Toujours des mots! – Je veux les choses ;
Toujours des faits! – Je veux les causes ;
Toujours les corps! – Je veux l’esprit ;
Toujours l’esprit! – Montrez-moi l’âme,
L’âme qui pleure ou l’âme qui sourit :
L’âme donne à tout vie et flamme :
Sans l’âme, rien n’est qu’un vain bruit.





Poèmes similaires:
- Le progrès calme et fort, et toujours innocent Le Progrès calme et fort, et toujours innocent, Ne sait pas ce que c’est que de verser le sang. Il règne, conquérant désarmé ; quoi […]...
- L’éternel Protée Flamme Qui tout brûle et dissout ; Lame Qui tout tranche et découd ; Rame Qui fait vague et remoût ; Volcan qui toujours bout […]...
- Puisqu’ici-bas toute âme Puisqu’ici-bas toute âme Donne à quelqu’un Sa musique, sa flamme, Ou son parfum ; Puisqu’ici toute chose Donne toujours Son épine ou sa rose A […]...
- Séparés dans la vie Ainsi nous resterons séparés dans la vie, Et nos cœurs et nos corps s’appelleront en vain Sans se joindre jamais en un instant divin D’humaine […]...
- Quiconque sur les os des tombeaux effroyables Stance XIX. Quiconque sur les os des tombeaux effroyables Verra le triste amant, les restes misérables D’un coeur séché d’amour, et l’immobile corps Qui par […]...
- Honte Tant que la lame n’aura Pas coupé cette cervelle, Ce paquet blanc, vert et gras, A vapeur jamais nouvelle, (Ah! Lui, devrait couper son Nez, […]...
- Le serment Idole de ma vie, Mon tourment, mon plaisir, Dis-moi si ton envie S’accorde à mon désir? Comme je t’aime en mes beaux jours, Je veux […]...
- Blessure rouverte Ô mon cœur, es-tu donc si débile et si lâche, Et serais-tu pareil au forçat qu’on relâche Et qui boite toujours de son boulet traîné? […]...
- Le bouquet Non, tu n’auras pas mon bouquet Traite-moi de capricieuse, De volage, d’ambitieuse, D’esprit léger, vain ou coquet ; Non, tu n’auras pas mon bouquet. Comme […]...
- Réponse Ce que je te suis te donne du doute? Ma vie est à toi, si tu la veux, toute. Et loin que je sois maître […]...
- Je ne puis aimer Stance. Que vous sert-il de me charmer? Aminte, je ne puis aimer Où je ne vois rien à prétendre ; Je sens naître et mourir […]...
- Au bord du quai Et qu’importe d’où sont venus ceux qui s’en vont, S’ils entendent toujours un cri profond Au carrefour des doutes! Mon corps est lourd, mon corps […]...
- Au bout du chemin Au bout du chemin Le soleil se couche ; Donne-moi ta main, Donne-moi ta bouche. Comme un cœur sans foi Cette source est noire ; […]...
- Séguidille Brune encore non eue, Je te veux presque nue Sur un canapé noir Dans un jaune boudoir, Comme en mil huit cent trente. Presque nue […]...
- Rhodante Dans l’après midi chaude où dorment les oiseaux Au fond de l’antre empli d’un clair murmure d’eaux Rhodante, nue, a fui les champs où luit […]...
- Rescousse Si ma guitare Que je répare, Trois fois barbare : Kriss indien. Cric de supplice, Bois de justice, Boîte à malice, Ne fait pas bien… […]...
- Le déchiffrement des esprits L’homme vain dit ce qu’il veut faire, L’homme fort dit ce qu’il a fait ; Inconnu, si tu veux me plaire, Révèle-moi ce qui te […]...
- Laisse-moi sommeiller, amour Laisse-moi sommeiller, Amour! Ne te suffit-il que de jour Les yeux trop cruels de ma dame Me tourmentent le corps et l’âme, Sans la nuit […]...
- Si ce n’est pas l’amour Imitation de Pétrarque. Si ce n’est pas l’amour, quel feu bride en mes veines? Ou quel est cet amour dont je me sens saisir? Si […]...
- Une âme Lasse de douleur, D’espoir obsédée, D’une fraîche idée, D’un amour en fleur, On dirait qu’une âme, M’embrassant toujours, De ciel et de flamme Me refait […]...
- Je ne découvre ici les mystères sacrés Sonnet LXXVII. Je ne découvre ici les mystères sacrés Des saints prêtres romains, je ne veux rien écrire Que la vierge honteuse ait vergogne de […]...
- Pour retenir un amant Pour retenir un amant en servage, II faut aimer et non dissimuler, De même flamme amoureuse brûler, Et que le cœur soit pareil au langage […]...
- Comme aux âges naïfs Comme aux âges naïfs, je t’ai donné mon coeur, Ainsi qu’une ample fleur, Qui s’ouvre pure et belle aux heures de rosée ; Entre ses […]...
- L’inconstance Inconstance, affreux sentiment, Je t’implorais, je te déteste. Si d’un nouvel amour tu me fais un tourment, N’est-ce pas ajouter au tourment qui me reste? […]...
- Malgré tout Sonnet. Je sens la bonne odeur des vaches dans le pré ; Bétail, moissons, vraiment la richesse étincelle Dans la plaine sans fin, sans fin, […]...
- Chanson (I) Toi qui près d’un beau visage Ne veux que feindre l’amour, Tu pourrais bien quelque jour Éprouver à ton dommage Que souvent la fiction Se […]...
- Le baiser (II) Comme une ville qui s’allume Et que le vent achève d’embraser, Tout mon cœur brûle et se consume, J’ai soif, oh! j’ai soif d’un baiser. […]...
- Le plongeur Où va ce plongeur sublime, Intrépide en son travail? Il va ravir à l’abîme Ses perles et son corail. Où va cet oiseau qui passe […]...
- Le vent est doux comme une main de femme Le vent est doux comme une main de femme, Le vent du soir qui coule dans mes doigts ; L’oiseau bleu s’envole et voile sa […]...
- L’isolement Quoi! ce n’est plus pour lui, ce n’est plus pour l’attendre, Que je vois arriver ces jours longs et brûlants? Ce n’est plus son amour […]...
- Si je trépasse entre tes bras, Madame Si je trépasse entre tes bras, Madame, Il me suffit, car je ne veux avoir Plus grand honneur, sinon que de me voir En te […]...
- À Kant Sonnet. Je veux de songe en songe avec toi fuir sans trêve Le sol avare et froid de la réalité : Le rêve offre toujours […]...
- Donner et avoir (2) À nos enfants, à nos élèves, À nos amis, à tous pécheurs, Nous voudrions, fougueux prêcheurs, Donner les vertus de nos rêves ; Mais en […]...
- Quand je te voy seule assise à par-toy Quand je te voy seule assise à par-toy, Toute amusée avecques ta pensée, Un peu la teste encontre bas baissée, Te retirant du vulgaire et […]...
- Sonnet d’Oaristys Tu me fis d’imprévus et fantasques aveux Un soir que tu t’étais royalement parée, Haut coiffée, et ruban ponceau dans tes cheveux Qui couronnaient ton […]...
- À la poésie Ô douce Poésie! Couvre de quelques fleurs La triste fantaisie Qui fait couler mes pleurs ; Trompe mon âme tendre Que l’on blessa toujours : […]...
- Midi Au zénith aveuglant brûle un globe de flamme, Le ciel entier frémit criblé de flèches d’or. Immobile et ridée à peine la mer dort, La […]...
- Ballade Sappho Ma douce main de maîtresse et d’amant Passe et rit sur ta chère chair en fête, Rit et jouit de ton jouissement. Pour la servir […]...
- Nouvelle chanson sur un vieil air S’il est un charmant gazon Que le ciel arrose, Où brille en toute saison Quelque fleur éclose, Où l’on cueille à pleine main Lys, chèvrefeuille […]...
- À la fenêtre, pendant la nuit Les étoiles, points d’or, percent les branches noires ; Le flot huileux et lourd décompose ses moires Sur l’océan blêmi ; Les nuages ont l’air […]...