Nos coteaux, les plus purs de tous et les plus doux,
Que, n’eût été la Grèce, auraient choisis les faunes,
Au bas de leurs sentiers poudrés de sables jaunes
Ont comme une hydre énorme éparse à leurs genoux.
La Ville nous fascine, étant moins près de nous,
Avec ses tours aussi royales que des trônes ;
Horizontale, bleue et blanche entre les cônes
Des châtaigniers plus verts et des chênes plus roux.
D’ici l’on ne voit rien que les langueurs farouches
Du monstre aux mille bras puissants, aux mille bouches,
Dont le grand soleil d’août ensanglante les yeux.
Elle est plus dangereuse ainsi ; mais, pour nous prendre,
Il faudrait que le ciel fût moins silencieux ;
Il faudrait que le bois ne sût pas nous défendre.





Poèmes similaires:
- La ville prise Le meurtre aux mille bras comme un géant se lève ; Les palais embrasés se changent en tombeaux ; Prêtres, femmes, époux, tout tombe sous […]...
- Sur le bal de l’hôtel-de-ville Ainsi l’hôtel de ville illumine son faîte. Le prince et les flambeaux, tout y brille, et la fête Ce soir va resplendir sur ce comble […]...
- La fête de l’Hôtel de Ville Accourez vite à nos splendides fêtes! Ici banquets, là concert, ailleurs bal. Les diamants rayonnent sur les têtes, Le vin rougit les coupes de cristal. […]...
- L’âme de la ville Les toits semblent perdus Et les clochers et les pignons fondus, Dans ces matins fuligineux et rouges, Où, feu à feu, des signaux bougent. Une […]...
- Pluviôse, irrité contre la ville entière Sonnet. Pluviôse, irrité contre la ville entière, De son urne à grands flots verse un froid ténébreux Aux pâles habitants du voisin cimetière Et la […]...
- À Ismène Oui, pour le moins, laissez-moi, jeune Ismène, Pleurer tout bas ; si jamais, inhumaine, J’osais vous peindre avec de vrais accents Le feu caché qu’en […]...
- La grande ville La » grande ville « . Un tas criard de pierres blanches Où rage le soleil comme en pays conquis. Tous les vices ont leur tanière, […]...
- Complies en ville Au sortir de Paris on entre à Notre-Dame. Le fracas blanc vous jette aux accords long-voilés, L’affreux soleil criard à l’ombre qui se pâme Qui […]...
- Le rat de ville et le rat des champs Autrefois le Rat de ville Invita le Rat des champs, D’une façon fort civile, A des reliefs d’ortolans. Sur un tapis de Turquie Le couvert […]...
- Ville morte Sonnet. Vague, perdue au fond des sables monotones, La ville d’autrefois, sans tours et sans remparts, Dort le sommeil dernier des vieilles Babylones, Sous le […]...
- Dans cette ville où rien ne rit Dans cette ville où rien ne rit et ne palpite, Comme dans une femme aujourd’hui décrépite, On sent que quelque chose, hélas! a disparu! Les […]...
- Cent mille hommes Cent mille hommes, criblés d’obus et de mitraille, Cent mille hommes, couchés sur un champ de bataille, Tombés pour leur pays par leur mort agrandi, […]...
- La vie antérieure Sonnet. J’ai longtemps habité sous de vastes portiques Que les soleils marins teignaient de mille feux Et que leurs grands piliers, droits et majestueux, Rendaient […]...
- Les colombes Sonnet. Partout la mer unique étreint l’horizon nu, L’horizon désastreux où la vieille arche flotte ; Au pied du mât penchant l’Espérance grelotte, Croisant ses […]...
- Cette nuit, il pleuvait, la marée était haute Cette nuit, il pleuvait, la marée était haute, Un brouillard lourd et gris couvrait toute la côte, Les brisants aboyaient comme des chiens, le flot […]...
- Les taches jaunes Seul, le coude dans la plume, J’ai froissé jusqu’au matin Les feuillets d’un gros volume Plein de grec et de latin ; Car nulle étroite […]...
- Parti-pris Je danse au milieu des miracles Mille soleils peints sur le sol Mille amis Mille yeux ou monocles M’illuminent de leurs regards Pleurs du pétrole […]...
- La passion de l’inutile Nous prodiguons au superflu Le temps qui manque au nécessaire ; Et le travail qu’il faudrait faire Par notre zèle est seul exclu. Pourquoi donc? […]...
- Si mille oeillets, si mille liz j’embrasse Si mille oeillets, si mille liz j’embrasse, Entortillant mes bras tout à l’entour, Plus fort qu’un cep, qui d’un amoureux tour La branche aimée, en […]...
- Colloque sentimental Dans le vieux parc solitaire et glacé Deux formes ont tout à l’heure passé. Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles, Et l’on […]...
- Avec le ciel doré, le vent, la voix Avec le ciel doré, le vent, la voix des chênes, L’ombre qui redescend les collines et l’homme Qui redescend l’amour, j’écrirais des poèmes Pareils par […]...
- La sagesse des griffons C’était la nuit ardente et le retour du bal ; Vaincue et triomphante et chastement lascive, Elle disait d’un ton de bien-être : J’ai mal!… […]...
- Les phares Rubens, fleuve d’oubli, jardin de la paresse, Oreiller de chair fraîche où l’on ne peut aimer, Mais où la vie afflue et s’agite sans cesse, […]...
- Maîtresse, embrasse-moi, baise-moi, serre-moi Maîtresse, embrasse-moi, baise-moi, serre-moi, Haleine contre haleine, échauffe-moi la vie, Mille et mille baisers donne-moi je te prie, Amour veut tout sans nombre, amour n’a […]...
- Étoiles Étoiles, qui d’en haut voyez valser les mondes, Faites pleuvoir sur moi, de vos paupières blondes, Vos pleurs de diamant ; Lune, lis de la […]...
- Je voudrais être un homme Je voudrais être un homme : or rien, dans mes poèmes, Ne touche au fond sacré de l’humanité même. Aux heures de paresse on s’arrête […]...
- Les chats Sonnet. Les amoureux fervents et les savants austères Aiment également, dans leur mûre saison, Les chats puissants et doux, orgueil de la maison, Qui comme […]...
- Je n’aimerai jamais que toi Je n’aimerai jamais que toi… A moins qu’une femme ne m’aime, Et ne me donne aussi sa foi Pour me la reprendre de même. Car, […]...
- Chez l’antiquaire Sonnet. Entre mille débris au hasard amassés, Un Christ en vieil ivoire, exposé dans la rue, Jette l’adieu suprême à sa foi disparue Et sent […]...
- L’heure et l’humeur Comme à d’autres, l’heure et l’humeur : L’heure morose ou l’humeur malévole Nous ont, de leurs sceaux noirs, marqué le coeur, Mais, néanmoins, jamais, Même […]...
- Énigme Du repos des humains implacable ennemie, J’ai rendu mille amants envieux de mon sort. Je me repais de sang, et je trouve ma vie Dans […]...
- Ici de mille fards la trahison se déguise Sonnet CXXVII. Ici de mille fards la trahison se déguise, Ici mille forfaits pullulent à foison, Ici ne se punit l’homicide ou poison, Et la […]...
- Madrigal sur un carnet d’ivoire Mes vers, sur les lames d’ivoire De votre carnet, font semblant D’imiter la floraison noire Des cheveux sur votre cou blanc. Il faudrait d’immortelles strophes […]...
- Chant des femmes en Illyrie Pays enchanté, C’est la beauté Qui doit te soumettre à ses chaînes. Là-haut sur ces monts Nous triomphons : L’infidèle est maître des plaines. Chez […]...
- À Ninon Avec tout votre esprit, la belle indifférente, Avec tous vos grands airs de rigueur nonchalante, Qui nous font tant de mal et qui vous vont […]...
- Le bord de la mer HARMODIUS La nuit vient. Vénus brille. L’ÉPÉE Harmodius, c’est l’heure! LA BORNE DU CHEMIN Le tyran va passer. HARMODIUS J’ai froid, rentrons. UN TOMBEAU Demeure. […]...
- Les bienfaits de la nuit À Raoul Lafagette. Quand le chagrin, perfide et lâche remorqueur, Me jette en ricanant son harpon qui s’allonge, La Nuit m’ouvre ses bras pieux où […]...
- Rien de trop Je ne vois point de créature Se comporter modérément. Il est certain tempérament Que le maître de la nature Veut que l’on garde en tout. […]...
- À M. Charles Magnard Justice est le ciment des Etats monarchiques, L’arc-boutant de la paix, le bras droit des Rois, Fille aînée de Dieu, trésorière des lois, La base […]...
- Les Tronçons du serpent Je veille, et nuit et jour mon front rêve enflammé, Ma joue en pleurs ruisselle, Depuis qu’Albaydé dans la tombe a fermé Ses beaux yeux […]...