La mort vient dégager de la vile matière
Notre esprit, souffle de la pur divinité,
Et l’ombre des tombeaux nous cache une lumière
Dont nos yeux ne pourraient soutenir la clarté.
La mort vient délivrer notre âme prisonnière
Et lui faire connaître enfin la liberté,
Nous mourons, c’est la vie ; et notre heure dernière
Est le premier moment de l’immortalité.
Ah! ne redoutons pas de tomber dans l’abîme
Où paraît s’engloutir à jamais l’être humain,
Le trépas nous promet l’éternel lendemain ;
Et par un privilège éclatant et sublime,
Quand il meurt ici-bas, l’homme naît dans le ciel
Car Dieu le fait mourir pour le rendre immortel.
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