Que ton souffle renaisse, Eté des vieilles joies,
Et ramène l’espoir et son divin cortège,
Et ravive l’écho de mes pas sur la grève
Où le vol des corbeaux et des rêves tournoie.
Car ma jeunesse s’empoussière aux vains grimoires,
Tant qu’elle sèche et peu à peu se désagrège,
Et l’automne, duègne ridée et sacrilège,
Vert-de-grise l’étang de mon âme et ses moires.
De la joie à pleines coupes et que j’en crie!
Je veux boire le sang changeant des pierreries
Et baigner d’or vivant mes paupières meurtries.
Eté, c’est l’heure ultime où reverdit l’écorce ;
Vers les marbres brisés le ver rampe et s’efforce,
Et le lierre funèbre enguirlande les torses.
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