Flamme
Qui tout brûle et dissout ;
Lame
Qui tout tranche et découd ;
Rame
Qui fait vague et remoût ;
Volcan qui toujours bout ;
Voix qui chante à tout coup
Gamme ;
Œil qui tout juge et tout
Blâme ;
Sphinx malin qui, par goût,
Trame
Drame
Qu’un mot noue et résout ;
Tantôt cerf qui beaucoup
Brame,
Tantôt ours, aigle ou loup ;
Mais, de septembre à l’oût,
Par instinct et surtout
Femme ;
Sylphe toujours debout,
Sorcier jamais à bout,
Un Protée est partout.
– Qu’es-tu, toi qui sais tout,
Qui peux tout et veux tout?
– L’âme!
(2 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Le courtisan et le dieu Protée On en veut trop aux courtisans ; On va criant partout qu’à l’état inutiles Pour leur seul intérêt ils se montrent habiles : Ce sont […]...
- Premier désir Une femme! jamais une bouche de femme N’a soufflé sur mon front, ne m’a baisé d’amour. Je n’ai jamais senti, sous deux lèvres de flamme, […]...
- Le Sylphe L’aile ternie et de rosée humide, Sylphe inconnu, parmi les fleurs couché, Sous une feuille, invisible et timide, J’aime à rester caché. Le vent du […]...
- L’introuvable Ton amour est-il pur comme les forêts vierges, Berceur comme la nuit, frais comme le Printemps? Est-il mystérieux comme l’éclat des cierges, Ardent comme la […]...
- Les habiles Qui veut rester fier et debout Offense les âmes serviles ; Il faut s’abaisser jusqu’au bout Pour réussir aux œuvres viles. J’admirais fort l’habileté ; […]...
- Surgi de la croupe et du bond Surgi de la croupe et du bond D’une verrerie éphémère Sans fleurir la veillée amère Le col ignoré s’interrompt. Je crois bien que deux bouches […]...
- Au peuple (II) Il te ressemble ; il est terrible et pacifique. Il est sous l’infini le niveau magnifique ; Il a le mouvement, il a l’immensité. Apaisé […]...
- Notre-Dame de Paris Ce poème vivant, seconde Notre-Dame, Qui doit se voir encore debout à l’horizon, Quand l’autre qui l’inspire et dont il prend le nom, Aura dans […]...
- Banalité L’océan d’argent couvre tout Avec sa marée incrustante. Nous avons rêvé jusqu’au bout Le legs d’un oncle ou d’une tante. Rien ne vient. Notre cerveau […]...
- Le cygne et le cuisinier Dans une ménagerie De volatiles remplie Vivaient le Cygne et l’Oison : Celui-là destiné pour les regards du Maître, Celui-ci pour son goût ; l’un […]...
- Le progrès de l’étude Toujours des mots! – Je veux les choses ; Toujours des faits! – Je veux les causes ; Toujours les corps! – Je veux l’esprit […]...
- L’idéal L’honneur permet la galanterie quand elle est unie à L’idée de sentiments du cœur, ou à l’idée de conquête. Montesquieu. Mon idéal n’est pas : […]...
- Le charlatan Le monde n’a jamais manqué de Charlatans. Cette science de tout temps Fut en Professeurs très fertile. Tantôt l’un en Théâtre affronte l’Achéron : Et […]...
- La maxime La Rochefoucauld dit, Madame, Qu’on ne doit pas parler de soi, Ni?.. ni?.. de?.. de?.. sa?.. sa?.. sa femme. Alors, ma conduite est infâme, Voyez, […]...
- Ballade en rêve Au docteur Louis Jullien. J’ai rêvé d’elle, et nous nous pardonnions Non pas nos torts, il n’en est en amour, Mais l’absolu de nos opinions […]...
- Si tu veux nous nous aimerons Si tu veux nous nous aimerons Avec tes lèvres sans le dire Cette rose ne l’interromps Qu’à verser un silence pire Jamais de chants ne […]...
- La chatte métamorphosée en femme Un homme chérissait éperdument sa Chatte ; Il la trouvait mignonne, et belle, et délicate, Qui miaulait d’un ton fort doux. Il était plus fou […]...
- Les moments heureux Le bonheur, j’imagine, C’est d’être à carnaval Pressant la taille fine D’une danseuse au bal, Danseuse jamais lasse Qui toujours avec grâce Tourne, bondit et […]...
- Une âme Lasse de douleur, D’espoir obsédée, D’une fraîche idée, D’un amour en fleur, On dirait qu’une âme, M’embrassant toujours, De ciel et de flamme Me refait […]...
- Pour M. L. C. D. C (Pour M. L. C. D. C. en captivité.) À Iris. Vous demandez, Iris, ce que je fais : Je pense à vous, je m’épuise en […]...
- Je vois, Dilliers, je vois seréner la tempête Sonnet CXXIX. Je vois, Dilliers, je vois seréner la tempête, Je vois le vieux Protée son troupeau renfermer, Je vois le vert Triton s’égayer sur […]...
- L’art trahi Sonnet. Fors l’amour, tout dans l’art semble à la femme vain : Le génie auprès d’elle est toujours solitaire. Orphée allait chantant, suivi d’une panthère, […]...
- La touchante amitié D’amour, dans son heureux printemps Que femme soit le doux salaire ; Que femme, au midi de ses ans, D’amour écoute la prière : Mais […]...
- Le chien et le chat Fable V, Livre I. Pataud jouait avec Raton, Mais sans gronder, sans mordre ; en camarade, en frère. Les chiens sont bonnes gens ; mais […]...
- L’amour caché Sonnet. Mon âme a son secret, ma vie a son mystère, Un amour éternel en un moment conçu : Le mal est sans espoir, aussi […]...
- Après trois ans Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, Je me suis promené dans le petit jardin Qu’éclairait doucement le soleil du matin, Pailletant chaque fleur d’une […]...
- Le chien de Jean de Nivelle C’est le chien de Jean de Nivelle Qui mord sous l’œil même du guet Le chat de la mère Michel ; François-les-bas-bleus s’en égaie. La […]...
- Élégie à Hélène Six ans étaient écoulés, et la septième année Etait presque entière en ses pas retournée, Quand loin d’affection, de désir et d’amour, En pure liberté […]...
- Je faisais ces Sonnets Je faisais ces Sonnets en l’Antre Piéride, Quand on vit les Français sous les armes suer, Quand on vit tout le peuple en fureur se […]...
- Le poète méconnu Enfant, sa jeune âme a des ailes, À des ailes de papillon : Tantôt errant sur un sillon Et rasant les moissons nouvelles, Tantôt empressée […]...