Ami, si dans le ciel, sur ces pages d’azur
Dont votre œil lit d’en bas les sublimes merveilles,
Vous savez une étoile où, pour ses longues veilles,
La couche du poète est un chevet moins dur,
Un monde où le poète, en charmant les oreilles,
Puisse au cœur préféré s’ouvrir un chemin sûr,
Ami, dites-le moi, que vers ce monde pur
J’emprunte pour voler les ailes des abeilles ;
Car je suis las de voir mes hymnes impuissants,
Monter et s’exhaler ainsi qu’un vil encens,
(Les larmes et les vers sont l’encens de notre âme…)
Mais non, astres jaloux, poursuivez votre cours,
Laissez-moi, sur la terre, adorer cette femme,
Je veux l’aimer encore, je veux l’aimer toujours.
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