Vous avez près de vous une mère adorée,
Esprit jeune et charmant, indulgente raison,
Et que dans votre cœur, comme dans sa maison,
La douleur et le temps ont faite plus sacrée,
Mais dans votre jardin, devant le frais gazon,
Une place déserte entre vous demeurée
D’un souvenir de deuil attriste la soirée,
Image du passé qui monte à l’horizon.
Hélas! celle qu’en vain cherche votre œil humide
Ne viendra plus s’asseoir à cette place vide,
Et le premier passant, peut-être, la prendra ;
Mais qui pourra combler ce vide qu’après elle,
En reportant à Dieu sa vie humble et fidèle,
Laisse au cœur des enfants l’aïeule qui s’en va?
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