Eh bien! puisque l’impatience
De revoir vos climats chéris,
Ainsi qu’à l’amitié vous ravit à la France,
Partez : les nobles Potockis,
Dans l’aimable François, digne sang de ses pères,
Comme les mœurs héréditaires
De tous ces vieux héros au champ d’honneur instruits,
De vos sages leçons reconnaîtront les fruits,
Et dans le modèle des fils
Verront l’ouvrage heureux du modèle des mères.
Pour nous, qui des vertus connaissons tout le prix,
(J’en jure ici par la reconnaissance),
L’Imagination, dont j’ai peint la puissance,
Saura bien vous atteindre aux plus lointains climats.
Pour nous rendre votre présence,
Elle va voler sur vos pas ;
L’amitié franchit tout ; le temps ni la distance
Des objets de ses vœux ne la sépare pas,
Et le doux souvenir ne connaît point l’absence.





Poèmes similaires:
- À M. Danloux, Peintre Grâces à ces couleurs dont Zeuxis eût fait choix Mon aimable Antigone existe donc deux fois ; Dans un même tableau vit notre double image. […]...
- À M. Le comte Belozosky Est-il bien vrai qu’au séjour des hivers De si brillantes fleurs sous vos mains sont écloses? L’esprit fait les climats, l’esprit dicta vos vers ; […]...
- Dans dix ans d’ici seulement Dans dix ans d’ici seulement, Vous serez un peu moins cruelle. C’est long, à parler franchement. L’amour viendra probablement Donner à l’horloge un coup d’aile. […]...
- À Madame G Dans dix ans d’ici seulement, Vous serez un peu moins cruelle. C’est long, à parler franchement. L’amour viendra probablement Donner à l’horloge un coup d’aile. […]...
- Vers pour Tavernier (Vers pour mettre en bas du portrait de Tavernier.) De Paris à Dehli, du couchant à l’aurore, Ce fameux voyageur courut plus d’une fois : […]...
- Les saisons du Nord Connaissez-vous ces bords qu’arrose la Baltique, Et dont les souvenirs, aimés du Barde antique, Ont réveillé la harpe amante des torrents? Connaissez-vous ces champs qu’un […]...
- À Églé Entre les plis de votre robe close On entrevoit le contour d’un sein rose, Des bras hardis, un beau corps potelé, Suave, et dans la […]...
- Au général Bonaparte X(Après la paix de Campo-Formio.) Aucune gloire désormais Ne vous sera donc étrangère? Et vous savez faire la paix Comme vous avez fait la guerre! […]...
- À ma mère (Écrit à l’âge de quatorze ans.) Après un si joyeux festin, Zélés sectateurs de Grégoire, Mes amis, si, le verre en main Nous voulons chanter, […]...
- Sonnet – En ces temps où le corps En ces temps où le corps éclôt pour s’avilir, Où des races le sang fatigué dégénère, Tu nous épargneras, Suzanne, enfant prospère, De voir en […]...
- Le deuil Charle! Charle! ô mon fils! quoi donc! tu m’as quitté. Ah! tout fuit! rien ne dure! Tu t’es évanoui dans la grande clarté Qui pour […]...
- Brumes et pluies Ô fins d’automne, hivers, printemps trempés de boue, Endormeuses saisons! je vous aime et vous loue D’envelopper ainsi mon coeur et mon cerveau D’un linceul […]...
- Le portrait Riant portrait, tourment de mon désir, Muet amour, si loin de ton modèle! Ombre imparfaite du plaisir, Tu seras pourtant plus fidèle. De ta gaîté […]...
- Vers pour Mademoiselle Lamoignon (Vers pour mettre en bas du portait de Mlle de Lamoignon.) Aux sublimes vertus nourrie en sa famille, Cette admirable et sainte fille En tous […]...
- Sur le portrait de Mlle La Follote La douce rêverie et la vivacité, La gaîté jointe à la décence, La finesse avec l’innocence, Et la pudeur avec la volupté, Voilà quel heureux […]...
- Réalisme Sonnet. Elle part, mais je veux, à mon amour fidèle, La garder tout entière en un pieux portrait, Portrait naïf où rien ne me sera […]...
- La perdrix et les coqs Parmi de certains Coqs, incivils, peu galants, Toujours en noise, et turbulents, Une Perdrix était nourrie. Son sexe, et l’hospitalité, De la part de ces […]...
- Les vieux canons Ils sont là huit canons d’archaïque modèle, Placés négligemment, abandonnés, épars, Qui, sans s’apercevoir de ce manque d’égards, Méditent sur la guerre impitoyable et belle. […]...
- La jeune Arménienne Veux-tu, jeune étranger, habiter nos rivages? Veux-tu fixer tes pas sous ce ciel radieux? Viens là-bas avec moi sous ces palmiers sauvages, Viens, je révélerai […]...
- L’idéal du poète Pour créer sa Vénus, le statuaire antique Aux vierges de son temps prenait ses traits divers, A l’une le sourire ou la grâce pudique, A […]...
- Béatrix Donato Sonnet. Béatrix Donato fut le doux nom de celle Dont la forme terrestre eut ce divin contour. Dans sa blanche poitrine était un coeur fidèle, […]...
- Le lion amoureux À Mademoiselle de Sévigné. Sévigné, de qui les attraits Servent aux Grâces de modèle, Et qui naquîtes toute belle, A votre indifférence près, Pourriez-vous être […]...
- Le cerf et la vigne Un cerf, à la faveur d’une vigne fort haute, Et telle qu’on en voit en de certains climats, S’étant mis à couvert et sauvé du […]...
- Évolution Quand je me hasarde à descendre Jusques aux bas-fonds du désir, À l’heure où l’on pèse la cendre Que laisse après soi le plaisir ; […]...
- À la marquise de Rambouillet (Sous le nom de Rodanthe.) 1622 ou 1623. Chère beauté que mon âme ravie Comme son pôle va regardant, Quel astre d’ire et d’envie Quand […]...
- Parfum exotique Sonnet. Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d’automne, Je respire l’odeur de ton sein chaleureux, Je vois se dérouler des rivages heureux […]...
- Le roi d’Yvetot Il était un roi d’Yvetot Peu connu dans l’histoire ; Se levant tard, se couchant tôt, Dormant fort bien sans gloire, Et couronné par Jeanneton […]...
- Ciel brouillé On dirait ton regard d’une vapeur couvert ; Ton oeil mystérieux (est-il bleu, gris ou vert?) Alternativement tendre, rêveur, cruel, Réfléchit l’indolence et la pâleur […]...
- Les vieux vaisseaux Je regrette les vieux vaisseaux dont la voilure, Large et lourde, pendait du faîte au pied des mâts, Et leurs pesants rouleaux de toile dont […]...
- À une jeune fille Un baiser sur mon front! un baiser, même en rêve! Mais de mon front pensif le frais baiser s’enfuit ; Mais de mes jours taris […]...
- Le chardon et la rose Fable I, Livre III. Toi qui, peintre et rival de Flore, Comme elle à la nature empruntes les couleurs Dont se parent toutes les fleurs […]...
- La mère, l’enfant et les sarigues À Madame De La Briche. Vous, de qui les attraits, la modeste douceur, Savent tout obtenir et n’osent rien prétendre, Vous que l’on ne peut […]...
- Le voyage manqué À M. de F… Abjurant ma douce paresse, J’allais voyager avec toi ; Mais mon cœur reprend sa faiblesse ; Adieu ; tu partiras sans […]...
- À une fleur Que me veux-tu, chère fleurette, Aimable et charmant souvenir? Demi-morte et demi-coquette, Jusqu’à moi qui te fait venir? Sous ce cachet enveloppée, Tu viens de […]...
- Cœur de soldat À Léo Hector Claretie. Tu dois venir de loin, pauvre petit troupier, Mince, pâle, amaigri, traînant ta jambe lasse? – Je viens de Ploërmel (la […]...
- Chant d’amour (VI) Un jour, le temps jaloux, d’une haleine glacée, Fanera tes couleurs comme une fleur passée Sur ces lits de gazon ; Et sa main flétrira […]...
- Le paysan du Danube Je supplie avant tout les Dieux de m’assister : Veuillent les Immortels, conducteurs de ma langue, Que je ne dise rien qui doive être repris! […]...
- À M. Le marquis d’Étampes (I) (Qui m’avait envoyé des vers.) Les Grecs, en courtois chevaliers, Dans leurs combats, s’il en faut croire Ce qu’ont dit la fable et l’histoire, Changeaient […]...
- Tu sommeilles, je vois tes yeux sourire encore Tu sommeilles ; je vois tes yeux sourire encore. Ta gorge, ainsi deux beaux ramiers prennent l’essor, Se soulève et s’abaisse au gré de ton […]...
- Vol d’oiseaux À David Sauvageot. I. Les cygnes migrateurs qui passent dans les airs, Pèlerins de haut vol, fiers de leurs ailes grandes, Sont tout surpris de […]...