À Henri Mercier.
Avec les fleurs, avec les femmes,
Avec l’absinthe, avec le feu,
On peut se divertir un peu,
Jouer son rôle en quelque drame.
L’absinthe bue un soir d’hiver
Éclaire en vert l’âme enfumée,
Et les fleurs, sur la bien-aimée
Embaument devant le feu clair.
Puis les baisers perdent leurs charmes,
Ayant duré quelques saisons.
Les réciproques trahisons
Font qu’on se quitte un jour, sans larmes.
On brûle lettres et bouquets
Et le feu se met à l’alcôve,
Et, si la triste vie est sauve,
Restent l’absinthe et ses hoquets.
Les portraits sont mangés des flammes ;
Les doigts crispés sont tremblotants…
On meurt d’avoir dormi longtemps
Avec les fleurs, avec les femmes.





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