À May.
Une salle avec du feu, des bougies,
Des soupers toujours servis, des guitares,
Des fleurets, des fleurs, tous les tabacs rares,
Où l’on causerait pourtant sans orgies.
Au printemps lilas, roses et muguets,
En été jasmins, oeillets et tilleuls
Rempliraient la nuit du grand parc où, seuls
Parfois, les rêveurs fuiraient les bruits gais.
Les hommes seraient tous de bonne race,
Dompteurs familiers des Muses hautaines,
Et les femmes, sans cancans et sans haines,
Illumineraient les soirs de leur grâce.
Et l’on songerait, parmi ces parfums
De bras, d’éventails, de fleurs, de peignoirs,
De fins cheveux blonds, de lourds cheveux noirs,
Aux pays lointains, aux siècles défunts.
(2 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Chant monténégrin C’est l’empereur Napoléon, Un nouveau César, nous dit-on, Qui rassembla ses capitaines : – Allez là-bas Jusqu’à ces montagnes hautaines ; N’hésitez pas! Là sont […]...
- Au cabaret Les reîtres à panache et les mauvais garçons, Dont le rire tintait aux vitres des auberges, Aimaient le vin nouveau pour tremper leurs flamberges. Ils […]...
- Lendemain À Henri Mercier. Avec les fleurs, avec les femmes, Avec l’absinthe, avec le feu, On peut se divertir un peu, Jouer son rôle en quelque […]...
- L’âge futur Je le dis sans blesser personne, Notre âge n’est point l’âge d’or : Mais nos fils, qu’on me le pardonne, Vaudront bien moins que nous […]...
- Las où est maintenant ce mépris de Fortune Sonnet VI. Las où est maintenant ce mépris de Fortune Où est ce coeur vainqueur de toute adversité, Cet honnête désir de l’immortalité, Et cette […]...
- Rêve Oh! la fleur de lys! La noble fleur blanche, La fleur qui se penche Sur nos fronts pâlis! Son parfum suave Plus doux que le […]...
- L’histoire a pour égout des temps L’histoire a pour égout des temps comme les nôtres, Et c’est là que la table est mise pour vous autres. C’est là, sur cette nappe […]...
- À la forêt de Gastine Couché sous tes ombrages verts, Gastine, je te chante Autant que les Grecs, par leurs vers La forêt d’Érymanthe : Car, malin, celer je ne […]...
- Carmen Carmen est maigre – un trait de bistre Cerne son oeil de gitana ; Ses cheveux sont d’un noir sinistre ; Sa peau, le diable […]...
- Baraques de la foire Lion! J’étais pensif, ô bête prisonnière, Devant la majesté de ta grave crinière ; Du plafond de ta cage elle faisait un dais. Nous songions […]...
- Paraphrase du psaume CXLV N’espérons plus, mon âme, aux promesses du monde ; Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde Que toujours quelque vent empêche de […]...
- Je subis la peine du dam Je subis la peine du dam, Je répands les sueurs sanglantes Du vieil et du nouvel Adam, Goutte à goutte, en des œuvres lentes : […]...
- Phantasma Sonnet. J’ai rêvé l’archipel parfumé, montagneux, Perdu dans une mer inconnue et profonde Où le naufrage nous a jetés tous les deux Oubliés loin des […]...
- Je sais faire des vers perpétuels Sonnet. Je sais faire des vers perpétuels. Les hommes Sont ravis à ma voix qui dit la vérité. La suprême raison dont j’ai, fier, hérité […]...
- Un hémisphère dans une chevelure Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l’odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l’eau d’une source, et les agiter avec […]...
- Inscription Mon âme est comme un ciel sans bornes ; Elle a des immensités mornes Et d’innombrables soleils clairs ; Aussi, malgré le mal, ma vie […]...
- Évocation J’ai longtemps écouté tes doux chuchotements, Muse ou démon des jours actuels. Mais tu mens! Venez Nymphes, avec vos longues chevelures ; Chantez, rossignols morts […]...
- Trois femmes à la tête blonde Trois femmes à la tête blonde Pour une mission féconde Ont rayonné sur notre monde : Ève, la Joie et la Beauté ; Maria, la […]...
- Je suis venu calme orphelin Je suis venu, calme orphelin, Riche de mes seuls yeux tranquilles, Vers les hommes des grandes villes : Ils ne m’ont pas trouvé malin. À […]...
- Ô femmes! chastetés augustes Ô femmes! chastetés augustes! fiertés saintes! Pudeur, crainte sacrée entre toutes les craintes! Farouche austérité du front pensif et doux! Ô vous à qui je […]...
- Avec le même amour Avec le même amour que tu me fus jadis Un jardin de splendeur dont les mouvants taillis Ombraient les longs gazons et les roses dociles, […]...
- Chant éthiopien À Émile Wroblewski. Apportez-moi des fleurs odorantes, Pour me parer, compagnes errantes, Pour te charmer, ô mon bien-aimé. Déjà le vent s’élève embaumé. Le vent […]...
- Sphinx Toutes les femmes sont des fêtes, Toutes les femmes sont parfaites, Et dignes d’adoration, Sous les fichus ou sous les mantes Toutes les femmes sont […]...
- À un Juvénal de lait Incipe, parve puer, risu cognoscere… À grands coups d’avirons de douze pieds, tu rames En vers… et contre tout – Hommes, auvergnats, femmes. – Tu […]...
- L’hiver Plus de belle campagne, Plus de feuillage vert, L’enfant de la montagne, Hirondelle d’hiver, Chante en la cheminée Où naguère a chanté, Aux beaux jours […]...
- Les violiers Ne retire pas ta douce main frêle ; Laisse sur mes doigts tes doigts familiers : On entend là-bas une tourterelle Gémir sourdement dans les […]...
- Les femmes sont fleurs Sonnet. Il y a des moments où les femmes sont fleurs ; On n’a pas de respect pour ces fraîches corolles… Je suis un papillon […]...
- À travers la forêt des spontanéités À Madame S. de F. À travers la forêt des spontanéités, Écartant les taillis, courant par les clairières, Et cherchant dans l’émoi des soifs aventurières […]...
- Le buffet Sonnet. C’est un large buffet sculpté ; le chêne sombre, Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ; Le buffet est […]...
- L’archet XxÀ Mademoiselle Hjardemaal. Elle avait de beaux cheveux, blonds Comme une moisson d’août, si longs Qu’ils lui tombaient jusqu’aux talons. Elle avait une voix étrange, […]...