Avez-vous quelque espoir dans la paix! Donnez-m’en.
Mais on s’arme. Toujours l’homme, hélas! loup pour l’homme!
Toujours le » væ victis » du Barbare dans Rome!
Et la fraternité n’est qu’un fade roman.
Sous la tunique sombre ou sous le clair dolman,
Nos fils iront en guerre et seront fauchés comme
Les blés mûrs; et, tombant sous le coup qui l’assomme,
Le malheureux blessé criera d’instinct : » Maman! «
Quelle horreur! – Ah! du moins, femmes, soyez bénies,
Qui, dans un noble élan, vous êtes réunies
Pour ces enfants à qui tant de mal sera fait.
Mutilés et sanglants, dans leur détresse amère,
Ils verront la Patrie assise à leur chevet,
Et dans chaque Française ils auront une mère.





Poèmes similaires:
- Rouge ou Noire Sonnet. Pascal! pour mon salut à quel dieu dois-je croire? – Tu doutes? crois au mien, c’est le moins hasardeux, Il est ou non : […]...
- Ballade de la vie en rouge L’un toujours vit la vie en rose, Jeunesse qui n’en finit plus, Seconde enfance moins morose, Ni vœux, ni regrets superflus. Ignorant tout flux et […]...
- Une croix sur le bord d’un chemin Sur le bord du chemin, que j’aime à voir l’oiseau, Fuyant le nid léger que balance l’ormeau, Prendre le grain qu’il porte à sa couvée […]...
- Le sable du ravin est rouge Le sable du ravin est rouge. L’eau qui coule Fait un bruit de baisers sur les cailloux mouvants. L’air bleuit, et là-bas les cloches des […]...
- L’affiche rouge Vous n’avez réclamé ni gloire ni les larmes Ni l’orgue ni la prière aux agonisants Onze ans déjà que cela passe vite onze ans Vous […]...
- Le bouquet sous la croix D’où vient-il ce bouquet oublié sur la pierre? Dans l’ombre, humide encor de rosée, ou de pleurs, Ce soir, est-il tombé des mains de la […]...
- Sur une croix Dans ce pays lugubre et si loin de la foule, Un cimetière d’autrefois, Bien souvent m’attirait avec sa grande croix Dont la tête et les […]...
- L’astre rouge Sur les continents morts, les houles léthargiques Où le dernier frisson d’un monde a palpité S’enflent dans le silence et dans l’immensité ; Et le […]...
- Dieu qui sourit et qui donne Dieu qui sourit et qui donne Et qui vient vers qui l’attend, Pourvu que vous soyez bonne, Sera content. Le monde où tout étincelle, Mais […]...
- Aux femmes Noyez dans un regard limpide, aérien, Les douleurs. Ne dites rien de mal, ne dites rien de bien, Soyez fleurs. Soyez fleurs : par ces […]...
- Jeune homme Oh! me coucher tranquillement Pendant des heures infinies! Et j’étais pourtant ton amant Lors des abandons que tu nies. Tu mens trop! Toute femme ment. […]...
- Premières larmes Pâle sous la céruse et les cheveux trop noirs, L’illustre premier rôle encor jeune aux chandelles, L’homme à femmes, malgré son âge adoré d’elles, Obtient, […]...
- Le crapaud Un chant dans une nuit sans air… – La lune plaque en métal clair Les découpures du vert sombre. … Un chant ; comme un […]...
- Oh! qui que vous soyez Oh! qui que vous soyez, qui voulez être maîtres, Je vous plains. Vils, méchants, féroces, lâches, traîtres, Vous périrez par ceux que vous croyez tenir. […]...
- Jolies femmes Sonnet. On leur fait des sonnets, passables quelquefois ; On baise cette main qu’elles daignent vous tendre ; On les suit à l’église, on les […]...
- Vous êtes calme, vous voulez un voeu discret Vous êtes calme, vous voulez un vœu discret, Des secrets à mi-voix dans l’ombre et le silence, Le cœur qui se répand plutôt qu’il ne […]...
- À Mlle Fanny de P Ô vous que votre âge défend, Riez! tout vous caresse encore. Jouez! chantez! soyez l’enfant! Soyez la fleur ; soyez l’aurore! Quant au destin, n’y […]...
- Le coucher d’un petit garçon Regarde : plus de feux, plus de bruit. Tout se tait. La lune tout à l’heure à l’horizon montait, Tandis que tu parlais. Victor Hugo. […]...
- En acquittant nostre temps vers jeunesse En acquittant nostre temps vers jeunesse, Le nouvel an et la saison jolie, Plains de plaisir et de toute liesse Qui chascun d’eulx chierement nous […]...
- Sphinx Toutes les femmes sont des fêtes, Toutes les femmes sont parfaites, Et dignes d’adoration, Sous les fichus ou sous les mantes Toutes les femmes sont […]...
- À Ninon Avec tout votre esprit, la belle indifférente, Avec tous vos grands airs de rigueur nonchalante, Qui nous font tant de mal et qui vous vont […]...
- La couronne effeuillée J’irai, j’irai porter ma couronne effeuillée Au jardin de mon père où revit toute fleur ; J’y répandrai longtemps mon âme agenouillée : Mon père […]...
- L’ingratitude et l’injustice des hommes envers la fortune Un trafiquant sur mer, par bonheur, s’enrichit. Il triompha des vents pendant plus d’un voyage : Gouffre, banc, ni rocher, n’exigea de péage D’aucun de […]...
- Dieu vous bénisse Quand je vous dis, Dieu vous bénisse! Je n’entends pas le créateur, Dont la main féconde et propice Vous donna tout pour mon bonheur ; […]...
- Renoncement Pardonnez-moi, Seigneur, mon visage attristé, Vous qui l’aviez formé de sourire et de charmes ; Mais sous le front joyeux vous aviez mis les larmes, […]...
- Écrit sur un livre du jeune Michel Ney Enfants! fils des héros disparus! fils des hommes Qui firent mon pays plus grand que les deux Romes, Et qui s’en sont allés, dans l’abîme […]...
- À un ange gardien Mon rêve, par l’amour redevenu chrétien, T’évoque à ses côtés, ô doux ange gardien, Divin et pur esprit, compagnon invisible Qui veilles sur cette âme […]...
- Ô femmes! chastetés augustes Ô femmes! chastetés augustes! fiertés saintes! Pudeur, crainte sacrée entre toutes les craintes! Farouche austérité du front pensif et doux! Ô vous à qui je […]...
- Floréal Au retour des beaux jours, dans ce vert floréal Où meurent les Danton trahis par les Réal, Quand l’étable s’agite au fond des métairies, Quand […]...
- Consolation Une enfant de seize ans, belle, et qui, toute franche, Ouvrant ses yeux, ouvrait son cœur, S’est inclinée un jour comme une fleur se penche, […]...