Sa robe était de tulle avec des roses pâles,
Et rose pâle était sa lèvre, et ses yeux froids,
Froids et bleus comme l’eau qui rêve au fond des bois.
La mer Tyrrhénienne aux langueurs amicales.
Berçait sa vie éparse en suaves pétales.
Très douce elle mourait, ses petits pieds en croix ;
Et, quand elle chantait, le cristal de sa voix
Faisait saigner au cœur ses blessures natales.
Toujours à son poing maigre un bracelet de fer,
Où son nom de blancheur était gravé » Stéphane « ,
Semblait l’anneau rivé de l’exil très amer.
Dans un parfum d’héliotrope diaphane
Elle mourait, fixant les voiles sur la mer,
Elle mourait parmi l’automne… vers l’hiver…
Et c’était comme une musique qui se fane…





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