Où va ce plongeur sublime,
Intrépide en son travail?
Il va ravir à l’abîme
Ses perles et son corail.
Où va cet oiseau qui passe
Dans le grand firmament clair?
Je veux plonger dans l’espace
Comme on plonge dans la mer!
Où va l’étoile, ô mon âme,
Qui file ainsi qu’un éclair?
Je veux plonger dans la flamme
Comme on plonge dans la mer!
Océan, père des mondes,
Rempli d’astres et de jour,
Comme on plonge dans tes ondes
Je veux plonger dans l’amour!





Poèmes similaires:
- Printemps de Bretagne Une aube de douceur s’éveille sur la lande : Le printemps de Bretagne a fleuri les talus. Les cloches de Ker-Is l’ont dit jusqu’en Islande […]...
- La meilleure finesse L’homme fin comprend la finesse, Mais non pas la simplicité : Veux-tu dépister son adresse? Demeure dans ta vérité. Nul œil ne peut, comme une […]...
- Le possédé Sonnet. Le soleil s’est couvert d’un crêpe. Comme lui, Ô Lune de ma vie! emmitoufle-toi d’ombre ; Dors ou fume à ton gré ; sois […]...
- Un plus savant que moi, Paschal, ira songer Sonnet II. Un plus savant que moi, Paschal, ira songer Avecques l’Ascréan dessus la double cime : Et pour être de ceux dont on fait […]...
- Je ne demande pas autre chose aux forêts Je ne demande pas autre chose aux forêts Que de faire silence autour des antres frais Et de ne pas troubler la chanson des fauvettes. […]...
- Le progrès de l’étude Toujours des mots! – Je veux les choses ; Toujours des faits! – Je veux les causes ; Toujours les corps! – Je veux l’esprit […]...
- Printemps du Nord Linotte Qui frigotte, Dis, que veux-tu de moi? Ta note, Qui tremblote, Me met tout en émoi. Journée Illuminée, Soleil riant d’avril, En quel songe […]...
- Étoiles filantes Dans les nuits d’automne, errant par la ville, Je regarde au ciel avec mon désir, Car si, dans le temps qu’une étoile file, On forme […]...
- L’Ondine et le Pêcheur Tous les jours, écartant les roseaux et les branches, Près du fleuve où j’habite un pêcheur vient s’asseoir – Car sous l’onde il a vu […]...
- L’enfant prodigue I. Chez celles dont l’amour est une orange sèche Qui garde un vieux parfum sans le nectar vermeil, J’ai cherché l’Infini qui fait que l’homme […]...
- Le Léthé Viens sur mon coeur, âme cruelle et sourde, Tigre adoré, monstre aux airs indolents ; Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants Dans l’épaisseur de […]...
- Les cheveux Le flot de ses cheveux a baisé le soleil : Il en est demeuré rouge comme une aurore. Il brille sur la tête auguste et […]...
- Le bouquet Non, tu n’auras pas mon bouquet Traite-moi de capricieuse, De volage, d’ambitieuse, D’esprit léger, vain ou coquet ; Non, tu n’auras pas mon bouquet. Comme […]...
- L’avertisseur Tout homme digne de ce nom A dans le coeur un Serpent jaune, Installé comme sur un trône, Qui, s’il dit : » Je veux! […]...
- Chanson (I) Toi qui près d’un beau visage Ne veux que feindre l’amour, Tu pourrais bien quelque jour Éprouver à ton dommage Que souvent la fiction Se […]...
- Lendemain Puisqu’à peine désenlacée De l’étreinte de mes deux bras, Tu demandes à ma pensée Ces vers qu’un jour tu brilleras, Il faut, ce soir, que […]...
- Dans la soudaine nuit d’une jarre de terre Dans la soudaine nuit d’une jarre de terre Plongé par des enfants cruels, ce papillon, Regrettant le natal azur et la lumière, Remplit d’un délicat […]...
- Se voir le plus possible Sonnet. Se voir le plus possible et s’aimer seulement, Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu’un désir nous trompe, ou qu’un […]...
- Aime-moi d’amour Ce que j’aime à voir, ce que j’aime au monde, Ce que j’aime à voir, Veux-tu le savoir? Ce sont tes beaux yeux, c’est ta […]...
- L’orage Oh! que la nuit est lente! De sa lueur tremblante, Elle attriste l’amour. J’entends gronder l’orage ; Il trouble mon courage. Ne reverront-ils pas le […]...
- Je veux pousser par l’univers ma peine Je veux pousser par l’univers ma peine, Plus tôt qu’un trait ne vole au décocher ; Je veux aussi mes oreilles boucher, Pour n’ouïr plus […]...
- Sur la vestale d’Aizelin Sous l’œil de la louve d’airain, Ne t’endors pas indifférente. Ranime la flamme mourante, Vestale, songe au feu divin. Car, s’il devait s’éteindre enfin, Rome […]...
- Paulo » minora » canamus À un ami. C’est vrai, pour un instant je laisse Tous nos grands problèmes profonds ; Je menais des monstres en laisse, J’errais sur le […]...
- Blessure rouverte Ô mon cœur, es-tu donc si débile et si lâche, Et serais-tu pareil au forçat qu’on relâche Et qui boite toujours de son boulet traîné? […]...
- Journée de printemps Sonnet. Ici, le rocher, l’arbre et l’eau Font pour mon œil ce qu’il convoite. Tout ce qui luit, tremble ou miroite, Forme un miraculeux tableau. […]...
- A toi Mon cœur est méconnu, si l’on soupçonne même Qu’une terrestre ardeur se mêle à son amour, Et que brûlant pour toi d’une flamme d’un jour, […]...
- Triptyque (1) Sur la route de l’île-Grande. Octobre est venu : Une route droite, Qui file et miroite Sur un plateau nu ; De grises nuées, Vers […]...
- Écoute! si je meurs Écoute! si je meurs, je veux mourir en homme! Je veux mourir couché dans ma sérénité, Calme et fier, le regard brillant de plaisir, comme […]...
- Épigraphe pour un livre condamné Sonnet. Lecteur paisible et bucolique, Sobre et naïf homme de bien, Jette ce livre saturnien, Orgiaque et mélancolique. Si tu n’as fait ta rhétorique Chez […]...
- Ronde sentimentale Sur les gazons verts, le soir nous dansons, Au clair de la lune, au bruit des chansons. Tout brûlant d’amour, le Ciel dit à l’Onde […]...
- Je ne veux point fouiller au sein de la nature Sonnet I. Je ne veux point fouiller au sein de la nature, Je ne veux point chercher l’esprit de l’univers, Je ne veux point sonder […]...
- La chenille Un jour, causant entre eux, différents animaux Louaient beaucoup le ver à soie. Quel talent, disaient-ils, cet insecte déploie En composant ces fils si doux, […]...
- En bateau L’étoile du berger tremblote Dans l’eau plus noire et le pilote Cherche un briquet dans sa culotte. C’est l’instant, Messieurs, ou jamais, D’être audacieux, et […]...
- Éventail de Mademoiselle Mallarmé Ô rêveuse, pour que je plonge Au pur délice sans chemin, Sache, par un subtil mensonge, Garder mon aile dans ta main. Une fraîcheur de […]...
- Stances Maintenant, dans la plaine ou bien dans la montagne, Chêne ou sapin, un arbre est en train de pousser, En France, en Amérique, en Turquie, […]...
- J’ai presque peur, en vérité J’ai presque peur, en vérité, Tant je sens ma vie enlacée À la radieuse pensée Qui m’a pris l’âme l’autre été, Tant votre image, à […]...
- Le lion du cirque Tout beau, fauve grondeur, demeure dans ton antre, Il n’est pas temps encore ; couche-toi sur le ventre ; De ta queue aux crins roux […]...
- Le cygne et le cuisinier Dans une ménagerie De volatiles remplie Vivaient le Cygne et l’Oison : Celui-là destiné pour les regards du Maître, Celui-ci pour son goût ; l’un […]...
- Apollonie J’aime ton nom d’Apollonie, Echo grec du sacré vallon, Qui, dans sa robuste harmonie, Te baptise soeur d’Apollon. Sur la lyre au plectre d’ivoire, Ce […]...
- Éclairage à perte de vue Je tiens ce nuage or et mauve au bout d’un jonc L’ombrelle ou l’oiselle ou la fleur La chevelure Descend des cendres du soleil se […]...