Des coucous l’Angélus funèbre
A fait sursauter, à ténèbre,
Le coucou, pendule du vieux,
Et le chat-huant, sentinelle,
Dans sa carcasse à la chandelle
Qui flamboie à travers ses yeux.
– Écoute se taire la chouette…
– Un cri de bois : C’est la brouette
De la Mort, le long du chemin…
Et, d’un vol joyeux, la corneille
Fait le tour du toit où l’on veille
Le défunt qui s’en va demain.
Bretagne. – Avril.
(2 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- La Lyre morte Ce que je veux rimer, c’est un conte en sixains. Surtout n’y cherchez pas la trace d’une intrigue. L’air est sans fioriture et le fond […]...
- Les joujoux de la morte La petite Marie est morte, Et son cercueil est si peu long Qu’il tient sous le bras qui l’emporte Comme un étui de violon. Sur […]...
- La chanson n’est pas morte Un rimeur de couplets comiques, De la folle et vive chanson Aux oreilles académiques A fait la funèbre oraison. Ingrat, à peine à son aurore, […]...
- La mer morte A François-René de Chateaubriand Ô maître! Ô voyageur, dont la voix souveraine Nous saisit et partout sur tes pas nous entraîne, Dont le poudreux bourdon […]...
- Sur une morte Elle était belle, si la Nuit Qui dort dans la sombre chapelle Où Michel-Ange a fait son lit, Immobile peut être belle. Elle était bonne, […]...
- Nature ornant la dame Nature ornant la dame qui devait De sa douceur forcer les plus rebelles, Lui fit présent des beautés les plus belles, Que dès mille ans […]...
- Ô nature chérie Ne me sois pas marâtre, ô nature chérie, Redonne un peu de sève à la plante flétrie Qui ne veut pas mourir ; Les torrents […]...
- La nature à l’homme Dans tout l’enivrement d’un orgueil sans mesure, Ébloui des lueurs de ton esprit borné, Homme, tu m’as crié : » Repose-toi, Nature! Ton œuvre est […]...
- Ville morte Sonnet. Vague, perdue au fond des sables monotones, La ville d’autrefois, sans tours et sans remparts, Dort le sommeil dernier des vieilles Babylones, Sous le […]...
- L’homme à la nature Eh bien! reprends-le donc ce peu de fange obscure Qui pour quelques instants s’anima sous ta main ; Dans ton dédain superbe, implacable Nature, Brise […]...
- Le ciel est plus gris qu’une feuille morte Le ciel est plus gris qu’une feuille morte Qui traîna longtemps dans la boue et l’eau ; Les rameaux menus que le vent emporte Sont […]...
- Ô Nature Ô Nature! bientôt, sous le nom d’industrie, Tu vas tout envahir, tu vas tout absorber. Le poète navré s’indigne et se récrie : » Quoi! […]...
- Magie de la nature Sonnet. Béant, je regardais du seuil d’une chaumière De grands sites muets, mobiles et changeants, Qui, sous de frais glacis d’ambre, d’or et d’argent, Vivaient […]...
- L’offrande à la nature Nature au cœur profond sur qui les cieux reposent, Nul n’aura comme moi si chaudement aimé La lumière des jours et la douceur des choses, […]...
- La nature est pleine d’amour La nature est pleine d’amour, Jeanne, autour de nos humbles joies ; Et les fleurs semblent tour à tour Se dresser pour que tu les […]...
- Aux charmes que sur toi nature a su répandre Aux charmes que sur toi nature a su répandre Quand le sort ajouta les trésors de Plutus, Sans doute par méprise il dotait les vertus […]...
- Nature est aux bâtards volontiers favorable Sonnet LXIV. Nature est aux bâtards volontiers favorable, Et souvent les bâtards sont les plus généreux, Pour être au jeu d’amour l’homme plus vigoureux, D’autant […]...
- Je ne veux point fouiller au sein de la nature Sonnet I. Je ne veux point fouiller au sein de la nature, Je ne veux point chercher l’esprit de l’univers, Je ne veux point sonder […]...
- Ô marâtre nature et marâtre es-tu bien Sonnet XLV. Ô marâtre nature (et marâtre es-tu bien, De ne m’avoir plus sage ou plus heureux fait naître), Pourquoi ne m’as-tu fait de moi-même […]...
- Se voir le plus possible Sonnet. Se voir le plus possible et s’aimer seulement, Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu’un désir nous trompe, ou qu’un […]...
- Le paysage dans le cadre des portières Le paysage dans le cadre des portières Court furieusement, et des plaines entières Avec de l’eau, des blés, des arbres et du ciel Vont s’engouffrant […]...
- Le calife a puni les gens de la montagne Le calife a puni les gens de la montagne, Ses soldats sont venus! Allah les accompagne, Car ils n’ont rien laissé de vivant derrière eux. […]...
- À la mémoire de ma mère Vois. Un ciel cuivré d’automne Et, sous ce ciel presque roux, Un bois léthargique et doux, Des fleurs, et la mer bretonne. Les fleurs vont […]...
- Distraction À mon insu, j’ai dit : » Ma chère » Pour » Madame « , et, parti du cœur, Ce nom m’a fait d’une étrangère Une […]...
- Dedans des Prez je vis une Dryade Dedans des Prez je vis une Dryade, Qui comme fleur s’assisoyt par les fleurs, Et mignotoyt un chappeau de couleurs, Echevelée en simple verdugade. Des […]...
- Silence et nuit des bois Il est plus d’un silence, il est plus d’une nuit, Car chaque solitude a son propre mystère : Les bois ont donc aussi leur façon […]...
- En cour d’assises À Édouard Dubus. Je suis l’expulsé des vieilles pagodes Ayant un peu ri pendant le Mystère ; Les anciens ont dit : Il fallait se […]...
- Fadaises Daignez souffrir qu’à vos genoux, Madame, Mon pauvre cœur vous explique sa flamme. Je vous adore autant et plus que Dieu, Et rien jamais n’éteindra […]...
- Vous êtes calme, vous voulez un voeu discret Vous êtes calme, vous voulez un vœu discret, Des secrets à mi-voix dans l’ombre et le silence, Le cœur qui se répand plutôt qu’il ne […]...
- L’homme Homme dont la tristesse est écrite d’un bout Du monde à l’autre, et même aux murs de la campagne, Forçat de l’hôpital et malade du […]...