Grand Dieu! qui fais briller sur la voûte étoilée
Ton trône glorieux,
Et d’une blancheur vive à la pourpre mêlée
Peins le cintre des Cieux :
Par toi roule à nos yeux sur un char de lumière
Le clair flambeau des jours ;
De tant d’astres par toi la lune en sa carrière
Voit le différent cours.
Ainsi sont séparés les jours des nuits prochaines,
Par d’immuables lois :
Ainsi tu fais connaître à des marques certaines
Les saisons et les mois.
Seigneur, répands sur nous ta lumière céleste ;
Guéris nos maux divers :
Que ta main secourable, aux démons si funeste,
Brise enfin tous nos fers.
Règne, ô Père éternel, Fils, sagesse incréée,
Esprit saint, Dieu de paix,
Qui fais changer des temps l’inconstante durée,
Et ne changes jamais.





Poèmes similaires:
- Le jeudi à Vêpres Seigneur, tant d’animaux par toi des eaux fécondes Sont produits à ton choix, Que leur nombre infini peuple ou les mers profondes Ou les airs, […]...
- Le lundi à Vêpres Grand Dieu, qui vis les cieux se former sans matière, À ta voix seulement ; Tu séparas les eaux, leur marquas pour barrière Le vaste […]...
- Le vendredi à Vêpres Créateur des humains, grand Dieu, souverain maître De ce vaste univers! Qui du sein de la terre à ton ordre vis naître Tant d’animaux divers […]...
- Le mardi à Vêpres Ta sagesse, grand Dieu, dans tes œuvres tracée Débrouilla le chaos ; Et fixant sur son poids la terre balancée, La sépara des flots. Par-là, […]...
- Le mercredi à Matines Grand Dieu, par qui de rien toute chose est formée ; Jette les yeux sur nos besoins divers, Romps ce fatal sommeil, par qui l’âme […]...
- Le samedi à Vêpres Source éternelle de lumière, Trinité souveraine et très simple unité, Le visible soleil va finir sa carrière : Fais luire dans nos cœurs l’invisible clarté. […]...
- Vêpres rustiques Le dernier coup de vêpres a sonné : l’on tinte. Entrons donc dans l’Église et couvrons-nous d’eau sainte. Il y a peu de monde encore. […]...
- Le jeudi à Matines De toutes les couleurs que distinguait la vue ; L’obscure nuit n’a fait qu’une couleur : Juste Juge des cœurs, notre ardeur assidue Demande ici […]...
- À Laudes Source ineffable de lumière, Verbe en qui l’Eternel contemple sa beauté ; Astre dont le soleil n’est que l’ombre grossière, Sacré jour dont le jour […]...
- Il fait froid L’hiver blanchit le dur chemin Tes jours aux méchants sont en proie. La bise mord ta douce main ; La haine souffle sur ta joie. […]...
- À Laudes (III) Sombre nuit, aveugles ténèbres, Fuyez, le jour s’approche, et l’olympe blanchit : Et vous, démons, rentrez dans vos prisons funèbres ; De votre empire affreux […]...
- Si tu ne sais, Morel, ce que je fais ici Sonnet XVIII. Si tu ne sais, Morel, ce que je fais ici, Je ne fais pas l’amour ni autre tel ouvrage : Je courtise mon […]...
- La Sincère Ah! c’est vous que je vois Enfin! et cette voix qui parle est votre voix! Pourquoi le sort mit-il mes jours si loin des vôtres? […]...
- Le rat qui s’est retiré du monde Les Levantins en leur légende Disent qu’un certain Rat las des soins d’ici-bas, Dans un fromage de Hollande Se retira loin du tracas. La solitude […]...
- Le bonheur Stances irrégulières. À Madame la princesse D’Hatzfeld. Le bonheur ici-bas tient à bien peu de chose. Vous ne l’ignorez pas ; vous savez, d’après vous, […]...
- À une femme Enfant! si j’étais roi, je donnerais l’empire, Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux Et ma couronne d’or, et mes bains […]...
- À Laudes (VI) L’Aurore brillante et vermeille Prépare le chemin au soleil qui la suit ; Tout rit aux premiers traits du jour qui se réveille, Retirez-vous, démons, […]...
- Le chasseur noir – Qu’es-tu, passant? Le bois est sombre, Les corbeaux volent en grand nombre, Il va pleuvoir. – Je suis celui qui va dans l’ombre, Le […]...
- Prière au printemps Toi qui fleuris ce que tu touches, Qui, dans les bois, aux vieilles souches Rends la vigueur, Le sourire à toutes les bouches, La vie […]...
- Le lendemain du premier jour de mai Le lendemain du premier jour de may, Dedens mon lit ainsi que je dormoye, Au point du jour m’avint que je songay Que devant moy […]...
- Ainsi soit-il Je suis devin, mes chers amis ; L’avenir qui nous est promis Se découvre à mon art subtil. Ainsi soit – il! Plus de poète […]...
- Contre une vieille importune Sonnet. Furie aux crins retors, exécrable mégère, Qui te fait tant vomir de poison contre moi, Et troubler la beauté qui me donne la loi […]...
- Je veus lire en trois jours l’Iliade d’Homere Je veus lire en trois jours l’Iliade d’Homere, Et pour-ce, Corydon, ferme bien l’huis sur moy. Si rien me vient troubler, je t’asseure ma foy […]...
- Musique Sonnet. Puisqu’il n’est point de mots qui puissent contenir, Ce soir, mon âme triste en vouloir de se taire, Qu’un archet pur s’élève et chante, […]...
- Avril Déjà les beaux jours, – la poussière, Un ciel d’azur et de lumière, Les murs enflammés, les longs soirs ; – Et rien de vert […]...
- La passion De force, au chemin qui nous coule, Pourquoi, Seigneur, nous pousser tous? Si le Christ a fraye la route, Il savait! Et que savons-nous? Il […]...
- La cendre De la sorte – parlant par la voix du Curé – La cendre de l’âtre interpelle La chambrière antique à l’air dur et madré Qui […]...
- Plainte d’un chrétien Plainte d’un chrétien sur les contrariétés Qu’il éprouve au dedans de lui-même. (Tiré de Saint Paul aux Romains, ch. 7.) Mon Dieu, quelle guerre cruelle! […]...
- L’automne Salut! bois couronnés d’un reste de verdure! Feuillages jaunissants sur les gazons épars! Salut, derniers beaux jours! Le deuil de la nature Convient à la […]...
- Féminin singulier Sonnet. ÉTERNEL Féminin de l’éternel Jocrisse! Fais-nous sauter, pantins nous payons les décors! Nous éclairons la rampe…. Et toi, dans la coulisse, Tu peux faire […]...
- Toi qui fais rêver, ô brune Toi qui fais rêver, ô brune Si pâle, de clair de lune ; Des heures blanches et lentes Où les colombes lamentent ; Le jour […]...
- À Alfred Tattet Alfred, j’ai vu des jours où nous vivions en frères, Servant les mêmes dieux aux autels littéraires : Le ciel n’avait formé qu’une âme pour […]...
- La Béatrice Dans des terrains cendreux, calcinés, sans verdure, Comme je me plaignais un jour à la nature, Et que de ma pensée, en vaguant au hasard, […]...
- Le soleil et la chandelle Fable VI, Livre IV. Or çà, mes amis, essayons De vous redire en vers tout ce que la chandelle Disait naguère en prose, en voyant […]...
- À Jeanne Lemerre (Pour le jour de son mariage) Poète de vingt ans, je t’ai vue au berceau. Qu’elle est loin, la chanson du Passant à Silvie! Que […]...
- L’examen de minuit La pendule, sonnant minuit, Ironiquement nous engage A nous rappeler quel usage Nous fîmes du jour qui s’enfuit : – Aujourd’hui, date fatidique, Vendredi, treize, […]...
- L’offrande à la nature Nature au cœur profond sur qui les cieux reposent, Nul n’aura comme moi si chaudement aimé La lumière des jours et la douceur des choses, […]...
- Vu le soin ménager dont travaillé je suis Sonnet XII. Vu le soin ménager dont travaillé je suis, Vu l’importun souci qui sans fin me tourmente, Et vu tant de regrets desquels je […]...
- Fraternité Frère, ô doux mendiant qui chantes en plein vent, Aime-toi, comme l’air du ciel aime le vent. Frère, poussant les boeufs dans les mottes de […]...
- Épigramme sur Gresset Certain cafard, jadis jésuite, Plat écrivain, depuis deux jours Ose gloser sur ma conduite, Sur mes vers, et sur mes amours : En bon chrétien […]...