Sur le balcon où tu te penches
Je veux monter… efforts perdus!
Il est trop haut, et tes mains blanches
N’atteignent pas mes bras tendus.
Pour déjouer ta duègne avare,
Jette un collier, un ruban d’or ;
Ou des cordes de ta guitare
Tresse une échelle, ou bien encor…
Ôte tes fleurs, défais ton peigne,
Penche sur moi tes cheveux longs,
Torrent de jais dont le flot baigne
Ta jambe ronde et tes talons.
Aidé par cette échelle étrange,
Légèrement je gravirai,
Et jusqu’au ciel, sans être un ange,
Dans les parfums je monterai!





Poèmes similaires:
- Sérénade Comme la voix d’un mort qui chanterait Du fond de sa fosse, Maîtresse, entends monter vers ton retrait Ma voix aigre et fausse. Ouvre ton […]...
- Le peigne La serviette est une servante, Le savon est un serviteur, Et l’éponge est une savante ; Mais le peigne est un grand seigneur. Oui, c’est […]...
- Sérénade Allez, mes vers, de branche en branche, Vers la dame des Trawiéro, Qu’on reconnaît à sa main blanche Comme la moelle du sureau. Elle est […]...
- La sérénade (Imitée d’Uhland) Oh! quel doux chant m’éveille? – Près de ton lit je veille, Ma fille! et n’entends rien… Rendors-toi, c’est chimère! – J’entends dehors, […]...
- La Sérénade Mère, quel doux chant me réveille? Minuit! c’est l’heure où l’on sommeille. Qui peut, pour moi, venir si tard Veiller et chanter à l’écart? Dors, […]...
- L’ambre, le seigle mûr, le miel L’ambre, le seigle mûr, le miel plein de lumière Dont le gâteau ressemble aux grottes de Fingal, Comparés aux cheveux dont mon amie est fière […]...
- Elsa au miroir C’était au beau milieu de notre tragédie Et pendant un long jour assise à son miroir Elle peignait ses cheveux d’or Je croyais voir Ses […]...
- La vieille échelle Sonnet. Gisant à plat dans la pierraille, Veuve à jamais du pied humain, L’échelle, aux tons de parchemin, Pourrit au bas de la muraille. Jadis, […]...
- Les deux chauves Un jour deux chauves dans un coin Virent briller certain morceau d’ivoire : Chacun d’eux veut l’avoir ; dispute et coups de poing. Le vainqueur […]...
- Aux coquettes Derrière le miroir, ce démon aux aguets, Dans ce discret asile où l’élégance règne, Ces roses, ces bijoux, tout ici vous enseigne A ne pas […]...
- Quand ce soir tu t’endormiras Quand ce soir tu t’endormiras Loin de moi, pour ta triste nuit, En songe pose sur mon bras Ton beau col alourdi d’ennui. Jette vers […]...
- Tantalized Toutes deux regardaient s’enfuir les hirondelles : L’une pâle aux cheveux de jais, et l’autre blonde Et rose, et leurs peignoirs légers de vieille blonde […]...
- Le lever Assez dormir, ma belle! Ta cavale isabelle Hennit sous tes balcons. Vois tes piqueurs alertes, Et sur leurs manches vertes Les pieds noirs des faucons. […]...
- Le nuage Dans son jardin la sultane se baigne, Elle a quitté son dernier vêtement ; Et délivrés des morsures du peigne, Ses grands cheveux baisent son […]...
- Sur le balcon Toutes deux regardaient s’enfuir les hirondelles : L’une pâle aux cheveux de jais, et l’autre blonde Et rose, et leurs peignoirs légers de vieille blonde […]...
- Le hareng saur À Guy. Il était un grand mur blanc? nu, nu, nu, Contre le mur une échelle? haute, haute, haute, Et, par terre, un hareng saur? […]...
- Rocaille Connaissez-vous dans le parc de Versailles Une Naïade, œil vert et sein gonflé? La belle habite un château de rocaille D’ordre toscan et tout vermiculé. […]...
- Flava Ceres La terre est une épouse épanouie et mûre. Le blé, pareil à l’or, lui fait des cheveux blonds Qu’elle secoue au vent, étincelants et longs, […]...
- La chimère Une jeune chimère, aux lèvres de ma coupe, Dans l’orgie, a donné le baiser le plus doux Elle avait les yeux verts, et jusque sur […]...
- Sultanerie Au comte de Chousy. Dans tes cheveux, flot brun qui submerge le peigne Sur tes seins frissonnants, ombrés d’ambre, que baigne L’odeur des varechs morts […]...
- Au sommeil Sommeil, fils de la nuit et frère de la mort ; Écoute-moi, Sommeil : lasse de sa veillée, La lune, au fond du ciel, ferme […]...
- La nuque Comme un dernier remous sur une blanche plage Que les flots refoulés ne peuvent pas saisir, Sur la nuque que mord le souffle du désir, […]...
- Causerie au bal À Madame ***. Et je vous ai revue, et d’espérance avide J’ai rougi ; près de vous un fauteuil était vide ; Et votre œil […]...
- Les fleurs que j’aime Fleurs arrosées Par les rosées Du mois de mai, Que je vous aime! Vous que parsème L’air embaumé! Par vos guirlandes, Les champs, les landes […]...
- Chant éthiopien À Émile Wroblewski. Apportez-moi des fleurs odorantes, Pour me parer, compagnes errantes, Pour te charmer, ô mon bien-aimé. Déjà le vent s’élève embaumé. Le vent […]...
- La Vendangeuse Toi dont les cheveux doux et longs Se déroulent en onde fière, Comme les flots de ta rivière, Ô belle fille de Châlons! Penche ta […]...
- Épiphanie Elle passe, tranquille, en un rêve divin, Sur le bord du plus frais de tes lacs, ô Norvège! Le sang rose et subtil qui dore […]...
- Le sphinx Dans le Jardin Royal ou l’on voit les statues, Une Chimère antique entre toutes me plait ; Elle pousse en avant deux mamelles pointues, Dont […]...
- Un mot amical Vous désirez donc que sur ce volume Le poète écrive un mot amical. Mais je tremble presque, en prenant la plume, Que mon souvenir tourne […]...
- Qu’aimez-vous? J’aime un œil noir sous un sourcil d’ébène, Sur un front blanc j’aime de noirs cheveux : Et vous avez de longs cheveux d’ébène Sur […]...
- Nuit de mai Au couchant lumineux quand le jour se replie, Qu’une planète au ciel déjà peut s’entrevoir, Il fait bon, couple errant sur une onde assouplie, De […]...
- L’archet XxÀ Mademoiselle Hjardemaal. Elle avait de beaux cheveux, blonds Comme une moisson d’août, si longs Qu’ils lui tombaient jusqu’aux talons. Elle avait une voix étrange, […]...
- La vie idéale À May. Une salle avec du feu, des bougies, Des soupers toujours servis, des guitares, Des fleurets, des fleurs, tous les tabacs rares, Où l’on […]...
- Séguidille Un jupon serré sur les hanches, Un peigne énorme à son chignon, Jambe nerveuse et pied mignon, Oeil de feu, teint pâle et dents blanches […]...
- Genio libri Ô toi qui dans mon âme vibres, Ô mon cher esprit familier, Les espaces sont clairs et libres ; J’y consens, défais ton collier, Mêle […]...
- Les calmes regrets Dans quels calmes regrets ton esprit résigné Erre-t-il, y portant une tristesse auguste ; Ou, frémissant de haine envers le sort injuste, De quels âpres […]...
- Le presbytère d’Hénouville Sonnet. Vois à loisir ce lieu champêtre ; Les jours y coulent sans ennuis : Tâche, si tu peux, de connaître Tant d’herbes, de fleurs, […]...
- Une voix du ciel Je suis l’astre des nuits. Je brille, pâle et blanche, Sur la feuille qui tremble au sommet d’une branche, Sur le ruisseau qui dort, sur […]...
- La fée Il en est encore une au monde, Je la rencontre quelquefois, Je dois vous dire qu’elle est blonde Et qu’elle habite au fond des bois. […]...
- Jeune fille La jeune fille est blanche et rose, Son beau sein jamais ne repose ; Elle a sur son cou des cheveux Blonds et soyeux ; […]...