Splendides reflets bleus des parois des glaciers,
Qui plongez dans une ombre aussi bleue et splendide,
Où les pâles azurs des cristaux, des aciers,
Se réfractent sans fin en un saphir limpide,
Où les argents, tantôt nacrés, tantôt lucides,
Près desquels les rayons de lune sont grossiers,
S’unissent, en des jeux féeriques et rapides,
À des bleus assombris, somptueux et princiers ;
Gouffre idéalement bleuâtre, gouffre étrange,
Et dans lequel la main invisible d’un ange
Sème encor des béryls et des aigues-marines,
Je connais, ô glaciers, un abîme plus doux,
Plus riche et frissonnant de clartés divines,
Dans l’azur d’yeux plus purs et plus profonds que vous.
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