Depuis de longs jours, l’ouragan qui gronde
Va nous emportant sur l’Océan noir,
Bien loin de la rive où je vins au monde,
Pour des maux que nul n’eût osé prévoir.
Le mât du vaisseau, que bat la tourmente,
Jette en s’inclinant un douloureux cri.
D’où vient qu’à son tour ce bois se lamente
Comme s’il cachait un cœur tout meurtri?
Compagnon d’exil, tu pleures peut-être
La colline heureuse où nous sommes nés,
Toi, bel arbre, et moi, pauvre enfant champêtre,
Aux mêmes douleurs tous deux condamnés!
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Poèmes similaires:
- La beauté Sonnet. Je suis belle, ô mortels! comme un rêve de pierre, Et mon sein, où chacun s’est meurtri tour à tour, Est fait pour inspirer […]...
- C’est l’extase langoureuse C’est l’extase langoureuse, C’est la fatigue amoureuse, C’est tous les frissons des bois Parmi l’étreinte des brises, C’est, vers les ramures grises, Le choeur des […]...
- Le long cours Avant l’amour fatal de ce qu’on ne sait pas, Je tends vers l’inconnu les forces de mon âme. Je voudrais secouer mes ailes, et je […]...
- La ruche Mon compagnon de jeux me disait quelquefois : » Viens aux abeilles, viens! » Et dans le petit bois Nous allions, curieux et troublés, en […]...
- Ballade des belles châlonnaises Pour boire j’aime un compagnon, J’aime une franche gaillardise, J’aime un broc de vin bourguignon, J’aime de l’or dans ma valise, J’aime un verre fait […]...
- Le délire du fantassin L’ENFANT fantôme fend de l’homme Entre les piliers de pierre : 2ΠR, son tour de tête. (La tour monte, attention au ciel) Comme il mue, […]...
- Les ours mal léchés Fable XVII, Livre IV. Une ourse avait mis bas ; ourses du voisinage D’accourir pour voir le poupon. » Est-ce une fille? Est-ce un garçon? […]...
- Le chien et le chat Un chien vendu par son maître Brisa sa chaîne, et revint Au logis qui le vit naître. Jugez de ce qu’il devint Lorsque, pour prix […]...
- L’amour du mensonge Quand je te vois passer, ô ma chère indolente, Au chant des instruments qui se brise au plafond Suspendant ton allure harmonieuse et lente, Et […]...
- La chanson de ma Mie L’eau, dans les grands lacs bleus Endormie, Est le miroir des cieux : Mais j’aime mieux les yeux De ma mie. Pour que l’ombre parfois […]...
- Le pressoir Sans doute elles vivaient, ces grappes mutilées Qu’une aveugle machine a sans pitié foulées! Ne souffraient-elles pas lorsque le dur pressoir À déchiré leur chair […]...
- Femme et chatte Elle jouait avec sa chatte, Et c’était merveille de voir La main blanche et la blanche patte S’ébattre dans l’ombre du soir. Elle cachait – […]...
- Pluviôse, irrité contre la ville entière Sonnet. Pluviôse, irrité contre la ville entière, De son urne à grands flots verse un froid ténébreux Aux pâles habitants du voisin cimetière Et la […]...
- Le pèlerin C’est le même sentier qui longe la colline : L’yeuse encore y pousse et la fraîche aubépine ; Et l’air qu’on y respire aux lisières […]...
- Madame Grégoire C’était de mon temps Que brillait Madame Grégoire. J’allais, à vingt ans, Dans son cabaret rire et boire ; Elle attirait les gens Par des […]...
- Sur nos pas le profond enfer s’est refermé Sur nos pas le profond enfer s’est refermé. Ô compagnon pensif qui m’enseigne la route, Moins réprouvés que nous, les morts au fond du gouffre […]...
- El desdichado Je suis le ténébreux, – le veuf, – l’inconsolé, Le prince d’Aquitaine à la tour abolie : Ma seule étoile est morte, – et mon […]...
- La muse malade Sonnet. Ma pauvre muse, hélas! qu’as-tu donc ce matin? Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes, Et je vois tour à tour réfléchis sur […]...
- Vu le soin ménager dont travaillé je suis Sonnet XII. Vu le soin ménager dont travaillé je suis, Vu l’importun souci qui sans fin me tourmente, Et vu tant de regrets desquels je […]...
- Prélude Nous sommes les vagues profondes Où les yeux plongent vainement ; Nous sommes les flots et les ondes Qui déroulent autour des mondes Leur manteau […]...
- Le feu d’épaves La maison du pêcheur, qui près du flot s’élève, Entre ses murs étroits nous avait accueillis. C’était l’heure du soir, l’heure propice au rêve. La […]...
- L’érable L’érable au torse dur et fort, Ébrèche le fer qui l’assaille, Et, malgré mainte et mainte entaille, Résiste aux plus grands coups du Nord. L’hiver, […]...
- L’ardeur Rire ou pleurer, mais que le coeur Soit plein de parfums comme un vase, Et contienne jusqu’à l’extase La force vive ou la langueur. Avoir […]...
- Le renard et les poulets d’Inde Contre les assauts d’un Renard Un arbre à des Dindons servait de citadelle. Le perfide ayant fait tout le tour du rempart, Et vu chacun […]...
- Épigramme Un geôlier parlant au mari d’une prisonnière. Veux-tu laisser ici ta femme désormais, Pour un peu de l’argent? Hé, prête lui la main! Si tu […]...
- Douleur Voici le temps passé de cette sombre lutte ; Vivant, mais épuisé, mais meurtri par la chute, A la taille de l’homme enfin redressons-nous! Si […]...
- Le pot de terre et le pot de fer Le pot de fer proposa Au pot de terre un voyage. Celui-ci s’en excusa, Disant qu’il ferait que sage De garder le coin du feu, […]...
- L’heure et l’humeur Comme à d’autres, l’heure et l’humeur : L’heure morose ou l’humeur malévole Nous ont, de leurs sceaux noirs, marqué le coeur, Mais, néanmoins, jamais, Même […]...
- À la mémoire de ma mère Vois. Un ciel cuivré d’automne Et, sous ce ciel presque roux, Un bois léthargique et doux, Des fleurs, et la mer bretonne. Les fleurs vont […]...
- Je suis dans ma maison chérie Je suis dans ma maison chérie D’où je vois les jours s’écouler ; Tour à tour soleil, brume, pluie Vont rire, fondre et s’envoler. Ah! […]...