Reçois ce qui fut mon partage,
Ce que je puis t’abandonner,
Mon cœur, mon luth, pas davantage ;
Je n’ai rien autre à te donner :
Un luth qui doucement révèle
Ce que sa voix peut exprimer,
Interprète encore peu fidèle
D’un cœur qui sait bien mieux aimer.
Reçois ce qui fut mon partage,
Ce que je puis t’abandonner,
Mon luth, mon cœur, pas davantage ;
Je n’ai rien autre à te donner.
La vie, hélas, a des orages
Que l’Amour ne peut conjurer,
Mais il fait passer les nuages,
Et son regard sait les dorer.
Si jamais un fatal délire
De nos printemps troublait le cours,
Que l’Amour effleure sa lyre,
Soudain renaîtront les beaux jours.
Reçois ce qui fut mon partage,
Ce que je puis t’abandonner,
Mon luth, mon cœur, pas davantage ;
Je n’ai rien autre à te donner.
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