Par nos premiers regards sous les verts marronniers,
Par nos premiers aveux dont mon cœur encor tremble,
Par nos premiers baisers, et ces baisers derniers
Où notre amour passé pour mourir se rassemble ;
Par les sentiers, les bois, les coteaux, les glaciers.
Par les plages des mers qui nous ont vus ensemble,
Par tant d’instants profonds et de jours familiers
Qui font que mon esprit à ton esprit ressemble ;
Par ce rayon qui vient animer sur sa croix
Ce Dieu de la souffrance humaine auquel tu crois,
Et par mon honneur d’homme, ô chère âme, je jure
Que je t’aime, que ma tendresse est grande et pure,
Que l’angoisse sans fond de ce soir la mesure,
Et que c’est par amour que je renonce à toi!





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