À Hélène de Mecklembourg

Le vieux palais attend la princesse saxonne
Qui des derniers Capets veut sauver les enfants ;
Charlemagne, attentif à ses pas triomphants,
Crie à Napoléon que Charles-Quint pardonne.

Mais deux rois à la grille attendent en personne ;
Quel est le souvenir qui les tient si tremblants
Que l’aïeul aux yeux morts s’en retourne à pas lents,
Dédaignant de frapper ces pêcheurs de couronne?

Ô Médicis! les temps seraient-ils accomplis?
Tes trois fils sont rentrés dans ta robe aux grands plis ;
Mais il en reste un seul qui s’attache à ta mante.

C’est un aiglon tout faible, oublié par hasard ;
Il rapporte la foudre à son père César…
Et c’est lui qui dans l’air amassait la tourmente.


1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (1 votes, average: 5,00 out of 5)

Verset À Hélène de Mecklembourg - Gérard de Nerval