Pour les rêveurs, la source a toujours sa naïade
Songeuse avec son cou flexible et ses yeux verts.
Avec sa lèvre humide, avec ses bras ouverts
Au jeune athlète lier des poussières du stade.
Les bois cachent encor la cynique pléiade
Des vieux faunes cornus, malhabiles aux vers
Et des lourds aegipans, se hâtant de travers
A poursuivre, pieds tors, la fuyante dryade.
Tous ces êtres charmants, ces fantômes divins,
La naïade avec Pan suivi des doux sylvains,
Ont fui quand la raison les chassait de son aile.
Ils reviennent parmi les rêves de l’été,
De belles fables d’or brodant la vérité,
Moqueurs, et radieux de jeunesse immortelle.





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