Je veux me fier
A cette galère,
Et d’un marinier
Etre marinière.
Il faut, ô ma mère,
Pour ne pas rester,
Que de te quitter
L’amour me requière!
Cet enfant altier
Me tient prisonnière,
Et d’un marinier
Me fait marinière.
Adieu donc la terre,
Pour ce pont flottant ;
C’est là qu’il m’attend!
Adieu donc, ma mère.
J’ai dû me plier
A sa vie entière :
Il est marinier,
Je suis marinière.
Si dans sa colère
Gronde un vent jaloux,
Si l’onde en courroux
Franchit sa barrière,
Tu viendras prier
Sous la croix de pierre,
Pour le marinier
Et la marinière.
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