Maintenant que ma vie est une vaine cendre
Que le souffle du vent dissipe jour à jour ;
Maintenant que mon cœur se laisse encore surprendre
Aux tièdes voluptés de quelque fol amour ;
Maintenant que du ciel j’ai voulu redescendre
Dans la foule où tout va se perdre sans retour,
Et que les souvenirs qui devaient me défendre,
Au fond de ma pensée ont péri tour à tour.
Vous que j’ai tant aimée, ah! laissez-moi vous dire
Que dans votre regard, que dans votre sourire
J’avais vu naître un monde à l’horizon vermeil ;
Mais vous l’avez voulu, j’ai baissé la paupière,
Et des enfants d’Adam épousant la misère,
Je marche dans leur ombre et je dors leur sommeil.





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