Des montagnes très loin paraissent toutes proches.
La grève se déroule à l’ombre des sapins,
Et la haute marée ensevelit les roches.
Les astres allumés par l’homme sont éteints.
Le blanc navire tranche avidement l’écume
Qui s’enfonce et renaît en bizarres dessins.
La carène, les ponts, les mâts sont une enclume
Que le piston, fou de chaleur, frappe à grands coups
Comme pour se venger du mal qui le consume.
L’azur du ciel se mire au cristal des remous,
Le vent fait onduler la plaine d’améthyste,
Et l’horizon recule, immense, devant nous.
Je suis seul, toujours seul, c’est trop grand, je suis triste.
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