut atroce. […]...
- La Vendangeuse Toi dont les cheveux doux et longs Se déroulent en onde fière, Comme les flots de ta rivière, Ô belle fille de Châlons! Penche ta […]...
- Si Pirithois ne fût aux enfers descendu Sonnet LXX. Si Pirithois ne fût aux enfers descendu, L’amitié de Thésée serait ensevelie, Et Nise par sa mort n’eût la sienne ennoblie, S’il n’eût […]...
- Ni bonjour ni bonsoir Sur un air grec. Le matin n’est plus! le soir pas encore : Pourtant de nos yeux l’éclair a pâli. Mais le soir vermeil ressemble […]...
- À chaque jour suffit sa peine À chaque jour suffit sa peine ; Mais ôte, avant le soir venu, Le plus possible à l’inconnu, Car chaque jour sa tâche amène : […]...
- Les bijoux La très-chère était nue, et, connaissant mon coeur, Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores, Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur Qu’ont dans […]...
- Chant monténégrin C’est l’empereur Napoléon, Un nouveau César, nous dit-on, Qui rassembla ses capitaines : – Allez là-bas Jusqu’à ces montagnes hautaines ; N’hésitez pas! Là sont […]...
- Les colombes Sonnet. Partout la mer unique étreint l’horizon nu, L’horizon désastreux où la vieille arche flotte ; Au pied du mât penchant l’Espérance grelotte, Croisant ses […]...
- Trois femmes à la tête blonde Trois femmes à la tête blonde Pour une mission féconde Ont rayonné sur notre monde : Ève, la Joie et la Beauté ; Maria, la […]...
- Le petit Palémon Le petit Palémon, grand de huit ans à peine, Maintient en vain le bouc qui résiste et l’entraîne, Et le force à courir à travers […]...
- Au moment de rentrer en France Qui peut en ce moment où Dieu peut-être échoue, Deviner Si c’est du côté sombre ou joyeux que la roue Va tourner? Qu’est-ce qui va […]...
- La petite Avec ses longs cheveux bouclés, couleur de gerbe, L’enfant était assise au milieu du blé mûr ; Et le cœur saluait ce petit être pur […]...
- Elle était déchaussée, elle était décoiffée Elle était déchaussée, elle était décoiffée, Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ; Moi qui passais par là, je crus voir une fée, […]...
- À Maurice du Plessys Je vous prends à témoin entre tous mes amis, Vous qui m’avez connu dès l’extrême infortune, Que je fus digne d’elle, à Dieu seul tout […]...
- Ainsi, ce chemin de nuage Contrerime XLIII. Ainsi, ce chemin de nuage, Vous ne le prendrez point, D’où j’ai vu me sourire au loin Votre brillant mirage? Le soir d’or […]...
- Je me souviens de mon enfance Je me souviens de mon enfance Et du silence où j’avais froid ; J’ai tant senti peser sur moi Le regard de l’indifférence. Ô jeunesse, […]...
- Sculpteur, cherche avec soin Sculpteur, cherche avec soin, en attendant l’extase, Un marbre sans défaut pour en faire un beau vase ; Cherche longtemps sa forme et n’y retrace […]...
- Le stigmate Une nuit qu’il pleuvait, un poète profane M’entraîna follement chez une courtisane Aux épaules de lys, dont les jeunes rimeurs Couronnaient à l’envi leur corbeille […]...
- Le passant Sous le bandeau trop lourd pour son front de seize ans, Assise sur un trône aux longs rideaux pesants Où l’orgueil brodé d’or des blasons […]...
- Le chêne du parc détruit (III) III. J’ai vu comment, d’une patte, En ce siècle sans pareil, On épouse un cul-de-jatte, Et de l’autre, le soleil. J’ai vu comment grince et […]...
- Qu’aimez-vous? J’aime un œil noir sous un sourcil d’ébène, Sur un front blanc j’aime de noirs cheveux : Et vous avez de longs cheveux d’ébène Sur […]...
- Quiconque, mon Bailleul, fait longuement séjour Sonnet XXX. Quiconque, mon Bailleul, fait longuement séjour Sous un ciel inconnu, et quiconque endure D’aller de port en port cherchant son aventure, Et peut […]...
- Dédicace Vous souvient-il, cocodette un peu mûre Qui gobergez vos flemmes de bourgeoise, Du temps joli quand, gamine un peu sure, Tu m’écoutais, blanc-bec fou qui […]...
- Loys Mon Loys, j’ai sous vos prunelles, Oublié, dans mon cœur troublé, Mon époux qui s’en est allé Pour combattre les infidèles. Quand nous le croirons […]...
- Les constellations Clydie, au crépuscule assise dans les fleurs, Regarde, à l’orient, de ses beaux yeux rêveurs Les constellations, claires géométries, Au velours bleu du soir fixer […]...
- Sur tes cheveux noirs Viens. Sur tes cheveux noirs jette un chapeau de paille. Avant l’heure du bruit, l’heure où chacun travaille, Allons voir le matin se lever sur […]...
- L’hippopotam L’hippopotame au large ventre Habite aux Jungles de Java, Où grondent, au fond de chaque antre, Plus de monstres qu’on n’en rêva. Le boa se […]...
- Vénus couchée L’été brille ; Phœbus perce de mille traits, En haine de sa sœur, les vierges des forêts, Et dans leurs flancs brûlés de flammes vengeresses […]...