Sonnet.
Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d’automne,
Je respire l’odeur de ton sein chaleureux,
Je vois se dérouler des rivages heureux
Qu’éblouissent les feux d’un soleil monotone ;
Une île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers et des fruits savoureux ;
Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
Et des femmes dont l’oeil par sa franchise étonne.
Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
Je vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor tout fatigués par la vague marine,
Pendant que le parfum des verts tamariniers,
Qui circule dans l’air et m’enfle la narine,
Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.
(2 votes, average: 4,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Un hémisphère dans une chevelure Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l’odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l’eau d’une source, et les agiter avec […]...
- Le parfum des pervenches Bonne Vierge, écoutez ma voix, je vous en prie! Hier, parmi les bouquets vivants de la prairie, Je cueillis, en tressant ma guirlande, une fleur […]...
- Le parfum Sonnet. Lecteur, as-tu quelquefois respiré Avec ivresse et lente gourmandise Ce grain d’encens qui remplit une église, Ou d’un sachet le musc invétéré? Charme profond, […]...
- Le parfum d’un sourire Hier, en vous voyant, je me suis rappelé Que j’ai fait un bouquet au temps des églantines : Des roses, des yeux bleus, des pompons […]...
- L’arbre exotique et l’arbre indigène Fable VII, Livre IV. – Tandis qu’en vain cet arbre utile Attend l’eau dont il a besoin, Pourquoi prenez-vous tant de soin De cet arbre […]...
- Je vois, Dilliers, je vois seréner la tempête Sonnet CXXIX. Je vois, Dilliers, je vois seréner la tempête, Je vois le vieux Protée son troupeau renfermer, Je vois le vert Triton s’égayer sur […]...
- Comme le marinier, que le cruel orage Sonnet XXXIV. Comme le marinier, que le cruel orage A longtemps agité dessus la haute mer, Ayant finalement à force de ramer Garanti son vaisseau […]...
- Elégie L’heure comme nous rêve accoudée aux remparts. Penchés vers l’occident, nous laissons nos regards Sur le port et la ville, où le peuple circule, Comme […]...
- Bonne pensée du matin À quatre heures du matin, l’été, Le sommeil d’amour dure encore. Sous les bosquets l’aube évapore L’odeur du soir fêté. Mais là-bas dans l’immense chantier […]...
- À Mme La comtesse de Potocka Eh bien! puisque l’impatience De revoir vos climats chéris, Ainsi qu’à l’amitié vous ravit à la France, Partez : les nobles Potockis, Dans l’aimable François, […]...
- Au Nord Deux vieux marins des mer & du Nord S’en revenaient, un soir d’automne, De la Sicile et de ses îles souveraines, Avec un peuple de […]...
- La muse malade Sonnet. Ma pauvre muse, hélas! qu’as-tu donc ce matin? Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes, Et je vois tour à tour réfléchis sur […]...
- La jeune Arménienne Veux-tu, jeune étranger, habiter nos rivages? Veux-tu fixer tes pas sous ce ciel radieux? Viens là-bas avec moi sous ces palmiers sauvages, Viens, je révélerai […]...
- Le désir La bonté du soleil n’apaise pas nos yeux. Nous avons les prés clairs où l’eau met des buées, Les collines aux plis charmants continuées En […]...
- Les quatre saisons – L’été En été les lis et les roses Jalousaient ses tons et ses poses, La nuit, par l’odeur des tilleuls Nous nous en sommes allés seuls. […]...
- Le tiède après-midi paisible Ah! comme tout est lourd, comme tout sent l’automne! Comme ton cœur d’enfant prodigue bat, pauvre homme, Devant ces murs où tu laissas ta vie […]...
- La chevelure Ô toison, moutonnant jusque sur l’encolure! Ô boucles! Ô parfum chargé de nonchaloir! Extase! Pour peupler ce soir l’alcôve obscure Des souvenirs dormant dans cette […]...
- Chanson pour avril Toute la nuit la pluie légère A glissé par jets et par bonds. Viens respirer au bois profond L’odeur de la verdure amère. Ton coeur […]...
- Les vierges au crépuscule – Naïs, je ne vois plus la couleur de tes bagues… – Lydé, je ne vois plus les cygnes sur les vagues… – Naïs, n’entends-tu […]...
- À ma nièce Victoire Douce Victoire, aimable enfant, Dont l’air heureux, l’âge innocent, La joie et l’abandon, la naïve tendresse, Et la candeur et la finesse, Semblent rendre à […]...
- Soir d’été Une tendre langueur s’étire dans l’espace ; Sens-tu monter vers toi l’odeur de l’herbe lasse? Le vent mouillé du soir attriste le jardin ; L’eau […]...
- L’appel Priape, dieu clément qui fleuris les vergers, Je te consacre, afin que tu veuilles m’entendre, Des bouquets de persil, des feuilles d’orangers Et la première […]...
- Brumes et pluies Ô fins d’automne, hivers, printemps trempés de boue, Endormeuses saisons! je vous aime et vous loue D’envelopper ainsi mon coeur et mon cerveau D’un linceul […]...
- Le goût du néant Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte, L’Espoir, dont l’éperon attisait ton ardeur, Ne veut plus t’enfourcher! Couche-toi sans pudeur, Vieux cheval dont le pied […]...
- Ronde flamande À Mademoiselle Mauté de Fleurville. Si j’étais roi de la forêt, Je mettrais une couronne Toute d’or ; en velours bleuet J’aurais un trône, En […]...
- Mois de juin Dans cette vie ou nous ne sommes Que pour un temps si tôt fini, L’instinct des oiseaux et des hommes Sera toujours de faire un […]...
- Ciel brouillé On dirait ton regard d’une vapeur couvert ; Ton oeil mystérieux (est-il bleu, gris ou vert?) Alternativement tendre, rêveur, cruel, Réfléchit l’indolence et la pâleur […]...
- Premier chagrin Le bassin est uni : sur son onde limpide Pas un souffle de vent ne soulève une ride ; Au lever du soleil, chaque flot […]...
- Le flambeau vivant Sonnet. Ils marchent devant moi, ces Yeux pleins de lumières, Qu’un Ange très savant a sans doute aimantés ; Ils marchent, ces divins frères qui […]...
- Les oiseaux Orchestre du Très-Haut, bardes de ses louanges, Ils chantent à l’été des notes de bonheur ; Ils parcourent les airs avec des ailes d’anges Échappés […]...