Sonnet LIII.
Vivons, Gordes, vivons, vivons, et pour le bruit
Des vieillards ne laissons à faire bonne chère :
Vivons, puisque la vie est si courte et si chère,
Et que même les rois n’en ont que l’usufruit.
Le jour s’éteint au soir, et au matin reluit,
Et les saisons refont leur course coutumière :
Mais quand l’homme a perdu cette douce lumière,
La mort lui fait dormir une éternelle nuit.
Donc imiterons-nous le vivre d’une bête?
Non, mais devers le ciel levant toujours la tête,
Goûterons quelquefois la douceur du plaisir.
Celui vraiment est fol, qui changeant l’assurance
Du bien qui est présent en douteuse espérance,
Veut toujours contredire à son propre désir.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- Gordes, que Du Bellay aime plus que ses yeux Sonnet LXXV. Gordes, que Du Bellay aime plus que ses yeux, Vois comme la nature, ainsi que du visage, Nous a faits différents de mœurs […]...
- Gordes, j’ai en horreur un vieillard vicieux Sonnet LXXIII. Gordes, j’ai en horreur un vieillard vicieux Qui l’aveugle appétit de la jeunesse imite, Et là froid par les ans de soi-même s’incite […]...
- Gordes, il m’est avis que je suis éveillé Sonnet LXXXIX. Gordes, il m’est avis que je suis éveillé, Comme un qui tout ému d’un effroyable songe Se réveille en sursaut et par le […]...
- Rêvé pour l’hiver Sonnet. L’hiver, nous irons dans un petit wagon rose Avec des coussins bleus. Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose Dans chaque coin […]...
- Ah! ce bruit affreux de la vie Ah! ce bruit affreux de la vie! Et que dormir serait meilleur Dans la terre où le caillou crie Sous la bêche du fossoyeur! Le […]...
- C’était le bruit de sa bottine C’était le bruit de sa bottine A travers ce que je rêvais, Ou sa tête penchée et fine Près de mon front, quand j’écrivais. Elle […]...
- Le bruit des cabarets, la fange du trottoir Le bruit des cabarets, la fange du trottoir, Les platanes déchus s’effeuillant dans l’air noir, L’omnibus, ouragan de ferraille et de boues, Qui grince, mal […]...
- Ce brave qui se croit pour un jaque de maille Sonnet LXXI. Ce brave qui se croit, pour un jaque de maille, Être un second Roland, ce dissimulateur, Qui superbe aux amis, aux ennemis flatteur, […]...
- Pour M. L. C. D. C (Pour M. L. C. D. C. en captivité.) À Iris. Vous demandez, Iris, ce que je fais : Je pense à vous, je m’épuise en […]...
- Quand je te dis adieu, pour m’en venir ici Sonnet XXVIII. Quand je te dis adieu, pour m’en venir ici, Tu me dis, mon La Haye, il m’en souvient encore : Souvienne-toi, Bellay, de […]...
- Qui choisira pour moi la racine d’Ulysse Sonnet LXXXVIII. Qui choisira pour moi la racine d’Ulysse? Et qui me gardera de tomber au danger Qu’une Circe en pourceau ne me puisse changer, […]...
- Flatter un créditeur, pour son terme allonger Sonnet LXXXV. Flatter un créditeur, pour son terme allonger, Courtiser un banquier, donner bonne espérance, Ne suivre en son parler la liberté de France, Et […]...
- Si pour avoir passé sans crime sa jeunesse Sonnet XLIV. Si pour avoir passé sans crime sa jeunesse, Si pour n’avoir d’usure enrichi sa maison, Si pour n’avoir commis homicide ou trahison, Si […]...
- Quand l’avenir pour moi n’a pas une espérance Sonnet. Quand l’avenir pour moi n’a pas une espérance, Quand pour moi le passé n’a pas un souvenir, Où puisse, dans son vol qu’elle a […]...
- Douce et belle bouchelette Ainsi, ma douce guerrière Mon cœur, mon tout, ma lumière, Vivons ensemble, vivons Et suivons Les doux sentiers de la jeunesse : Aussi bien une […]...
- À un homme partant pour la chasse Oui, l’homme est responsable et rendra compte un jour. Sur cette terre où l’ombre et l’aurore ont leur tour, Sois l’intendant de Dieu, mais l’intendant […]...
- Épigraphe pour un livre condamné Sonnet. Lecteur paisible et bucolique, Sobre et naïf homme de bien, Jette ce livre saturnien, Orgiaque et mélancolique. Si tu n’as fait ta rhétorique Chez […]...
- Que me conseillez-vous, mon coeur Que me conseillez-vous, mon coeur? Irai-je par devers la belle Lui dire la peine mortelle Que souffrez pour elle en douleur? Pour votre bien et […]...
- Pour un ami Sonnet. Que de fois, près d’Oxford, en ce vallon charmant, Ou l’on voit fuir sans fin des collines boisées Des bruyères couper des plaines arrosées, […]...
- Pour retenir un amant Pour retenir un amant en servage, II faut aimer et non dissimuler, De même flamme amoureuse brûler, Et que le cœur soit pareil au langage […]...
- Quand les heures pour vous Sonnet. Quand les heures pour vous prolongeant la sieste, Toutes, d’un vol égal et d’un front différent, Sur vos yeux demi-clos qu’elles vont effleurant, Bercent […]...
- Pour toujours! L’espoir divin qu’à deux on parvient à former Et qu’à deux on partage, L’espoir d’aimer longtemps, d’aimer toujours, d’aimer Chaque jour davantage ; Le désir […]...
- La prière pour tous (IX) IX. Oh! bien loin de la voie Où marche le pécheur, Chemine où Dieu t’envoie! Enfant, garde ta joie! Lis, garde ta blancheur! Sois humble! […]...
- Oh! pour le reste de ta vie Oh! pour le reste de ta vie, Qu’on nous plaigne ou qu’on nous envie, Tant que nos coeurs se comprendront, Puisse une sereine pensée, À […]...
- Pour un lointain départ Ô ciel natal! toi que j’admire encore Lorsque l’hiver se couche aux pieds des monts, Sommets glacés, où rayonne l’aurore, Sublime autel des vœux que […]...
- Pour les pauvres Qui donne au pauvre prête à Dieu. Victor HUGO. Dans vos fêtes d’hiver, riches, heureux du monde, Quand le bal tournoyant de ses feux vous […]...
- La prière pour tous (II) II. Ma fille, va prier! – D’abord, surtout, pour celle Qui berça tant de nuits ta couche qui chancelle, Pour celle qui te prit jeune […]...
- Prière pour lui Dieu! créez à sa vie un objet plein de charmes, Une voix qui réponde aux secrets de sa voix! Donnez-lui du bonheur, Dieu! donnez-lui des […]...
- Pour couronner la blonde enfant Pour couronner la blonde enfant aux yeux d’azur, De toutes la plus chaste ensemble et la plus belle, Car sa gorge orgueilleuse a pour hôte […]...
- J’eus toujours de l’amour pour les choses ailées J’eus toujours de l’amour pour les choses ailées. Lorsque j’étais enfant, j’allais sous les feuillées, J’y prenais dans les nids de tout petits oiseaux. D’abord […]...