Sonnet impressionniste (3)

La nuit avec ses mains d’insidieux génie,
Jumelle du néant sardonique et blasé,
Hier, la nuit, qui tient le sarcasme aiguisé,
Délaya dans mon cœur la morgue et l’ironie.

Alphabet primitif, simple mnémotechnie.
Au clair soleil, je vois dans ce mont hérissé
La houle que figea le globe un peu lassé,
En mémoire de son effroyable insomnie.

Confusion des verts, des rouges et des ors,
Fol enchevêtrement de plantes, d’arbres morts,
Pas un seul tronc qui n’ait sa cour : Exubérance.

Richesse du présent, gloire de l’avenir,
Dans la terre, bientôt, ces couleurs vont s’unir
Et tisseront l’or pur des moissons : Espérance.


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Verset Sonnet impressionniste (3) - Alphonse Beauregard