Les Vous et les Tu
Philis, qu’est devenu ce temps Où, dans un fiacre promenée, Sans laquais, sans ajustements, De tes grâces seules ornée, Contente d’un mauvais soupé Que tu […]
Philis, qu’est devenu ce temps Où, dans un fiacre promenée, Sans laquais, sans ajustements, De tes grâces seules ornée, Contente d’un mauvais soupé Que tu […]
J’irai chez vous, duc adorable, Vous dont le goût, la vérité, L’esprit, la candeur, la bonté, Et la douceur inaltérable, Font respecter la volupté, Et […]
(Au nom de Madame de Fontaine-Martel.) C’est mercredi que je soupais chez vous Et que, sortant des plaisirs de la table, Bientôt couchée, un sommeil […]
Lorsque ce grand courrier de la philosophie, Condamine l’observateur, De l’Afrique au Pérou conduit par Uranie, Par la gloire, et par la manie, S’en va […]
D’où vient que ce nom de Fréron Est l’emblème du ridicule? Si quelque maître Aliboron, Sans esprit comme sans scrupule, Brave les moeurs et la […]
1766. Si vous brillez à votre aurore, Quand je m’éteins à mon couchant ; Si dans votre fertile champ Tant de fleurs s’empressent d’éclore, Lorsque […]
Toi que le ciel jaloux ravit dans son printemps, Toi de qui je conserve un souvenir fidèle Vainqueur de la mort et du temps, Toi […]
Conservez précieusement L’imagination fleurie Et la bonne plaisanterie, Dont vous possédez l’agrément, Au défaut du tempérament, Dont vous vous vantez hardiment Et que tout le […]
Jeune et charmant objet à qui pour son partage Le ciel a prodigué les trésors les plus doux, Les grâces, la beauté, l’esprit, et le […]
(Sur son mariage avec M. le duc de Richelieu.) Un prêtre, un oui, trois mots latins A jamais fixent vos destins ; Et le célébrant […]
Tu commences par me louer, Tu veux finir par me connaître. Tu me louras bien moins ; mais il faut t’avouer Ce que je suis, […]
Divinité que le ciel fit pour plaire, Vous qu’il orna des charmes les plus doux, Vous que l’Amour prend toujours pour sa mère, Quoiqu’il sait […]
À mon avis, l’hymen et ses liens Sont les plus grands ou des maux ou des biens. Point de milieu ; l’état du mariage Est […]
(Sur la liaison de la marquise avec Maupertuis) Ainsi donc cent beautés nouvelles Vont fixer vos brillants esprits Vous renoncez aux étincelles, Aux feux follets […]
1734. Qu’un autre vous enseigne, ô ma chère Uranie À mesurer la terre, à lire dans les cieux, Et soumettre à votre génie Ce que […]
(En lui renvoyant les œuvres de Descartes et de Mallebranche) Rimeur charmant, plein de raison, Philosophe entouré des Grâces, Epicure, avec Apollon, S’empresse à marcher […]
Trio charmant que je remarque Entre ceux qui font mon appui, Trio par qui Laure aujourd’hui Revient de la fatale barque ; Vous qui pensez […]
Ô très singulière Martel, J’ai pour vous estime profonde ; C’est dans votre petit hôtel, C’est sur vos soupers que je fonde Mon plaisir, le […]
Hé quoi! vous êtes étonnée Qu’au bout de quatre-vingts hivers, Ma Muse faible et surannée Puisse encor fredonner des vers? Quelquefois un peu de verdure […]
1734. Je vous adore, ô ma chère Uranie! Pourquoi si tard m’avez-vous enflammé? Qu’ai-je donc fait des beaux jours de ma vie? Ils sont perdus […]
» Si vous voulez que j’aime encore, Rendez-moi l’âge des amours ; Au crépuscule de mes jours Rejoignez, s’il se peut, l’aurore. Des beaux lieux […]
Hélas! que je me sens confondre Par tes vers et par tes talents! Pourrais-je encore à quarante ans Les mériter et leur répondre? Le temps, […]
Philis, qu’est devenu ce temps Où dans un fiacre promenée, Sans laquais, sans ajustements, De tes grâces seules ornée, Contente d’un mauvais soupé Que tu […]
1756. Vous ne comptez pas trente hivers Les Grâces sont votre partage ; Elles ont dicté vos beaux vers. Mais je ne sais par quel […]
Certain cafard, jadis jésuite, Plat écrivain, depuis deux jours Ose gloser sur ma conduite, Sur mes vers, et sur mes amours : En bon chrétien […]
1736. Mon esprit avec embarras Poursuit des vérités arides ; J’ai quitté les brillants appas Des Muses, mes dieux et mes guides, Pour l’astrolabe et […]
(Sur la calomnie.) Écoutez-moi, respectable Emilie : Vous êtes belle ; ainsi donc la moitié Du genre humain sera votre ennemie : Vous possédez un […]
L’heureux talent dont vous charmez la France Avait en vous brillé dès votre enfance ; Il fut dès lors dangereux de vous voir, Et vous […]
Sonnet. Il n’est mortel qui ne forme des voeux : L’un de Voisin convoite la puissance ; L’autre voudrait engloutir la finance Qu’accumula le beau-père […]
Croyez qu’un vieillard cacochyme, Chargé de soixante et douze ans, Doit mettre, s’il a quelque sens, Son âme et son corps au régime. Dieu fit […]
(Du camp de Philisbourg, le 3 juillet 1734) C’est ici que l’on dort sans lit, Et qu’on prend ses repas par terre ; Je vois […]